vendredi 28 septembre 2018

Ancien captage (3)

Article permettant de suivre de suivre l'ancien captage durant la période des vendanges 2018.
Pour mémoire, cet ancien captage était principalement utilisé pour le lavage des engins agricoles dont sulfateuses, dés-herbeuses et machines à vendanger.
Dés-herbeuses = sulfateuses avec pesticides désherbants, pour ce qui est désignée sulfateuse, ces engins sont utilisés pour le traitement des vignes et arbres fruitiers, donc pesticides divers et variés !
Habitudes prises depuis 2008, année de mise en place d'une station de remplissage destinées aux agriculteurs qui travaillent des terres sur Vallabrix. Station de remplissage raccordée au réseau d'eau potable, sans compteur d'eau et en libre service (sans contribution) pour les ayants droits.
Habitudes validées par le maire, remplissage des sulfateuses à la station de remplissage et lavage à l'ancien captage.
L'ancien captage est également utilisé pour l'irrigation et l'abreuvage des animaux. En l'absence de chlore, l'eau de l'ancien captage serait meilleure que l'eau potable qui contient du chlore ? (Discours de politiciens. ...)
La rédaction de cet article a débuté le lendemain (29/08/2018) de la démission surprise du ministre Nicolas Hulot qui ne supportait plus d'être ministre caution en Ecologie.

Il semble qu'il soit une généralité de faire l'écologiste de circonstance dans le discours, quant au passage à l'acte, ce n'est pas pour demain.
Si nous en sommes là au niveau local, notre maire aime plaire, ici à quelques agriculteurs, même principe qu'aux niveau national et au-delà, même à petite échelle, influence des "lobbies". ...

En commission, les discussions sans suite sont courantes : (Page 2 question diverses.)

Et : (Point 4 : Réflexion sur l'ancien captage.)

Depuis fin juillet / début août, suite à un mois de juillet sec et caniculaire, auxquels s'ajoutent un constat évident des décideurs de l'état des lieux, l'arrivée d'une nouvelle secrétaire de mairie plus rigoureuse, des choses bougent dans le bon sens.
Suite à la répétition de pollutions par pesticides, des abus de prélèvement d'eau, un arrêté municipal est affiché à l'ancien captage.

Puis le secteur de lavage est comblé (très sommairement) à l'aide de tout-venant fin.
  

Résultat très moyen, commande de travaux probablement passée par téléphone à une entreprise sans trop tenir compte du mode d'utilisation du lieu.
Travail réalisé sans réunion de chantier, la présence d'un élu ou d'une personne qui connait les problèmes aurait été bénéfique.
Afin d'améliorer un peu le résultat, j'ai pris l'initiative d'intervenir.

Un élu me pose la question : "Pourquoi couper les végétaux ?" Pour la simple raison qu'il ne faut pas d'arbres proche d'un captage, preuve sur les photos ci-dessous :

Les vendanges ont commencé le 28 août 2018, dès les premiers lavages, il est évident que ce lieu n'est pas adapté, trop proche de l'Alzon et le sol ne peut pas supporter un tel déversement d'eau, pompe de 12 m3/heure, parfois le lavage d'une seule machine à vendanger dure une demie heure.

Le lundi 3 septembre 2018, le manque d'eau se confirme après prélèvement de 400 à 500 litres, il faut attendre que l'eau revienne dans le puits pour arriver à compléter une cuve de 1000 litres. 
Finalement la pompe de 12 m3/heure (1 m3 en 5 minutes) est pénalisante. Avec une pompe 3 m3/heure (1 m3 en 20 minutes) comme à l'origine, moins de gaspillage d'eau lors du lavage des machines à vendanger, moins de dégâts au sol dus à l'écoulement d'eau, et il resterait plus d'eau à disposition des foyer.

L'image ci-contre à gauche montre que la réserve d'eau dans le puits est de 3 m3 par mètre de hauteur.
Fin juillet, il n'y avait que 2,40 mètres d'eau, soit guère plus que 6 m3 disponibles qui correspondent en gros à une demie heure de lavage de machine à vendanger. Rien de surprenant si on se retrouve en panne d'eau aussi rapidement.

