vendredi 30 septembre 2022

EDF ! ?

 Ci-dessous 2 articles concernant la "fausse" concurrence à EDF. Une histoire de fou ?
Entre les 2 articles, une vidéo clairvoyante du 11 février 2022 de Jean-Marc Jancovici en pleine campagne des présidentielles.

Source : Electricité: pourquoi certains fournisseurs encouragent leurs clients à rejoindre EDF (msn.com)

Electricité : pourquoi certains fournisseurs encouragent leurs clients à rejoindre EDF

24 août à 15 :59

Les temps sont durs pour les fournisseurs d’électricité alternatifs. Confrontés à la flambée des prix, plusieurs acteurs du secteur se sont retirés du marché ces derniers mois. Parmi eux, Oui Energy, Bulb ou encore Leclerc Energies. De son côté, Cdiscount n’accepte plus de nouveaux clients, tandis qu’Hydroption a été placé en liquidation judiciaire fin 2021.

La facture d'électricité annuelle des salariés et retraités d'EDF est comprise entre 75 et 110 euros. © Damien Meyer - AFP

Plus récemment, Mint Energie a envoyé un mail à ses clients bénéficiant d’un contrat à prix fixe pour leur annoncer que le prix de leur abonnement serait bientôt plus cher en raison "de l’augmentation constante des prix d’achat d’électricité sur le marché de gros depuis plus d’un an".

Mais le fournisseur n’en reste pas là. Dans la suite du mail, il incite ouvertement ses clients concernés à "passer chez EDF" pour bénéficier du tarif réglementé de vente (TRV). De quoi faire de sacrées économies : 218 euros précisément dans le cas de Romain, client chez Mint, selon une estimation réalisée par le fournisseur lui-même.
10.000 contrats résiliés chez Iberdrola
Même mauvaise surprise pour les clients d’Ohm Energies, alertés il y a quelques jours d’une hausse de tarifs imminente. Le fournisseur, "en train de lâcher", selon la présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) Emmanuelle Wargon, ne retient pas plus ses abonnés et leur rappelle qu’ils peuvent "résilier sans pénalités leur contrat à tout moment dans un délai de trois mois".

Quant à Iberdrola, il conseille lui aussi à ses 2% de clients en fin de contrat (soit 10.000 particuliers) de chercher un autre opérateur, assurant ne pouvoir empêcher une flambée du tarif. "Ce sont des clients qui ont des contrats avec un tarif garanti et qui arrivent à échéance à fin octobre 2022", a expliqué sur BFM Business Emmanuel Rollin, directeur d'Iberdrola France. Si le fournisseur espagnol avait décidé de reconduire ces contrats, "nous aurions été obligés de répercuter la hausse qui est astronomique du coût de l’électricité, donc il y a un fort risque pour nos clients. Il existe sur le marché des contrats avec tarif réglementé, et c’est l’option que nous proposons".

Vidéo associée : Gaz & électricité : Damien Ernst propose trois mesures pour faire baisser les prix
Gaz & électricité : Damien Ernst propose trois mesures pour faire baisser les prix | Watch (msn.com)

Les clients en souffrance sont désormais invités à se tourner vers le comparateur d'offres mis en place sur internet par le Médiateur de l'énergie. Mais EDF a aussi obligation de reprendre ceux qui souhaiteraient revenir à son tarif réglementé. Ce TRV correspond au prix de l’électricité uniquement proposé par le fournisseur historique. Fixé trois fois par an par la CRE et approuvé par le gouvernement, il vise à garantir aux consommateurs un prix de l’électricité plus stable que sur les prix du marché. Pour 2022, sa hausse a ainsi été limité à 4%.
Plafond de l'Arenh relevé (Arenh = Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique)
Si la situation actuelle a permis à EDF de ne plus perdre de clients, les fournisseurs alternatifs qui proposent des offres à des prix fixés librement ont au contraire été affaiblis. Au premier trimestre 2022, les offres à tarifs libres n'ont gagné "que" 163.000 clients, soit -137% par rapport à 3e trimestre 2021, selon le dernier bilan de la CRE.

Pour soutenir ces acteurs exposés à la volatilité des marchés -la plupart ne produisant pas suffisamment d'électricité- le gouvernement a pris la décision en février de relever le plafond du mécanisme nommé Arenh de 20%, le faisant passer de 100 TWh à 120 TWh. Concrètement, cela correspond au volume d’électricité nucléaire bon marché (42€/MWh) qu’EDF, en tant que producteur disposant d’un avantage compétitif grâce à son parc, est obligé de revendre à ses concurrents.

