Divers articles ou documents nous montrent "Qu'on nous ne dit pas tout" au sujet des retraites.
Ci-dessous un "Copier-coller" d'un article paru sur Internet le 17 avril 2022, lien :
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/retraites-l-etat-pourrait-tr%C3%A8s-facilement-gommer-le-d%C3%A9ficit-une-bonne-fois-pour-toute/ar-AAWhVbK?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=e7ae6083332b47e0a6c3d37a198db8c1
Cet article cite le COR (Conseil d'Orientation des Retraites), à la fin de l'article, le rapport de synthèse du COR est ajouté.
CAPITAL
Retraites : “l’Etat pourrait très facilement gommer le déficit
une bonne fois pour toute”
Georges Nurdin (17 avril 2022)
© Flashpop/Getty
Le déficit des retraites est aujourd’hui de l’ordre de 10 milliards
d’euros, un montant pas si élevé et qui pourrait être facilement gommé, selon
notre chroniqueur Georges Nurdin, économiste, consultant international
essayiste et écrivain, qui souligne aussi que les retraites ne sont pas
généreuses en France, contrairement aux idées reçues.
Le sujet des retraites semble de nouveau capter
l’attention. Il faut dire que c’est toujours un bon blockbuster au
box-office des séries, on en connaît maintenant les acteurs, les bons, les
méchants, et même l’histoire : plus de rebondissements, plus de surprises
et pourtant on ne s’en lasse pas. Une valeur sûre, et puis, à défaut d’autres
sujets, “ça fait causer”. Le retour de la momie en quelque sorte. Et
franchement, je ne garderai pas le suspense plus longtemps, c’est littéralement
un non sujet. D’un point de vue purement économique s’entend. Le déficit des retraites est de
l’ordre de 10 milliards d’euros en 2021 (selon le COR, Comité d’Orientation des
Retraites), et toujours d’après le COR, dans le même rapport de juin 2021, la
trajectoire s’améliorerait encore pour s’équilibrer naturellement vers 2070.
10 petits milliards à comparer aux près de 300
milliards du “quoiqu’il en coûte". Alors pourquoi cette “fixette” quasi
obsessionnelle compulsive sur un système déjà en quasi équilibre ? Mais parce
que le “poids des retraites” est en France d’environ 14 % du PIB, alors que la
moyenne européenne est de 10 % … scandale ! horreur ! sacrilège ! … Eh bien
non, pas vraiment, car si la part des retraites est de 14% en France (le côté
“dépenses”), le régime est globalement équilibré, ce qui veut dire que le côté
“recettes” est à la hauteur. S’offusquer de ce niveau est aussi stupide que de
s’offusquer, par exemple, de ce que le poids du carburant embarqué à bord d’un
Airbus soit équivalent à la moitié du poids total de l’avion… et pourtant …il vole,
et en plus plutôt bien et longtemps et en toute sécurité.
Par ailleurs, et contrairement aux idées reçues et
largement véhiculées, la France n’est pas un pays qui sert des retraites
généreuses. Plutôt le contraire : d’après l’OCDE, le revenu dit de remplacement
(le niveau de la retraite perçue) n’est en France que de 52% alors que la
moyenne de l’UE est de 65%, les bons élèves vis-à-vis de leurs séniors étant,
entre autres, l’Autriche (80%), l’Espagne (80%), le Luxembourg (90%), l’Italie
(70%), etc.
Alors où est le problème ? Le problème est dans
la “normalisation” européenne, dans l’idéologie de l’existence d’un “standard”
pan-européen transcendant : la part des retraites dans le PIB doit
être calibrée (un peu comme l’est le diamètre des petits pois ou la courbure
des bananes). Donc le problème, s’il en est, est de l’ordre de l’idéologie,
voire de l’affect ou de la répulsion, de la psyché, mais en aucun cas d’ordre
économique.
Poussons un peu plus loin le raisonnement. Le déficit
des retraites est aujourd’hui de l’ordre de 10 milliards d’euros et, en même
temps, la France verse à fonds perdus, chaque année, 42 milliards d’euros
(chiffres de 2012 compilés dans son ouvrage remarquable par la chercheuse Viviane
Tchernonog Le paysage associatif français, mesure et évolution,
éditions Dalloz, 2013) à des associations dont seules quelques-unes (1864 soit
seulement 0,1% du total), sur les 1,3 million qu’en compte la France sont
reconnues d’utilité publique. Quant aux autres …
En diminuant, une seule année, le montant versé à
fonds perdus à ces “associations” de seulement 24%, ou encore de seulement 5%
par an sur le prochain quinquennat, par exemple, le déficit des retraites
serait alors totalement gommé, et ce une bonne fois pour toutes.
Georges Nurdin, économiste, consultant
international essayiste et écrivain (Les multinationales émergentes, Le
temps des turbulences, Wanamatcha !).
Lien complémentaire :
https://www.capital.fr/votre-retraite/est-il-possible-de-relever-le-minimum-de-pension-comme-le-proposent-marine-le-pen-et-emmanuel-macron-1432489
Rapport de synthèse du COR