L'arrêté municipal ne semble pas suffisant, soit non connu, soit pour les autres pas pour soi même en prétendant produire bio ! ?
Photo ci-dessous par opportunité, il se trouve que je nettoyais ma parcelle en face de l'ancien captage. Aucune utilité de monter la garde devant l'ancien captage pour constater ces attitudes irresponsables.
D'après un observateur, l'article 4 rend inutile cet arrêté municipal, jouer sur la civilité ne suffit pas, il faut des sanctions financières et les appliquer. Mais ça ne serait plus faire du "social" !
Suite à l'utilisation intensive durant la période des vendanges pour le lavage des engins (machines à vendanger et remorques de transport de la récolte), l'ancien captage était tari le 15 septembre 2018. ....

Il n'est pas simple de faire changer les mauvaises habitudes en général et le lavage polluant des machines !

Cela fait deux années consécutives que cet ancien captage est asséché lors des vendanges. 
Certes il y a probablement des abus d'utilisation par des particuliers pour l'irrigation de plantations d'arbres, mais force est de constater que cette ressource en eau est asséchée lors des vendanges à cause d'un débit trop élevé de la pompe.

vendredi 21 septembre 2018

Bouyer ?


Lors de la réunion publique d'octobre 2016, un chargé d'affaires d'EPF LR (Etablissement Public Financier Languedoc Roussillon) nous avait présenté le projet école et l'orientation prévue pour le quartier Bouyer (quartier situé en dessous de la cave coopérative).

Le débat un peu houleux portait essentiellement sur le projet nouvelle école et projet de vente de la maison ronde, maison qui était la première mairie et école publique du village.
Le quartier Bouyer présenté par le chargé d'affaires EPF n'avait pas trop retenu l'attention.




Au passage, concernant ce dossier école, le 15 janvier 2015, le Conseil municipal avait émis un avis favorable pour le projet école sur Bouyer option H2 qui comprenait également 28 logements. 
Et le suivant : https://vallabrixbm.blogspot.com/2017/07/enquete-publique-nouvelle-ecole.html

Au détour d'une recherche hasardeuse sur Internet, il est possible de tomber sur :

La première page du document n'attire pas vraiment l'attention sur Bouyer ou Vallabrix.
Il faut aller jusqu'à l'avant-dernière page du document pour voir Vallabrix (ou projet Bouyer) cité.
Auparavant, quelques pages de ce document pour faire connaissance avec l'EPF
Au passage on constate qu'EPF LR est devenu EPF d'Occitanie pour répondre au nouveau périmètre de la région Occitanie Midi-Pyrénées.
Et l'avant dernière page concernant Bouyer citée en exemple de projet EPF.
Photo en bas à gauche prise depuis les hauteurs au sud-est (env.) du village, pour celle à côte (avec ajout "Cave") prise depuis la route d'Uzès.
Pour compléter l'information, un plan complet des prestations d'EPF présenté lors de la réunion publique d'octobre 2016 permet de mieux situer l'extrait partiel ci-dessus.
Ajout d'étiquettes afin d'aider à la lecture.
Depuis octobre 2016, quelques évolutions du projet Bouyer.
Suite à un concours ou appel d'offre aux architectes le plan de l'école a évolué.

  1. Le chantier école est engagé, le début des travaux pour la nouvelle voie est prévu en janvier 2019 selon le maire.
  2. Dans le document de novembre 2017, l'EPF ne fait pas apparaître l'aménagement de la cave coopérative.
  3. Pour la parcelle Bouyer, le document présenté en novembre 2017 reste identique à celui d'octobre 2016, mais l'aménageur qui sera retenu pour réaliser l'opération pourrait avoir des idées nouvelles comme pour l'école, le plan pourrait être un peu différent tout en respectant le projet EPF, notamment sur le nombre de logements construits. (33 logements sur le plan EPF.)
    EPF est en train d'acquérir 15 000 m2 sur Bouyer.
    Des logements à 180 000 € sont prévus pour les primo-accédants selon le maire. 

