samedi 28 avril 2018

Ancien captage (1)


Petit préambule avant d'en arriver à l'ancien captage.

La journée du 23 avril a commencé par une information au sujet des bouches incendie vandalisées lorsque la température augmente.

Vandalisées, car ces bouches sont utilisées en guise de douches pour se rafraîchir.
Risques encourus, jusqu’à 3 ans prison et 45 000 € d’amende quand même !

Mieux vaut réfléchir à 2 fois ! Et les pompiers doivent pouvoir compter sur les bouches incendies.

J’ai pensé utile de le rappeler à BP10-17.
En effet la bouche d’incendie vers la déchèterie est utilisée pour arroser les nouvelles plantations.
N’ayant pas d’eau dans mon puits pour arroser mon potager, je serais en droit de penser que je pourrais faire de même en utilisant une bouche d’incendie proche.
Si ce n’est pas possible, il me reste deux solutions :
1)      Prendre l’eau à la maison, 45 mn par m3 et à 4,56 €/m3 pour 90 m3/an, compris assainissement.
2)      Prendre à la fontaine, 20 mn de pompage par m3 + essence pompe et un peu + de « rouge » pour le Kubota.
Elles sont moins risquées, qui plus est, respectueuses du « Bien Commun ».

BP10-17 voit les choses autrement, le lieu est communal, la municipalité ne paye pas son eau consommée à la régie d’eau. Ce serait donc autorisé de « vandaliser » les bouches incendie dans ce cas pour le « Bien Commun » ?
(Vandaliser est un terme fort dans ce cas pour arroser des plantes, mais au regard de l'utilité pour les pompiers, c'est le terme qui convient, ces bouches leurs sont destinées.)

Par ailleurs, deux poids, deux mesures ne gêne pas, les camarades élus de BP10-17 d’une autre commune reprochent de ne pas payer son eau à la régie de la même commune ?
En raisonnement politicien, la réponse est toujours avec des œillères et toujours sans appel !
Par un mode de gestion sain, pour l’exemple, la pédagogie, inciter à faire des économies d’eau potable n’est pas pour demain. Rien retenu des effets néfastes de la sécheresse 2017.

Retour au sujet ancien captage. 

Concrètement, où en est l’ancien captage hors service, nappe de surface asséchée pendant la période des vendanges 2017 ?

Après discussions, BP10-17 me remet les clés de l’ancien captage afin de voir si l’eau est revenue, et pour quelles raisons il ne fonctionnerait pas.

Il y a bien de l’eau au fond du puits, par contre l’installation est en désordre, commutateurs, capteur niveau d’eau. …

Ce captage a été « bidouiller » a plusieurs reprises à partir d’un coffret électrique existant, pas de croquis de modification, les consignes ont sans doute été données oralement par l’intervenant et naturellement oubliées une ou deux saisons plus tard ?

« Bidouillages » ? Qui paye ? Le titre de cet article aurait pu être « Cash à l’eau (6) » en reprenant l’historique.

Comment ça marche ?

En essayant de se replacer dans diverses logiques possibles de l’intervenant, après quelques manipulations de vérification, la pompe fonctionne avec la condition de sécurité « niveau d’eau suffisant ».
Un BP10-17 est venu me rendre visite pendant l'opération en quasi inspecteur des travaux finis. 
Il souhaitait descendre sur la plateforme rouillée, pour quelle raison ?
Je l'en ai dissuadé en lui faisant remarquer que je n'avais pas de corde pour le sauver en cas de chute au fond du puits.

Un peu de radotage :

Toujours sans disconnecteur, voir simple clapet anti-retour afin de ne pas polluer l’eau du puits par siphonnage des sulfateuses ou flaques d’eau polluée en laissant négligemment l’embout du tuyau dans une flaque d’eau.

Passons, que dire, qu’écrire lorsque le sujet n’intéresse pas malgré les risques sanitaires évidents.

Message de compte rendu du 23 avril 2018 :

"Bonjour, (Commission eau)


Remise en route ancien captage.

Volume d’eau au fond du puits : Environ 3 m3 par mètre de hauteur d’eau.

Niveau d’eau : 1,90 m et repérage câble poire de niveau d’eau. (Ø du puits 2 m)
Photo ci-contre.