Une fois ce volume réparti entre les différents acteurs, les fournisseurs alternatifs doivent s’approvisionner sur les marchés de gros pour compléter leurs besoins. A des prix qui n’ont cette fois plus rien à voir. Pour la France, le MWh touchait ces derniers jours les 700 euros. Une flambée impossible à assumer pour les fournisseurs, à moins de la répercuter sur leurs clients ou de résilier le contrat de certains abonnés comme l'a fait Iberdrola en les invitant à rejoindre EDF.
Une revente sur les marchés ?
Mais pourquoi des fournisseurs poussent-ils délibérément une partie de leurs abonnés vers la sortie, parfois sans même attendre de savoir s'ils accepteraient une hausse de leur facture ? Pour certains, cette incitation à partir chez la concurrence aurait pour but de profiter du mécanisme de l'Arenh. D'ailleurs, le moment choisi par Mint ou Iberdrola pour encourager leurs clients à résilier interroge. En effet, les quotas d’Arenh dont dispose chaque acteur alternatif sont calculés sur les périodes à faible demande. Soit le week-end, les jours fériés et surtout… en juillet et août.

Pour obtenir le maximum d’électricité bon marché, les acteurs alternatifs ont donc "intérêt à avoir le maximum de clients l’été", estime sur Twitter Fabien Gay, sénateur PCF de Seine-Saint-Denis. Avant de chercher à réduire leur portefeuille d'abonnés à la fin août. De sorte qu'ils puissent non seulement disposer d'un volume d'Arenh suffisant pour les besoins de leurs clients, sans avoir à s'approvisionner sur les marchés de gros, voire même d'un surplus qu'ils pourraient revendre à prix forts sur les marchés.

Client de Mint, Romain n'est pas "contre l'idée" de s'abonner chez EDF. "Mais cela interroge sur l'allocation de droits Arenh à ce fournisseur et leur possible revente à prix d'or sur les marchés, au lieu de les fournir à leurs clients à prix décent. Cela paraît en tout cas suspect qu'une société privée invite ainsi ses propres clients à aller voir chez la concurrence", explique-t-il. Contacté, Mint Energie n'a pas répondu à nos sollicitations.

De son côté, Emmanuelle Wargon qui a reçu les dirigeants d'Iberdrola France mardi, a mis en garde : "On a abordé deux sujets avec eux, souligne-t-elle. D’abord, le respect de la réglementation et le fait qu’ils n’en profitent pas pour faire des surprofits. On sera intransigeant là-dessus", a déclaré la présidente de la CRE. L'autorité chargée de veiller au bon fonctionnement du marché de l'énergie avait par ailleurs promis fin 2021 de procéder "à des contrôles ex post renforcés de l’utilisation qui sera faite des volumes (Arenh) attribués".

Fin du 1er article

Avant second article, qu’en pense J-M Jancovici ?

+ Capture d’écran pour resituer les scénarios RTE « 2050 » sur N. Si on retient ce qu’à dit notre président Macron avant sa réélection, nous nous situons sur « N2 », « dit autrement » : 2/3 ENR + 1/3 Nuke. Niveau crédibilité « En même temps » et sans oublier des décennies de « Stop and Go » cité dans la vidéo jointe.

     
https://fb.watch/f8qpgpZ20O/
(Du 11 février 2022, donc avant réélection de « Macron) J-M Jancovici 

    - ENR/Nucléaire de 1 h 08 à 1 h 20,
    - Concurrence EDF (*) de 1 h 20 à 1 h 36
    - Hydrogène de 1 h 36 à 1 h 45 et,
    - PTEF (Plan Transformation Economique France) de 1 h 45 à la fin.

(*) A retenir surcoût pour 10 milliards emprunter sur 60 ans entre 2% (emprunt d’Etat) et 10% emprunt sur le marché = 90 milliards.


 

Second article qui ajoute une couche.

Le prix de gros de l'électricité pour 2023 atteint un nouveau record à plus de 1 000 euros le mégawattheure, contre 85 euros il y a un an

France Info – 26 août 2022
Le prix de gros de l'électricité pour 2023 atteint un nouveau record à plus de 1 000 euros le mégawattheure, contre 85 euros il y a un an (msn.com)

En un an, le prix a été multiplié par dix, notamment à cause du tarissement des flux de gaz russe vers l'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine.