Quelques constats (ou simples suppositions) à partir de mes archives sachant que nous ne sommes qu'au niveau d'un projet EPF. L'aménageur apportera probablement sa "sensibilité", ou tiendra compte des conditions du marché afin d'optimiser la rentabilité de l'opération ?

  1. Il semble que la surface de terrain soit moindre que dans le projet Bouyer (Option H2) validé le 15/01/2015 en Conseil municipal et cité plus haut.
    Le projet de l'époque concernait un peu plus de 19 000 m2 de terrain, le projet EPF en cours prévoit 15 000 m2
  2. Le projet précédent (Option H2) prévoyait 28 logements dont au moins 25 % de logements sociaux, soit 7 au minimum.
    Le projet en cours prévoit 33 logements, donc au moins 8,25 logements sociaux. Il y a tout lieu de supposer que les 2 (petits) immeubles de 6 logements chacun seront des logements sociaux, soit 12 sur les 33 logements prévus.
    Ces 12 logements viennent (à la "grosse") en lieu et place de l'école.
  3. Probablement dans l'objectif de réduire les coûts, la parcelle de jardins mis à disposition des particuliers disparaît dans ce dernier projet.
Le projet (Option H2) avait ces avantages et inconvénients.
Bien que ce ne soit plus l'avis officiel, les avantages étaient de laisser plus de places de parking autour du foyer, de pouvoir recréer une salle de mariage et salle du Conseil (supprimées lors de la restauration de la mairie) dans les locaux de l'ancienne école.
En inconvénient, l'Option H2 était peut-être plus coûteuse pour la municipalité ? 

Ce dernier projet en vigueur semble avantageux dans le sens où la municipalité réalise l'école sur sa propriété et lui évite de chercher un compromis sur l'achat du foncier sur Bouyer.
En contrepartie, la maîtrise du projet Bouyer est passée à l'EPF devenu propriétaire du foncier (15 000 m2). 
La convention correspondante (EPF / Municipalité) serait intéressante à consulter pour savoir ce qui reste de pouvoir à la municipalité pour éventuellement intervenir dans la mise en oeuvre de l’aménagement des 15 000 m2. 

Dans cet article, le chantier "Nouvelle Ecole" est évoqué. Dans Le Républicain de ce 20 septembre, nous avons un article qui concerne l'école (actuelle) de Vallabrix. "Restez curieux" dit un présentateur en fin du journal d'ARTE. 

vendredi 14 septembre 2018

Souvenirs (3) Affaire Lip

Il y a 40 ans et plus, l'affaire Lip, "que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître", était une affaire connue de la France entière.


Publicité Lip de 1934.
Source Wikipédia
Un parallèle est possible avec mai 68 qui fait suite à la mutation de la société après la guerre 39/45. Période des 30 glorieuses qui nous emmène vers la société de consommation, d'une période avec un chômage faible, vers plus de chômage. 

Les jeunes quittent les campagnes pour trouver du travail dans les zones urbaines. 

Remise en cause d'un système autoritaire par la base. C'est aussi une époque de brassage d'idées, dont mise en avant d'un système autogestionnaire. 
La base étudiante est à l'origine de mai 68, la base ouvrière Lip est à l'origine de l'affaire Lip.

Wikipédia retrace l'historique de l'aventure et affaire Lip :
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Lip,_l%27imagination_au_pouvoir, Extrait ci-dessous.


Date
Événement(s)
Références
Des militants ouvriers de la CFTC de Lip tentent de constituer une force syndicale capable de tenir tête au patron, avec en tête Charles Piaget et Roland Vittot. La première action notable est la révélation des rémunérations, dont le montant était jusqu'alors tenu secret car cachant de fortes disparités. Après que les fiches de paye ont été rendues publiques, des négociations de refonte de salaires  ont été faites, devant le tollé qu'a provoqué la publication de ces fiches. Une première grève est organisée, lors de laquelle les salariés prennent en otage le stock de montres et l’utilisent comme monnaie d’échange dans la négociation.