Infos pour mémoire.
Au mois d’août 2012, hauteur d’eau 2,50 m en plein été.
Pluies : (Relevés MV Rue de la Côte)
Moyenne 2008/2016 : 839 mm
En 2012 : 619 mm
En 2017 : 389 mm


Remarque perso de principe ! ?
Je ne connais pas la nappe d’eau, ni son débit, mais avec une pompe de 12 m3/h, si un client insiste un peu longtemps, (30 mn), le
suivant risque d’attendre que l’eau revienne ?

Positions des sélecteurs pour rendre actif le bouton extérieur.
S’il y a besoin d’arrêter le captage, il est préférable de couper l’arrivée générale de courant au disjoncteur ou au coffret sur le côté droit. (*)

La remise en route est confidentielle, probablement que pour quelques heures.

La station de remplissage est à réparer suite au gel. Les agriculteurs on besoin d’eau pour les traitements, il sera vite su que cet ancien captage fonctionne à nouveau.

MV."

(*) Afin d'éviter de tester toutes les positions de sélecteurs lors d'une remise en route.

Et pour quelle raison le capteur de niveau d'eau a été remonté sous la plateforme ?

Pour information, principe de détection (ou capteur) niveau d'eau suffisant autorisant la fonction pompage.
Ici, le détecteur a la forme d'une poire. Cette poire est creuse de telle sorte à flotter entre deux eaux. Elle contient une bille "libre" conductrice électriquement.


En position 1, le circuit est fermé, le courant électrique de contrôle passe, d'où signal : "Niveau d'eau suffisant".

En position 2, poire pendue au bout du câble, le circuit est ouvert, d'où absence de signal : "Niveau d'eau suffisant". 
Le pompage n'est plus possible par sécurité pour la pompe.

Sauf pour ramener à portée de main la poire afin de pouvoir tester son bon fonctionnement en lui donnant alternativement les positions "1" ou "2", cette poire doit rester pendue au bout de son câble à attendre que l'eau revienne.
"C'est étudié pour !"

vendredi 27 avril 2018

Energies et CO2 (5)

Visite d'un site qui nous explique le bilan carbone pour quelques énergies :
http://reseaudurable.com/bilan-carbone-production-electricite-france/.


Extrait :
« 
Quel bilan carbone des sources de production d’électricité en France ?
Toutes les sources de production d’énergie, renouvelables ou non, ont un impact sur l’environnement. Souvent visible, comme pour les centrales charbon, il peut être quelquefois plus insidieux, comme pour certaines énergies renouvelables. Toutefois les énergies fossiles – charbon, pétrole et gaz naturel – ont un impact plus important sur le changement climatique que les sources de production renouvelables.
Pour le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), “le CO2 contribue indiscutablement à l’effet de serre, et donc à réchauffer le climat”.

L’analyse du cycle de vie des moyens de production

L’analyse du cycle de vie ou ACV permet de quantifier les impacts environnementaux d’un bien, d’un service ou d’un procédé, depuis l’extraction des matières premières qui le composent, jusqu’à son élimination, en passant par les phases de distribution et d’utilisation. Sont ainsi pris en compte l’ensemble des flux de matières et d’énergies entrants et sortants à chaque étape du cycle de vie. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) publie sur la Base carbone les facteurs d’émissions de CO2 des différentes sources de production d’électricité exprimés en gCO2eq par kilowattheure. Ces chiffres sont des ordres de grandeur, qui peuvent varier de 10 à 50% en fonction de la puissance de l’installation, de sa technologie ou encore de sa localisation. Ils apportent toutefois un éclairage permettant notamment de comparer les énergies renouvelables avec les différentes énergies conventionnelles.

L’électricité fossile

Contrairement aux énergies renouvelables ou au nucléaire, la production d’électricité à partir de sources conventionnelles génère des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, l’ACV de la production d’électricité à partir de charbon affiche un bilan carbone à 1060 gCO2eq/kWh contre 730 gCO2eq/kWh pour le fioul et 418 gCO2eq/kWh pour le gaz. Ainsi, l’électricité produite à partir de gaz est plus de deux fois moins carbonée que celle produite à partir du charbon. Mais surtout, l’électricité produite à partir de charbon émet 19 fois plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère que l’électricité photovoltaïque, et 150 fois plus que l’électricité produite par une éolienne.