Le prix de gros de l'électricité pour 2023 atteint un nouveau record à plus de 1 000 euros le mégawattheure, contre 85 euros il y a un an© Fournis par France info

Un marché de plus en plus tendu. Le prix de gros de l'électricité pour 2023 en France a battu, vendredi 26 août, un nouveau record à plus de 1 000 euros le mégawattheure (MWh) contre environ 85 euros il y un an.

Plusieurs causes sont à l'origine de l'explosion des cours, à commencer par le tarissement des flux de gaz russe vers l'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine : nombre de centrales thermiques utilisent du gaz pour générer de l'électricité. Le gaz se faisant plus rare, son prix est également à des niveaux records de prix.

En France, seuls 24 des 56 réacteurs nucléaires d'EDF fonctionnent en ce moment, notamment en raison d'un problème de corrosion, ce qui réduit la production électrique française à un niveau historiquement bas, et fait mécaniquement augmenter les prix.

vendredi 23 septembre 2022

Radioactivité

 La guerre Russie/Ukraine nous montre la dépendance de l'Europe des 27 au gaz et pétrole russe, particulièrement l'Allemagne qui souhaitait réaliser sa transition énergétique en s'appuyant sur des centrales électriques au gaz ?

La France opterait sur le nucléaire (1/3 nucléaire + 2/3 énergie renouvelable).

Problème, le nucléaire fait peur aux populations suite aux accidents de Tchernobyl et Fukushima.
Les menaces à peine voilées des dirigeants russes n'aident pas à plus de sérénité.

Serait-ce possible de faire la part des choses ?

https://fr-fr.facebook.com/osonscauser/videos/tous-irradi%C3%A9s-la-radioactivit%C3%A9-au-quotidien-tchernobyl-fukushima/1317837301941850/




Cette première vidéo est une introduction au sujet « radioactivité », pour connaître la suite il faut être abonné à Osons Comprendre.















Pour le bilan des accidents de Tchernobyl ou Fukushima, idem, être abonné. Ci-dessous les points clés pour savoir de ce qu’il en retourne.

 POINTS CLÉS :

Pour Tchernobyl, les estimations du nombre de mort varient selon le modèle scientifique “d’effet sanitaire des petites doses de radiation” appliqué. Les estimations maximales utilisent un modèle LNT qui prévoit des morts par cancers chez les centaines de millions d’Européens exposés aux très faibles doses (autour de 1mSv) du fameux “nuage de Tchernobyl”. Ces estimations maximales comptent jusqu’à 20 000 morts causées par le surcroît de radiation d’ici à 2065. L’estimation minimale ne compte que les morts avérées et se chiffre en centaines. L’estimation intermédiaire suppose quant à elle que les expositions en dizaines de mSv causeront bien des morts par sur cancer mais s’écarte du modèle LNT en jugeant sans danger les expositions à de très faibles doses (< 7 mSv). Cette estimation intermédiaire donne 4000 morts au total d’ici à 2065. C’est l’estimation retenue par les grands organismes internationaux.

Pour Fukushima, le bilan maximal donne la fourchette “entre 200 et 500 morts sur plusieurs décennies”. Le bilan minimal retient le chiffre de “zéro mort par les radiations”.

Le bilan humain des radiations à Tchernobyl comme à Fukushima varie beaucoup, vous l’avez compris, selon le modèle de dangerosité des faibles doses utilisé. Le bilan humain de ces catastrophes, lorsqu’on l’évalue scientifiquement avec rigueur, est néanmoins bien éloigné, même dans ces estimations maximales, de l’image collective qu’on peut avoir de ces catastrophes. Aucunes estimations sérieuses n’avancent des chiffres de “plusieurs centaines de milliers de morts de Tchernobyl” qui sont parfois repris par des militants anti-nucléaires.

Attention, nuancer le bilan humain de ces catastrophes ne signifie absolument pas en minimiser la gravité. Ces deux accidents figurent parmi les pires catastrophes industrielles de l’humanité. Leur impact économique sur les régions évacuées et – pour Tchernobyl – condamnées, a été très important. Les estimations se chiffrent en dizaines de milliards de dollars et un tel accident sur une centrale française pourrait avoir des conséquences inestimables.