La situation financière de l'entreprise horlogère commence à se dégrader considérablement : devant la fragilité de son usine, le patron Fred Lip cherche alors à ouvrir son capital, et se tourne vers la société suisse Ébauches SA ; en janvier 1967, il lui cède 33 % de ses parts.

Une grève particulièrement active touche l'usine Lip : occupation des locaux, mise en place de commissions par ateliers, refus de reprendre le travail après les négociations et tant que la grève nationale n’est pas terminée... Quant à la situation économique de la marque, elle se détériore toujours ; Ébauches SA acquiert 43 % du capital et devient actionnaire principal en avril 1970.

Juin 1970
Les ouvriers en mécanique décident de s'octroyer une pause de 15 minutes par heure afin de faire baisser la production, après avoir constaté une diminution de leurs salaires.
Le 16 juin, lors d'une l'assemblée générale, 1 000 salariés décident d'occuper l’usine et de bloquer l’expédition des montres.
Au bout de huit jours de grève et de blocage, la direction finit par céder et revalorise les salaires.

5 février 1971
Fred Lip est « débarqué » par le conseil d’administration, selon les vœux d’Ébauche SA qui a le monopole. Il est alors remplacé par Jacques Saint-Esprit, un ancien secrétaire général que Lip avait renvoyé auparavant. À cette date, la situation de l’entreprise est très préoccupante.

Avril 1973
Le 17 avril, démission de Jacques Saint-Esprit et premier dépôt de bilan de l'entreprise Lip.
Le 20 avril, création du Comité d’Action animé par Jean Raguénès ainsi que Marc Géhin.
Le 26 avril, « tout peut arriver » déclarent les administrateurs, et les ouvriers baissent la cadence de production.

Mai 1973
Le 18 mai, des salariés organisent une manifestation devant le siège d’Ébauches SA, dans la ville suisse de Neuchâtel.
Le 24 mai 1973, 5 000 personnes manifestent dans les rues de Besançon.
Le 28 mai, 534 Lip arrivent à l'hôtel Matignon en délégation, ainsi qu'au ministère de l’équipement.

Juin 1973
Le 10 juin, l’usine est totalement occupée par les ouvriers « pour la sauvegarde de l’outil de travail ».
Le 12 juin, le syndic et les administrateurs provisoires sont séquestrés pendant une réunion du comité d’entreprise, et des salariés découvrent une sacoche contenant des plans de licenciement ; pendant la nuit, le stock de montres, représentant environ 5 000 millions de francs de l'époque (environ 800 millions d'euros), est soigneusement caché dans des abris disséminés dans la région.
Le 15 juin, 12 000 personnes se réunissent dans la capitale comtoise pour manifester ; les commerces sont alors fermés et l'évêque Mgr Lallier prend la parole devant les manifestants place du Huit-Septembre, tandis que la police les réprime sévèrement, malmenant également les journalistes.
Le 18 juin, lors d'une assemblée générale, les salariés décident de remettre en route la chaîne de montage horlogère, afin de subvenir à leurs besoins financiers ; le combat des ouvriers est symbolisé par le slogan : « C’est possible : on fabrique, on vend, on se paie » : la vente sauvage de montres s'organise et les visiteurs affluent dans le quartier de Palente.
Le 22 juin, l’assemblée générale crée six commissions de travail : production, vente des montres, gestion du stock, accueil, popularisation, entretien et sécurité. Par la suite, trois autres commissions voient le jour : restaurant, animation, courrier[21].