L’électricité éolienne

La production d’électricité issue de la filière éolienne est l’une des plus « vertes » du mix électrique. Elle implique toutefois des impacts environnementaux tels que l’utilisation des sols, avec un impact sur la faune et la flore, des conséquences sur les paysages et la génération de nuisances sonores. L’analyse de leur cycle de vie montre que ces turbines n’émettent pas de CO2 mais les processus de fabrication, de mise en œuvre, de maintenance, d’exploitation et de fin de vie ont un bilan carbone faible mais non négligeable. L’ADEME, garante des calculs des facteurs d’émission de carbone, évalue à 12,7g CO2eq/kWh l’empreinte de la filière (avec une marge d’erreur de l’ordre de 50%, fonction de la technologie – on ou off-shore- ou de sa localisation), à comparer au taux moyen du mix énergétique français qui s’élève à 82g CO2eq/kWh.

Le photovoltaïque

Si le développement de la filière photovoltaïque est un pilier de la transition énergétique, elle n’est pas exempte d’impacts environnementaux, liés notamment à l’occupation des sols ou l’utilisation de matériaux rares dont l’extraction consomme une énergie souvent très carbonée. De plus, les processus de fabrication complexes conduisent à une empreinte carbone non négligeable. Au final, l’ADEME évalue l’empreinte carbone de la filière photovoltaïque à 55g CO2eq/kWh.

L’électricité hydraulique

L’électricité d’origine hydraulique présente l’avantage d’être peu carbonée. En moyenne 6g de CO2eq sont émis dans l’atmosphère pour produire un kWh. L’ADEME indique une marge d’erreur de 50% car l’efficacité carbone de l’installation dépend de la puissance installée, des infrastructures nécessaires à la production, ou encore des variations climatiques.

Le nucléaire

Comme l’énergie éolienne et l’énergie photovoltaïque, une centrale nucléaire n’émet pas de CO2 en production. L’analyse de son cycle de vie, de l’extraction de la matière première au stockage des déchets, démontre un bilan carbone de 6g CO2eq/kWh. »
Autre source :

Rappel de quelques sources utilisées dans les articles précédents de ce blog.

Source de septembre 2003. Article du 9 mars 2018, dont tableau ci-dessous.

Sauf rares données personnelles, ou fautes de frappe, tout provient d'Internet.

Nucléaire :

  • Tableau ci-dessus 6 g CO2/kWh. Avec (ACV) précisée au niveau de l'unité utilisée, donc à priori le cycle complet nucléaire est pris en compte, de l'extraction du minerai au démantèlement des installations.
  • Si on se fie à d'autres sources (vers le fin du même article du 9 mars 2018), il faudrait ajouter 4 g CO2/kWh pour l'extraction du minerai et 30 g CO2/kWh pour l'enrichissement d'où un total de 40 g/CO2/kWh auquel il faudrait ajouter le CO2 démantèlement.
  • 2 g CO2/kWh produit (environ), source ACV nucléaire Canada (Article du 30 mars 2018). Selon la source consultée, l'ACV a été réalisée selon les normes série ISO 14 000, de l'extraction du minerai au démantèlement des installations. Année de publication 2008. Lien : https://cna.ca/wp-content/uploads/2014/08/Comparative-Life-Cycle-Analysis-of-Base-Load-Electricity-in-Ontario-French.pdf
Bien que le nucléaire soit une source d'énergie intéressante du point de vue émissions CO2, le nucléaire reste un sujet sensible. 



Autres sources d'énergies :
La biomasse fera l'objet d'un article pour la semaine prochaine.


samedi 21 avril 2018

Cash à l'eau (5)

"Cash à l'eau" permanent au détriment des usagers quand le "Savoir-faire" se perd !
Cash à l'eau ou surpresseurs au réservoir = source de revenus pour l'intervenant.
Des erreurs de conception on été relevées par la suite, normalement à la charge du maître d'oeuvre dans le cadre des garanties. Systématiquement les erreurs de conception font l'objet d'un devis de l'intervenant et sont à la charge de la régie d'eau, donc des usagers.

Petit historique des surpresseurs :

Afin de satisfaire quelques usagers "Eau potable" qui se plaignaient du manque de pression, la régie d'eau a investi dans une ligne de surpresseurs au réservoir.