Cela dit, la peur des radiations a aussi eu des conséquences très graves. Les victimes irradiées se sont crues condamnées, et ont adopté des conduites à risque. Elles ont été discriminées, mis à l’écart. C’est triste à dire, mais la peur des radiations a peut-être causé en réalité plus de dommages que les radiations elles-mêmes ! L’évacuation forcée à Fukushima a fait plus de 600 morts et dans le meilleur du meilleur des cas elle n’aurait sauvé que 250 vies.


Calibrer notre peur de la radioactivité au “bon niveau” est indispensable pour mieux réagir en cas de catastrophes. Trancher la controverse scientifique sur l’effet des petites doses de radioactivité sera un énorme atout pour adapter notre réponse collective à la radioactivité. Une fois la controverse tranchée, on saura beaucoup mieux à partir de quelles doses une zone doit être évacuée, devient inhabitable ou, au contraire, à partir de quand il est possible pour l’homme de revenir.

Suite sur Osons Comprendre

Ce résumé (Points clés) ne concerne que la vidéo 1/3, pour approfondir le sujet « Tchernobyl/Fukushima », 2 autres sont disponibles pour les abonnés à Osons Comprendre.


vendredi 16 septembre 2022

Hydroélectricité

 


REPORTAGE. Des citoyens financent une centrale hydroélectrique

Pascale LE GARREC. – Le 7 août 2022
Source :
REPORTAGE. Des citoyens financent une centrale hydroélectrique (msn.com)

Dans la Sarthe, à Sceaux-sur-Huisne, un ancien moulin produit de l’électricité grâce à la force de l’eau. Une toute petite production, initiée et supervisée par des particuliers. Troisième volet de notre série.

Plus d’un siècle qu’on n’y moud plus le blé et bien plus longtemps encore qu’on n’y forge plus rien. À Sceaux-sur-Huisne, le moulin de La Rochette daterait d’avant 1789. Il a traversé le temps et l’histoire, conservant un charme bucolique apaisant. Dans la campagne de cette commune sarthoise de moins de 600 habitants, le site vient pourtant de reprendre du service. Depuis le 23 mars 2021, il fournit de l’électricité grâce à la force de l’eau, renouant avec l’activité hydroélectrique qu’il a exercée de 1917 jusqu’en 1970.

José Mendez, 53 ans, nous présente avec une certaine fierté la petite centrale flambant neuve qui a remplacé l’ancienne installation désaffectée. Professeur de mathématiques, ex-ingénieur en satellites, il a supervisé le projet, représentant les centaines de particuliers qui ont mis en commun leurs économies pour que le site voit le jour.

© Alice Mouchard, Ouest-France L’ancienne centrale hydroélectrique désaffectée à partir de 1970 a été transformée en garage par les actuels propriétaires du moulin.

Car la particularité de cette « microcentrale » est d’être un « projet citoyen », entièrement financée par des citoyens, à travers la société SO Énergies. José Mendez préside cette Société par actions simplifiées (SAS), créée en 2016 pour construire et exploiter le site de La Rochette et un deuxième projet au Bourray, à une quinzaine de kilomètres de là.

© Alice Mouchard, Ouest-France Le ruisseau de contournement permet aux poissons de passer à côté de la centrale hydroélectrique. Les pierres les aident à remonter le cours d’eau.

« Limitant les atteintes à l’environnement »

Alors que les installations hydroélectriques sont souvent critiquées pour leur impact sur la biodiversité, José Mendez tient à montrer l’aménagement réalisé pour permettre aux poissons de remonter le cours d’eau, en empruntant un ruisseau qui contourne l’installation. On a construit une passe à enrochement avec des pierres pour qu’ils puissent passer et frayer, ce qui n’était pas possible depuis des décennies. On voulait rétablir un équilibre écologique, explique-t-il. ​L’objectif ici est de produire de l’électricité renouvelable en limitant les atteintes à l’environnement, car l’eau est un bien public.

© Alice Mouchard, Ouest-France José Mendez, président de SO Énergies, devant le tableau de bord de la centrale hydroélectrique de la Rochette, entièrement automatisée.

Derrière SO Énergies, deux structures portées et financées par des citoyens et spécialisées dans le renouvelable : le réseau Énergie Partagée et la coopérative ErCiSol (https://www.ercisol.fr/). Il y a aussi treize particuliers, dont José Mendez, qui ont apporté chacun de 6000 à 100 000 €, soit un quart du budget total de la centrale de La Rochette (1,4 million d’euros dont 400 000 € pour la turbine).