Août 1973
Le 2 août, le Ministre du Développement industriel Jean Charbonnel présente un plan de sauvetage de l'entreprise Lip, qui s'avère être orchestré dans l'ombre par Ébauches SA, et nomme Henri Giraud comme médiateur.
Le 3 août, refus du plan Charbonnel par les ouvriers grévistes qui se versent la première paie sauvage.
Le 11 août, des négociations ont lieu entre les représentants des syndicats, le Comité d’action et Henri Giraud à Arc-et-Senans qui ne mènent à rien.
Le 15 août à 5 h 30 du matin, les gardes mobiles investissent l’usine Lip, bouclent le quartier de Palente et chassent les travailleurs : l'événement fait grand bruit et de nombreuses entreprises de la ville se mettent elles aussi en grève. On note quelques débordements entre des ouvriers et les forces de l’ordre et une nouvelle usine Lip est installée par les ouvriers dans le gymnase Jean Zay, prêté à l'occasion par le maire à la seule condition qu’on n’y reprenne pas la production.
Le 25 août, 200 ouvriers Lip rejoignent le rassemblement du Larzac, où des paysans manifestent contre l’armée qui les spolie de leurs terres.
Le 31 août, distribution de la seconde paie sauvage au cinéma Lux.

29 septembre 1973
La grande marche Lip est organisée dans les rues de Besançon : 100 000 personnes venues de toute la France et même de l’étranger manifestent sous une pluie battante. La situation se crispe entre les deux principaux syndicats, la CFDT et la CGT. Claude Mercet déclare : « Les choses se désagrègent, il faut les reprendre en main, terminer la lutte. »

Octobre 1973
Le 12 octobre, les ouvriers se prononcent sur les conclusions des négociations avec Henri Giraud : un vote est alors organisé lors duquel la poursuite de la lutte est largement plébiscitée.
Le 15 octobre, le Premier Ministre Pierre Messmer prononce : « Lip, c’est fini ! » et des discussions ont lieu entre hommes d’affaires, sollicités par le PSU et la CFDT

Janvier 1974
Claude Neuschwander, envoyé par Jean Charbonnel, a pour mission la relance de Lip ; les 26, 27 et 28 janvier se tiennent à Dole des négociations entre José Bidegain et les ouvriers de Lip : il est alors décidé que « l’entreprise procédera aux embauches du personnel au fur et à mesure des besoins créés par son développement » et 850 Lip doivent donc être progressivement réembauchés.
Le 29 janvier, signature des accords de Dole par la délégation de Lip et restitution des 10 tonnes de matériel, ainsi que d'un chèque de 2 MF correspondant au reliquat de la vente des montres de la part des Lip.

Reste de l'année 1974
Le 11 mars, après 329 jours de lutte, Roland Vittot déclare : « Camarades, Lip vit ! Nous lutterons tous ensemble jusqu’à ce que le dernier d’entre nous ait franchi cette grille ! » devant de nombreux Lip et sympathisants chantant L'Internationale. L'ouvrier Raymond Burgy entre le premier dans l’usine, suivi des 135 premiers réembauchés qui reprennent le travail.
Le 15 décembre, les lettres de réembauche sont envoyées aux 21 derniers Lip, mais il faudra attendre le 31 mars 1975 pour que tous reprennent le travail ; les commandes affluent et l’année 1975 s’annonce prometteuse. Mais au cours de l'année, des fournisseurs décident brusquement de ne pas honorer les commandes passées, et contrairement aux accords signés, le tribunal de commerce de Besançon astreint Claude Neuschwander à payer les 6 millions de dettes de l’ancienne entreprise, auprès des fournisseurs et ce pratiquement du jour au lendemain.
En mai 1974, la régie Renault, entreprise nationalisée, retire subitement ses commandes, et les industriels horlogers du Doubs largement soutenus par Edgar Faure, s’opposent alors à une aide de l’État; les banques refusent d’apporter les 4 MF réclamés ; Claude Neuschwander demande l'aide de son conseil d’administration qui refuse de lui tendre la main : c’est alors la fin de Lip.