  • Les plaintes provenaient principalement de certains usagers situés sur les hauteurs du village, d'autres, sensiblement dans la même configuration, n'avaient pas de problème. Sans  plus de vérifications, les plaignants ont eu gain de cause.
  • Une autre solution avait été envisagé, fournir gracieusement des surpresseurs individuels à ceux qui en feraient la demande, toujours sans plus de vérification.
  • Cette solution est portée au Schéma Directeur d'Eau Potable, également dans le PLU (Plan Local d'Urbanisme).
  • Il se trouve que le Conseil municipal (2008/2014) a émis un avis défavorable.
Le compromis a donc abouti à la ligne de trois surpresseurs au réservoir.
Certes, cette solution a des inconvénients sur une partie du réseau (en PVC) qui dépasse les 40 ans d'existence. Une surpression appliquée à un réseau fatigué augmente le risque de fuites. 
Par rapport aux surpresseurs individuels, l'avantage est de ne pas laisser prise à l'électoralisme via sur-presseur individuel gratuit sur simple demande.

Réglementairement, ce n'était pas une obligation, tous les usagers étaient alimentés en eau potable. De plus, certains usagers au point bas du village ont dû placer des limiteurs de pression afin de protéger leur installation et machines à laver.


Fonction des surpresseurs :
  • Cet ensemble a permis d'augmenter la pression dans le réseau d'eau potable de 0,9 bar, soit l'équivalent d'une élévation de hauteur du réservoir de 9 mètres.
  • Compte tenu du montant de l'opération, un maître d'oeuvre était nécessaire, l'intervenant , qui a réalisé l'installation, avait peut-être proposé ce maître d'oeuvre qui a établi le plan ci-contre à gauche.

Quelques incidents de fonctionnement :


  • Su plus tard, suite aux difficultés de remise en eau du réseau après une intervention, il est apparu que les purges d'air existantes ont été supprimées lors de la mise en place des surpresseurs. Vues les ratures sur le documents ci-dessus, il ressort que ce document n'est pas très professionnel pour un produit standard.
  • Entre autres, dans ce dispositif surpresseurs, présence d'un ballon réservoir de 200 litres sur le plan, sur site ce ballon est d'une capacité de 300 litres ? Soit !
  • Suite a un défaut, ou mauvaise utilisation, la vessie du ballon (réserve d'air amortisseuse) s'est déchirée après 2 ou 3 années de service, bien que cette vessie soit une pièce de rechange, c'est le ballon complet qui a été remplacé.
  • Ces derniers temps, ce ballon est mis en cause, ne remplirait pas son rôle ?

Afin de se rendre compte, le maire, l'employé municipal et ma personne sur invitation sommes allés voir sur place.

  • Sur le ballon, l'installateur a indiqué "700 grammes", soit 0,7 bar pour le gonflage de la vessie. La pression mesurée était de 1,4 bar ?
  • En l'absence de notice à disposition, j'ai conseillé de ne rien faire sinon appeler le commercial de l'intervenant. C'est ce qu'a fait le maire.
  • Réponse du commercial "On regarde ça lors de notre intervention de nettoyage du réservoir." Intervention qui a eu lieu le 18 avril 2018.
  • Deux jeunes de la société intervenante ont expliqué à l'adjoint délégué Eau que tous les ballons suivis par cette société intervenante étaient à gonfler à 3 bars ! ?
Je suis passé après l'adjoint, un des deux jeunes m'a fait savoir que tout avait été expliqué.
Ma réponse : "Parfait, quelle pression préconisez-vous ?" (A ce moment, j'ignorais le "3 bars pour tous".)
Confirmation du 3 bars avec démonstration à l'aide d'un manomètre.

Mes remarques :
  1. Savez-vous que la pression en sortie de surpresseurs n'est que de 0,9 bar ?
  2. Comment l'eau à 0,9 bar peut entrer dans une enceinte où la pression est de 3 bars ?
  3. Pour quelle raison, un de vos collègues a écrit 700 grammes sur le ballon ?
  4. Compte tenu de l'alimentation en eau du ballon par le bas, comment l'air emprisonné s'échappe ? Pas de réponse.
  5. Entre-temps, j'ai consulté Internet qui explique comment mettre en service ce ballon.
    Plusieurs sources disent la même chose : Gonflage en fonction de l'utilisation.
"Opération 2" du document fournisseur ne peut pas être plus claire :
Pression de gonflage = pression enclenchement 0,9 bar moins 0,2 bar soit 0,7 bar.
Les 700 grammes écrit sur le ballon correspond bien à notre configuration. 