© Alice Mouchard, Ouest-France Une deuxième centrale hydroélectrique financée par des citoyens est prévue ici, derrière, la papeterie de Saint-Mars-la-Brière (Sarthe).

Lui s’est facilement laissé convaincre depuis qu’en 2013, il est tombé ​sur une communication d’Énergie partagée intimant : « Plutôt que d’investir dans un Livret A, placez votre argent dans nos projets d’énergie renouvelable… » L’autonomie énergétique, la production locale, sont des thèmes qui m’intéressent depuis le lycée » , précise-t-il. ​La suite, la présidence de SO Énergies qu’on lui confie, la centrale de La Rochette qui se concrétise, il la présente comme un alignement de planètes » et insiste sur ​« l’aventure humaine​. On devine un gros investissement personnel. Quand je prends une décision, je pense aux citoyens qui sont derrière, j’ai une responsabilité.

Lire aussi les autres articles de notre série :

ENTRETIEN. Marc Mossalgue, d’Energie partagée, le réseau qui aide les projets d’énergie citoyenne

REPORTAGE. Un collectif de citoyens finance la pose de panneaux solaires pour une électricité locale, à Granville

REPORTAGE. Dans le Morbihan, le pari réussi des premières éoliennes citoyennes

La production de La Rochette atteint en moyenne 800 mégawatts heure par an. L’équivalent de la consommation de 250 à 300 foyers (hors chauffage). Une goutte d’eau à l’échelle du pays, mais intéressante pour le territoire, surtout dans un contexte « de problèmes énergétiques ». Il détaille : « L’électricité produite est revendue à EDF pendant vingt ans, environ 10,31 centimes du kWh en été, 19 centimes en hiver. »

« On a un idéal mais on cherche aussi une rentabilité »

Sous le bâtiment qui abrite l’installation, la turbine tourne au ralenti. Un débit de 5 m3 relevé sur le tableau de bord. La production n’est aujourd’hui que 46 kilowatts heure contre 160 les jours de gros débit. ​Faute de pluies, l’année 2022 s’annonce moins prometteuse que prévu.

Mais pour José Mendez, la rentabilité ne fait aucun doute. Les citoyens-investisseurs ont un idéal mais ils sont aussi pragmatiques et cherchent aussi la rentabilité. Investir dans une centrale hydroélectrique, ce n’est jamais à perte. Il y a des demandes pour racheter des centrales de toute l’Europe », assure le président de SO Énergies qui déplore une méconnaissance générale de l’énergie hydroélectrique.

La centrale du Bourray devrait produire 950 mégawatts heure par an, l’équivalent de la consommation de près de 300 foyers. José Mendez et les autres investisseurs espèrent qu’elle entrera en fonctionnement d’ici un à deux ans.

vendredi 2 septembre 2022

Réchauffement climat

 Il s'agit d'un article, paru sur Internet le 2 août 2022, pour le moins inquiétant !

 

Source : Réchauffement climatique : le risque d'extinction de l'humanité serait sous-estimé, selon une étude (msn.com)

Réchauffement climatique : le risque d'extinction de l'humanité serait sous-estimé, selon une étude

2 août 2022 à 12:44

Les conséquences catastrophiques du changement climatique, y compris celle d'une potentielle extinction de l’humanité, ainsi que ses mécanismes ne seraient pas suffisamment pris au sérieux par les scientifiques, affirment des chercheurs de l'Université de Cambridge dans une étude préoccupante.

Le risque d'extinction de l’humanité a été "dangereusement sous-exploré". C’est l’alarmante conclusion d’une étude réalisée par des climatologues et publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) le 1er août 2022.

L’équipe d’experts dirigée par l'Université de Cambridge (Angleterre) soutient que le monde doit commencer à se préparer à ce qu’ils appellent la "fin du jeu climatique", un scénario où le réchauffement climatique serait à l'origine d’une catastrophe apocalyptique. S’ils indiquent toutefois que les probabilités restent faibles, être "aveugle aux pires scénarios est une gestion des risques au mieux naïve, au pire mortellement insensée", écrivent-ils.

