vendredi 30 mars 2018

La Carrière (1)


 Après l'abrogation du premier avis, (suite à un (ou des) document(s) manquant(s)), de l'enquête publique prévue pour janvier / février 2018, après avoir pallier à ce manque, celle-ci est relancée. 
Le public pourra faire part de ses observations de début avril à début mai.

Avis d’enquête publique disponible sur le site de Vallabrix lien : http://www.vallabrix.com/sujet/category/environnement/dossierscarriere
Extraits :

Dossier officiel sur le site de la préfecture lien : 


Une bonne quarantaine de documents consultables !
En version papier, la pile de documents doit être impressionnante ?
Qui peut prétendre analyser tous ces documents, sauf un collectif d'associations disposant d'un nombre de membres important, de plus associations qui peuvent se répartir le travail en fonction des domaines, dont certains documents de compétences pointues.

Bon courage quand même aux volontaires !

Deux plans extraits parmi d’autres.
Premier plan
http://www.gard.gouv.fr/content/download/26727/191880/file/piece9-plan-cfeg.pdf 
Le plan ci-dessous montre l'évolution de l'aménagement de la carrière.
Plantations et divers aménagements.
En l'état, plan peu ou non lisible, il est préférable d'ouvrir le lien + quelques manipulations (pivoter + zoom).

Second plan extrait du dossier officiel.
Ici, une série de "Plan(s) de garanties financières". Un seul plan extrait pour montrer l'accès N° 1 depuis Vallabrix et le nouvel accès N° 2 depuis St Victor mis en service en mai 2017.
Pour plus de clarté, ouvrir le lien indiqué. (Ajouts lisibles des 2 accès à la carrière.)
J'ai rédigé mes observations après avoir "ouvert" quelques dossiers parmi ceux disponibles sur le site de la préfecture, vue la lourdeur, parfois la complexité de certains, je me suis limité seulement à quelques points que je "sens mieux" ou constat(s) dont la nuisance des camions sur la départementale D5, traversée d'Uzès ou de St Quentin. 
Aucune idée sur les nuisances des camions ou pas reportées sur l'accès 2 depuis St Victor.
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Ci-dessous, mes observations déposées lors d'une permanence du commissaire enquêteur sur Vallabrix.
Érosion.
Rappel sur la résistance à l’érosion des paliers :
Voir rapport de l’ONF en décembre 2012.

Sans aller dans le détail, malgré l’amélioration des paliers, moins hauts, plus larges, afin de mieux résister à l’érosion, nous sommes toujours avec un château de sable.
Les plantations participent également à une meilleure tenue des paliers.
Les bassins de rétention ont montré leur utilité, moins de coulées de sable dans le Valadas.
Par le passé, ces coulées de sable ont obstrué l’évacuation des eaux traitées de la station d’épuration.
Malgré ces points positifs, la nature est la plus forte, l’intervention humaine améliore la configuration de la carrière afin de mieux résister à l’érosion sur une durée plus longue en décennies, au mieux une ou deux générations.
Ce n’est qu’une interprétation du rapport de l’ONF. Ce n’est pas inventé. 
D’ailleurs, la conclusion générale de ce rapport de l’ONF va dans le même sens
Les générations futures en hériteront, ce sera leur problème. …

Poussières.
Le vent dominant est le mistral, Vallabrix serait moins concerné. Souvent, les pluies de sable à Vallabrix sont dues au sirocco, et non venant de la carrière. Les documents du dossier d’enquête à ce sujet me dépassent.

Nuisance des camions
Nette amélioration depuis l’ouverture de la nouvelle piste au travers de la carrière. Beaucoup moins de camions allant ou sortant de la carrière croisés sur la route départementale D5.

Eau potable de Vallabrix.