J'ai informé ce jeune intervenant que cet échange de points de vue fera un objet d'article sur mon blog.


La teneur de nombreux articles concernant les problèmes rencontrés sur l'adduction d'eau potable peuvent laisser penser que je radote !
Malheureusement non.
  • Inexorablement le "savoir-faire" se perd.
  • Inexorablement, l'intervenant en profite pour faire du "Cash" à l'eau.
  • Des élus naïfs, voire inexpérimentés en affaire, n'empêche pas d'avoir un égo surdimensionné qui semble les aveugler. Absence de prise de décisions visant à faire corriger les erreurs de l'intervenant.
  • Des commerciaux, où semble-t-il, le principal objectif est le "Cash", la technique n'est plus un souci. Méthode commerciale bien comprise, un peu de brosse à reluire en faveur des élus aide bien, d'où un parallèle avec la fable du corbeau et du renard dans un article précédent.
Pour mémoire, "De mon temps" :
Dans une entreprise industrielle, parmi les fonctions, il y avait des commerciaux et des chargés d'affaires.
  • Les limites des fonctions étaient claires.
  • Les chargés d'affaires préparaient les dossiers d'études : devis, descriptifs, conception et suivi de fabrication, montage/installation en accord avec le cahier des charges du client.
  • Les commerciaux étaient là pour trouver des clients, vendre et négocier les devis, vendre et négocier les éventuels avenants (éléments demandés par le client non prévus au devis par exemple).
Le mélange des genres étaient reprochés par la direction et les clients, un chargé d'affaires n'avait pas à parler "argent", seulement proposer des solutions techniques qui répondent à la demande du client. 
Le prix était l'affaire du commercial, ou éventuellement du patron si le client rechignait.

De nos jours, les chargés d'affaires sont devenus commerciaux (vendre, vendre, faire du "Cash") au détriment de la technique. Ce dernier point doit fortement contribuer à la détérioration des prestations réalisées par les intervenants.


Image "pédagogique" de fonctionnement d'un ballon pour la route.
La vessie en bleu au centre du ballon est comparable à une chambre à air d'un ancien pneu automobile. Le pneu étant l'enveloppe, la partie vue par un observateur.
Ici, la fonction est inversée, il faudrait dire chambre à eau.
Air de gonflage est enfermé entre le pneu (enveloppe ballon visible) et la chambre à eau.
Si on gonfle à l'air à 3 bars, la vessie (chambre à eau) aura un volume très restreint.
Envoyer par dessous de l'eau à 0,9 bar, voire à 2,9 bar, remplira le peu d'espace disponible de la chambre à eau. En aucun le volume de la vessie augmentera pour prendre la forme d'un ballon de rugby comme à gauche de l'image.
Gonfler à 3 bars comme le propose l'intervenant rend le ballon inutile.

La fonction amortisseur pression au départ du réseau ne se fait plus.
La fonction réserve de 300 litres du ballon (gonflé à 0,7 bar dans notre application) sert également à supprimer les démarrages intempestifs des surpresseurs, donc ménager le matériel électromécanique des surpresseurs.




vendredi 20 avril 2018

Energie et CO2 (4)

Cet article concerne l'énergie nucléaire.

Informations de source Canada. Faute de ne pas avoir trouvé d'autres sources.
Les Analyses du Cycle de Vie (ACV) sont réalisées sur la base des normes ISO 14 000.

ISO = Organisation internationale de normalisation.

Extraites du très long document ci-dessous, lien :




Extrait en introduction : Source : Canadian Energy Research Institute (CERI)
Octobre 2008