Une hausse des températures de 3 °C non étudiée

Ces dernières années, les climatologues ont majoritairement étudié les impacts d'un réchauffement climatique d'environ 1,5 °C à 2 °C au-dessus des températures observées en 1850, avant le début de l'industrialisation mondiale. Ils en sont venus à la conclusion que maintenir les températures à ces niveaux au cours du siècle aura de lourdes conséquences sur l’économie mondiale, sans pour autant causer la perte de l’humanité.

Dans l’étude récemment publiée, les chercheurs estiment quant à eux qu’un scénario avec une hausse des températures de plus de 3 °C d’ici 2100, avec les conséquences d’autant plus extrêmes que cela entraînerait, a été sous-estimé et trop peu pensé.

 Réchauffement climatique : 1 chance sur 2 de franchir le seuil de +1,5°C pendant l'une des 5 prochaines années

Dans ce type de scénario, ont-ils calculé à l'aide de modèles climatiques, environ 2 milliards de personnes vivant dans les régions les plus densément peuplées et les plus politiquement fragiles du monde subiraient des températures moyennes annuelles de 29 °C d'ici 2070. Environ 30 millions de personnes habitant dans le Sahara et sur la côte du Golfe seraient par exemple concernées.

"Ces températures et leurs conséquences sociales et politiques [affecteraient] directement deux puissances nucléaires et sept laboratoires de confinement maximum abritant les agents pathogènes les plus dangereux. Il existe un sérieux potentiel d'effets d'entraînement désastreux", déclare dans un communiqué le co-auteur Chi Xu de l'Université de Nanjing.

 Le Moyen-Orient et l'Asie centrale deux fois plus affectés par la hausse des températures

Vidéo associée : Climat : "Les changements en Arctique reviennent vers ceux qui sont à l'origine des émissions"

Des effets d'entraînement encore mécompris

Finalement, les scientifiques indiquent que ce ne sont pas seulement les températures élevées qui constituent un problème, mais les effets combinés et d'entraînement de ce qu’ils surnomment les "quatre cavaliers" de la "fin du jeu climatique" : la famine et la malnutrition, les conditions météorologiques extrêmes, la guerre et les maladies. Des risques difficiles à analyser et associés à la fragilité sociétale, étudiés séparément mais peu conjointement, estiment-ils.

 Catastrophes, migrations, décès, pertes économiques : La sécheresse en 7 chiffres clés

S’il y a (presque) consensus sur le fait que la crise climatique aggrave voire entraîne des conflits préexistants, nul ne sait ce que des niveaux de réchauffement plus élevés encore pourraient avoir comme impact. Il est probable que les effets soient exponentiels.

Selon les experts, il serait vital de se concentrer davantage sur l'"effet domino", c’est-à-dire les points de bascule où l'augmentation de la chaleur déclenche un autre événement naturel qui fait d’autant plus monter les températures. Par exemple, les émissions de méthane provenant de la fonte du pergélisol ou encore les forêts qui deviennent émettrices de carbone au lieu de l'absorber.

Étudier les "pires scénarios" pour mieux les éviter

Afin d’évaluer les risques, les auteurs de l’étude demandent ainsi au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de réaliser un rapport spécial sur les conséquences des changements climatiques "catastrophiques", afin de galvaniser la recherche et d'informer le grand public — quitte à lui faire peur. D’après eux, étudier les "pires" scénarios pourraient permettre d’envisager les options d'urgence, et de rendre ainsi ces possibilités moins probables.

La meilleure façon de résumer notre article est qu'il s'agit d'un appel à considérer et à étudier sérieusement les scénarios catastrophiques plausibles du changement climatique [...] Nous en savons le moins sur les scénarios qui comptent le plus — Luke Kemp, auteur principal de l’étude et chercheur au Centre pour l'étude des risques existentiels (CSER) de l'Université de Cambridge.

Autres sources d'infos :
Les phénomènes changement du climat semblent très complexes et concernent plusieurs disciplines scientifiques. La vapeur d'eau aurait également une incidence avec les gaz à effet de serre.

https://www.thinkerview.com/emma-haziza-crise-de-leau-planete-terre-invivable/?fbclid=IwAR35Ijpb1lM1EjZbvkOxM3xadSeLUa23wV_XmRO5IFvm7BstXIielNx-lbE

De la 27ème à la 38ème minute sur la vapeur d’eau.

Et le "Réveilleur" qui semble nuancer à propos du cycle de l'eau.

https://www.youtube.com/watch?v=cN_QaUxRsaw