Le 8 février 1976, Claude Neuschwander démissionne de ses fonctions.
Le 5 mai de la même année, une nouvelle occupation de l'usine est organisée par les ouvriers qui reprennent la fabrication des montres pour se constituer de nouveaux trésors de guerre, à leur compte ; les salariés réfléchissent à la création de coopératives.
Le 28 novembre 1977, les ouvriers forment Les Industries de Palente, nommées communément Lip ; les coopératives sont au nombre de six : mécanique, horlogerie, restauration, bois et tissus, imprimerie, loisirs ; un nouveau combat commence...
Fin de l'historique source Wikipédia.

Pour compléter l'information, quelques sources disponibles sur Internet parmi bien d'autres.

De plus montre écolo avant l'heure, fonctionne sans pile.




Ces quelques sites Internet permettent de retracer l'histoire des Lip, en ce qui me concerne, des souvenirs concrets par l'achat de 2 montres Lip en 1976 ou 77 via les réseaux sociaux d'époque, les syndicats CFTC et CGT ayant été des relais de vente de montres, ici de Palente  à la région lyonnaise, afin "de constituer de nouveaux trésors de guerre" comme indiqué dans l'article Wikipédia.

Pour la petite histoire, montre proposée à la réparation à un horloger Vallabrixois, son magasin est à Beaucaire. Il a suffit d'un nettoyage et contrôle de bon fonctionnement, elle est repartie le 3 septembre 2018. Le bracelet nécessaire au test de bon fonctionnement est de récupération. Le bracelet d'origine était incomplet.
Publicité 2018. Marque toujours présente, mais les salariés à
l'origine de ce modèle ne sont plus présents !
Nouveauté 2018 : Lip Elysée, autre publicité de la marque : https://boutique.elysee.fr/127-lip


vendredi 7 septembre 2018

Délibérations

Une délibération de Conseil municipal est un acte qui engage la municipalité. Consulter les registres municipaux éclaire sur le mode de fonctionnement, dont la rédaction avec plus ou moins de solennité, la durée des délibérations. Dans la durée on constate des "ondulations" entre rigueur et légèreté des compte-rendus.

Pour la légèreté relire :


Autant de légèreté n'est pas à imputer qu'au secrétariat, ce sont les élus présents qui ont signé pour les quelques lignes d'une séance de Conseil qui avait duré près de 2 heures, les 2 seuls points au compte-rendu sont du formalisme, pas de quoi débattre 2 heures, aucune trace du reste de la séance probablement en "Questions diverses" non notées dans le compte-rendu, sauf dans la presse car un correspondant assistait à la réunion, ce n'est que rarement le cas où la presse est présente au Conseil.

En se replaçant dans un cadre plus solennel, grâce à la réorganisation du secrétariat, semble aider à moins de légèreté. Les élus sont rappelés, quelque part, à leur responsabilité en entendant la lecture du compte-rendu de la séance précédente.
Mise en pratique pour le compte-rendu du 27 juillet ci-dessous.
Durée de la séance 1 heure 15.
A comparer à celui décrit en début d'article, près de 2 heures pour 6 lignes : 
Durée de la séance 1 heure 53
La formulation des compte-rendus (CR) est ancienne, ci-dessous, peu de temps avant la révolution de 1789. CR retenu car "presque" lisible.
C'était le temps des Consuls et des Seigneurs

Puis après 1789, période de la Terreur, c'était le temps des Maires :

Lors de la séance suivante du 10 mai 1794, (20 floréal an II à 7 heures du matin)
 le maire est "remplacé" via district d'Uzès 
"La Montagne" dans le cadre "Épuration de la municipalité" car manquant de
"lumière et d'énergie"

Concernant la lecture du CR de la réunion précédente, cette formalité avait lieu assez fréquemment dans les années 1980 / 1990, puis disparaît jusqu'au 27 juillet 2018.
Exemple parmi d'autres :
Et 3 heures de délibérations, à l'époque, la ressource d'eau potable insuffisante préoccupait.
Autre exemple de mandature où les formalités n'étaient pas de mise, on est dans le vif du sujet :
La bataille pour le maintien du lycée d'Uzès en cours.