S1.2 Contexte

Image issue du CERI
Cité ci-dessus.
La renaissance, du nucléaire, observée à l’échelle mondiale donne l’occasion de mobiliser le public en lui proposant une évaluation factuelle et objective de la production électronucléaire et de faciliter ainsi la création d’une base d’information aidant à prendre des décisions éclairées concernant cette importante source d’énergie. Comme de nombreux pouvoirs publics de toutes les régions du Canada accordent une importance accrue à la performance environnementale du secteur de la production d’électricité, il est opportun d’évaluer les impacts environnementaux de ses différentes filières. 
Pour les besoins de la présente étude, le Canadian Energy Research Institute (CERI) a évalué de façon rigoureuse les caractéristiques de la filière nucléaire, notamment sur le plan environnemental. Afin de livrer des renseignements utiles, une analyse comparative des différentes filières de production s’imposait pour les examiner sur un pied d’égalité et faciliter par le fait même l’évaluation de leur part relative pour ce qui est de répondre aux besoins en électricité. Le CERI a effectué à cette fin une rigoureuse analyse du cycle de vie (ACV) de trois filières de production, à savoir l’énergie nucléaire, le charbon et le gaz naturel. Il s’est aussi penché sur plusieurs sujets de préoccupation importants soulignés par les opposants au nucléaire et parfois montés en épingle dans les tribunes publiques.
L'unité unité utilisée t/TWh, soit tonne/térawatt.heure n'est pas courante chez le client particulier d'un fournisseur d'électricité, nous sommes plus habitués au kWh.
Pour mémoire : 1 Téra, c'est 1 suivi de 12 zéros ou 1 e+12.
1 Giga = 1 e+9
1 Méga = 1 e+6
1 kilo = 1 e+3, donc 1 TWh = 1 e+9 kWh (1 000 000 000 kWh)
Une tonne (t) c'est 1000 kilogrammes ou 1 e+6 grammes (1 000 000 grammes).
En simplifiant par 1 000 000, 1 t/TWh est équivalent à 1 (gramme) g pour 1000 kWh.
Ou en déplaçant la virgule de 3 chiffres à gauche, nous avons en bas du tableau S1 : 
Nucléaire 1,8 g/kWh, Charbon 1051 g/kWh et gaz 540 g/kWh.

S1.2 Objet de l’étude

La finalité de la présente étude consiste à recenser et à analyser les impacts environnementaux actuels et éventuels du cycle de vie (émissions de gaz à effet de serre, autres polluants atmosphériques, polluants aquatiques et rayonnement) de la production d’électricité à partir d’énergie nucléaire, de charbon et de gaz naturel. Toutes ces filières contribuent de façon appréciable à la production d’électricité au Canada et elles ont des répercussions sur notre environnement. Il sera par ailleurs utile de définir les besoins en électricité au sein de l’économie et de comparer de façon objective les différentes sources d’énergie qui pourraient y répondre.


S1.3 Méthode

L’étude fait appel à l’analyse du cycle de vie des processus, méthode efficace pour évaluer les aspects environnementaux associés à différentes filières de production d’électricité au cours de leur cycle de vie. De façon générale, cette analyse peut aider à prendre des décisions éclairées concernant le portefeuille énergétique et à améliorer par le fait même sa performance environnementale. Pour l’Ontario, elle pourrait se traduire par l’adoption de technologies vertes afin de maximiser la valeur des sources, renouvelables ou non, en réduisant les impacts environnementaux. La province y gagnera au chapitre de la durabilité de son économie et de la mise en valeur de ses ressources naturelles.
Les auteurs de l’étude ont utilisé comme ligne directrice la norme ISO 14040 publiée par l’Organisation internationale de normalisation (ISO). En vertu de cette norme d’une vingtaine de pages, l’utilisateur est également tenu de respecter la norme ISO 14044, qui présente des normes secondaires et des procédures détaillées et à laquelle les auteurs se sont aussi conformés dans la mesure du possible. Le respect de ces normes garantit l’exactitude des données en plus de renforcer la crédibilité du rapport final. Le CERI a tout mis en œuvre pour assurer la rigueur et l’exhaustivité de l’analyse.

Suit une série d'extrait du document du CERI.




Rappel t/TWh en g/kWh, déplacer la virgule de 3 chiffres à gauche.



Rappel t/TWh en g/kWh, déplacer la virgule de 3 chiffres à gauche.
Rappel t/TWh en g/kWh, déplacer la virgule de 3 chiffres à gauche.

Sauf rares données personnelles, ou fautes de frappe, tout provient d'Internet.














samedi 14 avril 2018

Cash à l'Eau (4)