Cette recommandation de l’Ae du suivi en continu des volumes prélevés et du niveau piézométrique doit être appliquée (aussi) au captage de Vallabrix.
La ressource en eau potable de Vallabrix est commune avec la carrière, entre autres communes environnantes de la carrière.
L’année 2017 a été sévère du point de vue sécheresse, l’ancien captage a été sollicité pour l’irrigation, pour abreuver les animaux, laver les machines agricoles. Depuis la fin des vendanges 2017 jusqu’à mi-mars 2018 (aux dernières nouvelles), cette ressource en eau est tarie. Ce phénomène peut se reproduire.
Lors de contrôles de la capacité de prélèvement sur la ressource en eau potable locale et commune à nombre d'usagers, forages de la carrière, forages de St Quentin la Poterie "La Madone", ..., nouveaux captages, augmentation de capacité de prélèvement aux captages de Vallabrix, etc., les avis des hydrologues sont toujours optimistes.
Nous avons probablement la chance d’avoir une énorme ressource commune en eau potable, en conclure comme certains qu’elle serait inépuisable ne serait pas sérieux ou responsable.
Raisons de plus de suivre la recommandation ci-dessus de l’Ae.

Concernant ce point, « suivi recommandé par l’Ae », dans le document Réponse de la société FULCHIRON à l'avis de l'autorité environnementale - format : PDF - 3,07 Mb - 12/03/2018 , la société Fulchiron « évacue » ce suivi (volumes et niveau) en continu sous prétexte que le SMAGE et la DREAL en sont informés annuellement.

En cas de sécheresses sévères, c’est un suivi en temps réel qui nous (tous les usagers d’eau potable dépendants de cette même ressource) intéresse de connaitre, et non les résultats de l’année précédente.
Fin de mes observations déposées.


dimanche 25 mars 2018

"Cash à l'Eau " (2)

"Cash à l'Eau" bien pratique, jeu de mots d'origine "Cash Investigation" du 13 mars 2018.

Suite à la consultation du tableau de suivi de l’eau potable locale, bref article pour faire le point.

Avant d’écrire sans savoir, quelques prises d’informations de bonnes sources sont nécessaires afin de ne pas inventer.
Prise de rendez-vous à la permanence de l’adjoint délégué à l’eau & assainissement.

Questions posées par écrit afin d’y voir plus clair :
1)      Des consommations en dents de scie, probablement dues à des fuites.
2)      Présence d’une pièce plastique dans un compteur du réservoir, compteur bloqué ?
3)      Gel de la station de remplissage.
4)      Utilisation HP/HC (Heures pleines/Heures Creuses EDF) au captage.
5)      Questions diverses.

Par chance en allant à la mairie, j’ai rencontré le maire, puis arrive l’adjoint délégué à l’Eau et Assainissement. Dans le bref temps dont je disposais, quelques précisions complémentaires à mes questions. 
Afin de ne pas montrer du doigt un élu plus que l’autre, retour au code "BP10-17" qui désigne un ensemble de fonctions d’élus et non une personne en particulier.

1)      Consommations en dents de scie, effectivement une fuite (au moins) chez un particulier est à prendre en compte.
Extrait du tableau de relevés des compteurs réservoir
Semaine (environ)
m3 sortis réservoir
1ère semaine février
125 m3/jour
3ème semaine février
85 m3/jour
1ère semaine mars
130 m3/jour
3ème semaine mars
95 m3/jour
En principe, la consommation d'eau est presque aussi régulière qu'une horloge au cours des saisons. "A météo stable, consommation stable sur une semaine", les variations sont faibles, de quelques m3 en moyenne/jour sur une semaine, et non en dizaines de m3 comme dans l'extrait de ce tableau.
Aura-t-il une remise sur la facture d’eau de ce particulier ? C'est la règle pour ceux qui savent réclamer.
Aura-t-il une contrepartie, par exemple contre remise d’une facture de réparation réalisée par un professionnel ? Ce n'est pas la règle usitée.
Pas de réponse sollicitée de ma part sur ces deux questions par manque de temps pour aller dans le détail. Les réponses apportées sont issues des habitudes de pratique.
Une réponse "concrète" obtenue à prendre en tant que "La Vérité est :"
« Globalement les relevés ne sont pas fiables selon BP10-17, la faute à l’employé ? ».