Article inséré entre deux articles hebdomadaires.
C'est la saison des votes des comptes des collectivités, dont les régies d'eau.
Sans faire preuve d'idolâtrie, c'est ma façon de soutenir des émissions du type Cash Investigation présentées par Elise Lucet. A chaque fois qu'elle en a l'occasion, elle rappelle ne pas être la seule à faire ce travail de journaliste correctement. L'investigation fait partie du travail d'un journaliste.
Le Cash Investigation du 13 mars traitait en première partie l'eau potable dans l'agglo de Nîmes, présence d'un élu qui semblait découvrir les problèmes après un demi siècle de confiance aveugle au même délégataire.
Exemple de prestation non conforme.
Humblement, au niveau local, peut être par déformation professionnelle, mes pairs m'ont enseigné (années 1980) que tout n'est pas à prendre pour argent comptant, notamment lorsque les conseils proviennent de technico-commerciaux. Lors d'un choix entre plusieurs produits industriels nous analysions à plusieurs collègues la proportion "technico" par rapport à la proportion "commerciale" du représentant qui nous exposait les particularités d'un produit industriel. La partie "technico" explique comment ça marche et comment intégrer le produit dans un ensemble. Si la proportion "commerciale" prenait trop d'importance au détriment des explications techniques, nous avions l'habitude de dire du représentant  : "C'est vendeur de chaussettes" ! Nous faisions sans lui en direct avec le fabricant, ou avec un concurrent dont le représentant était moins "trop" commercial.

Revenons à l'eau potable avec un site "Sispea" dédié aux collectivités locales et régies d'eau avec délégataires ou pas. En tapant "Sispea" sur un moteur de recherche (Google) on obtient :

"Observatoire des services publics de l'eau et de l'assainissement : prix ...

www.services.eaufrance.fr/
Gestion patrimoniale au sein des services d'eau et d'assainissement – Approche croisée par le suivi des activités et l'analyse des coûts du service - Guide Astee. Rapport Sispea Ce guide explique en quoi consiste l'analyse des coûts et quelles sont les différentes méthodologies de comptabilité analytique existantes. 
Fin du chapeau de la page de recherche, en ouvrant, le site ci dessus apparaît :

Il s'agit de l'observatoire des services publics de l'eau et de l'assainissement : Prix de l'eau et performance des services. Fameux "RPQS" (Rapport Prix Qualité Services).
Par le passé l'accès d'un particulier était possible, actuellement "Accès réservé aux collectivités" ! ?
Page d'accueil ci dessous (Copie d'écran)
Dans la page, un lien vers une fiche "PDF" :  (Pour info)

Par le passé, il y a deux ou trois ans, je consultais les "RPQS" d'Eau France sans trop d'intérêt car peu explicite, de plus "RPQS" tel que présenté informe trop ou pas assez, des valeurs sont indiquées, par exemple le prix au m3 sans préciser :
  • Avec ou sans TVA (pour les petites régies, assujettissement à la TVA n'est pas obligatoire). Sans prendre garde, on peut se retrouver à comparer des prix sans TVA à des prix avec TVA.
  • Ou des réseaux d'eau potable de quelques km avec des réseaux en centaines de km. (Des volumes en m3 par km de réseau de distribution et par jour ne sont pas suffisant pour apprécier l'ampleur des investissements de maintenance.)
  • ..... Etc.
En insistant, j'ai fini par récupérer un "RPQS" local recoupé avec une info locale volume d'eau facturé en 2017. Cette localité est rendue anonyme,  localité dont le nom est masqué. 
C'est l'opacité des RPQS qu'il faut examiner et non une régie d'eau particulière seulement sur la base d'informations incomplètes dans l'état actuel des RPQS.

Le tableau est surchargé avec des informations complémentaires. Outre de petites différences dues à des arrondis utilisés dans les calculs de recoupement, certains écarts font ressortir un manque de sérieux dans la saisie et le traitement des données. 
Pour ne pas porter un jugement, on dira que la collecte et l'analyse des données ne sont pas suffisamment encadrées. 
(Moins encadrées que les déclarations d'impôts d'un salarié par exemple, ou voire retraité ?)
Dans l'adresse en haut du tableau xxxxx = code (postal) Insee, peut-être à tenter pour votre localité. (Sans garantie !)
Et le lecteur devra faire un effort de compréhension si le sujet intéresse.

Dans le tableau ci-dessus, ligne P103.2B "Connaissance et gestion patrimoniale des réseaux eau potable" : 83 points.
Un arrêté définit le mode d'attribution des points (Indice compris entre 0 à 120 points), lien :
http://www.services.eaufrance.fr/docs/indicateurs/Arrete_2_decembre_2013.pdf
Ci-dessous, 2 extraits de page de l'arrêté concernant l'eau potable.
On dira qu'il y a des régies d'eau qui appliquent la norme ISO 9001 (traçabilité par écrit) et d'autres "de mémoire" où les traces écrites n'existent pas ou non tenues à jour.
La réalisation d'un schéma directeur d'adduction d'eau potable est un moyen de rafraîchir la connaissance  du réseau. Ce schéma peut proposer des améliorations à apporter, proposer des plans de restauration de tronçons de réseaux, télésurveillance, etc.
Des régies responsables mettent en application ce schéma directeur, améliore le rendement du réseau.

Comment est apprécié ce point P103.2B au niveau du RPQS, qui vérifie si la documentation est conforme à ce qu'on découvre sur le terrain ?

Toutes les régies ne répondent pas, ci-dessous une carte en exemple qui ne correspond pas à la localité ci-dessus.
En blanc localités "Aucune donnée disponible"
Les prix sont bien au m3 pour 120 m3, mais sans préciser avec ou sans TVA.
Méfiance pour les comparaisons. (TVA éventuelle sur l'eau 5%)
Si Eau France veut encourager une bonne gestion de l'eau potable, il faudrait commencer par une présentation plus explicite des résultats.
Voire mieux cerner la véracité ou fiabilité des données fournies par les régies ?
En présence des données de base, volumes annuels (captés, facturés, non comptés, fuites), longueur du réseau de distribution, préciser avec ou sans TVA, les comparaisons entre régies seraient plus saines, voire plus incitatives à faire mieux en prix, services et économie de la ressource Eau Potable ?


Si on rêvait un peu !

En commençant par indiquer le volume d'eau non facturé ou perdu par compteur d'usager. (Seulement compteurs pris en compte pour la facturation.)
ou
Si l'eau publique était comptée et facturée, nouveau prix au m3 ?
(1) Voir annexe à la fin de l'article pour clarifier les termes utilisés.
Rappel : Ce sont les ordres de grandeur qu'il faut retenir. Les petits écarts éventuels proviennent d'arrondis dans les calculs.
Au choix :
Pour un usager qui consomme 108 m3 par an (moyenne) on lui explique :
qu'il doit payer pour 212 m3
ou
On ramène le prix de l'eau à 1,83 €/m3 pour 120 m3.
Le fait que l'eau publique soit payante peut aider à faire des économies.
De plus du point de vue pédagogique en milieu public ou scolaire, c'est "du concret" !

Pour réduire les fuites on restaure le réseau (5% par an quand on est prévoyant).
L'eau est gratuite à la source, certes, mais le captage, le traitement, les adductions d'eau, les emprunts d'investissement, etc. ne sont pas gratuits.
Ce sont tous ces éléments qui font le prix de l'eau facturée aux usagers.
Sont inclus dans le prix facturé le coût des consommations sans facture ainsi que le coût des volumes perdus en fuites d'eau.

(1) Annexe de "clarification" permettant également de montrer des anomalies de certaines données.
Beaucoup de calculs sont nécessaires pour faire des recoupements, des erreurs (xxx) ont été corrigées.
Pardon s'il en subsiste, elles ne sont pas volontaires.



Remarques sur ce SDEA :
Lorsque ce document est établi par nécessité pour l'inclure dans un dossier genre PLU (Plan Local d'Urbanisme), il semble qu'il devienne plutôt "flatteur" pour les collectivités.
En conséquence le "ce pourquoi" le SDEA est utile à la connaissance du réseau, le "Ce pourquoi" passe au second plan (des défauts du réseaux sont oubliés), le but premier devient établir un document "vite fait" par simple nécessité administrative.
Dans ce cas le SDEA s'avère peu exploitable sur le terrain, erreurs ou omissions découvertes à l'usage, le SDEA n'est plus une référence de valeur.

D'autres collectivités ont fait établir un SDEA dans le but de l'exploiter afin d'améliorer les performances du réseau. 
Afin d'être certain du résultat d'investigation du réseau, les intervenants de la même ingénierie ont été suivis de très près sur le terrain par des professionnels ou élus de la collectivité.

Article rédigé avec sincérité, quasi que sur bases de documents officiels.
Peu d'appréciations personnelles. Aucune personne visée en particulier.
Les critiques portent sur les RPQS considérées mal verrouillées pour être rendues publiques.
Les intervenants auprès des collectivités peuvent se sentir visés par cet article. Par principe ce sont les "Sachant".
Leurs méthodes semblent parfois plus commerciales que techniques face aux élus trop peu méfiants  au regard ces pratiques possibles.