2)      Explication sur la présence de cette pièce plastique, suite à une réparation ou autre ?
« On ne sait pas. »

3)      Gel station remplissage.
Utilisation pour autres besoins que traitements, sa destination et objet de subvention.
Faits constatés, report de la responsabilité sur l’employé municipal et aussi à cause de probable copie de clé de la station de remplissage entre utilisateurs et amis. (Cette clé est spéciale, normalement plus difficile à copier ?)

4)      Utilisation HP/HC
Il semblerait y avoir une tendance ou consigne pour placer le sélecteur sur HP à cause d’un manque de pression chez des usagers, sachant qu’il y a des surpresseurs pour résoudre ce problème ?
Pour mémoire, la pression dans les tuyaux croit de 1 bar (ou kg/cm2) avec 10 m de hauteur.
Si en passant en HP, on gagne 0,5 m au point mini réservoir plein, on gagne 0,05 bar, quasi négligeable, l’usager qui se plaint ne doit pas voir la différence ?
Réponse évasive, et report de responsabilité sur l’employé municipal. « On ne lui demande pas ! »
La position du sélecteur HP/HC sur HC permet d'économiser en milliers d'Euros/an.

5)      Questions diverses
Il semble que la station de remplissage soit utilisée pour pallier le manque d’eau pour des besoins autres que sulfatages, non autorisés.
Abreuver des animaux par exemple ?
Soit !
Actuellement les nappes d’eau secondaires sont toujours taries, dont l’ancien captage.
Sera-t-il possible d’ouvrir la station de remplissage à d’autres usagers de Vallabrix qui contribuent au financement de la régie d’eau pour arroser des potagers ?
A priori ce sera non. (Logique, un passe droit serait aggravant, l'eau gratuit est un avantage "social" accordé aux agriculteurs qui travaillent des terres sur la commune, abonnés ou pas à la régie d'eau.)
Pour l’ancien captage, la rivière a coulé, il devrait y avoir de l’eau ?
Elle a coulé seulement une journée, ce sont des eaux de ruissellement. Il faudra des pluies plus conséquentes pour régénérer les nappes secondaires et pour voir couler la rivière, également à l'ancien captage.
L’idée de placer une horloge afin de fixer des heures de fonctionnement n’est pas définitive, peut-être d’autres solutions ?
J’ai rappelé : retour à une pompe comme à l’origine soit 3 m3/h pour respect des autorisations de prélèvement et éventuellement une temporisation pour limiter en nombre de m3 la prise d’eau par engin.
Pompes de captage surdimensionnées : Il en va de même pour le captage des Sablons, seule ressource en eau potable de la régie d'eau, les responsables municipaux ou intervenants ne lisent pas les documents officiels. 
Ceux qui valident l'augmentation d'autorisation de prélèvement ne regardent pas l'installation, autorisent 28 m3/heure alors qu'une pompe prélève 32 m3/h. Le chlorage tel qu'installé détourne un dixième environ du volume capté, donc non enregistré par le compteur du captage.

6)      Hors échanges, mais après quelques recoupements.
Il y a bien eu des fuites chez des particuliers qui permettent d’expliquer des consommations en dents de scie.
Peut-être BP10-17 ne savait pas ?
Dont dans une résidence secondaire, l’installation extérieure a gelé et créé une fuite constatée par les riverains, l’employé municipal a coupé l’eau, une fuite traitée.
Il y en a peut-être eu d’autres que les usagers présents ont résolu d'eux-mêmes, 2/3 jours à fortes gelées ont eu lieu, l'eau à gelée dans les cours intérieures du village.
Avant de tout mettre ce qu'on ne sait pas sur le dos de l'employé municipal, peut-être s'informer et chercher à comprendre serait plus positif dans l'intérêt des usagers ?

Discussion difficile, BP10-17 ne se tient pas à des points précis, change de sujet, haussements d’épaules, « je ne préfère pas en discuter ». …
Il y a eu la multiplication des pains, chez nous, il ressort plus d’eau du réservoir que ce qu’on en met. ... Et changer l'eau en vin ? Mais ce serait avec modération !
Rien compris, ou ne veut pas comprendre ?
Raison expliquée à plusieurs reprises (dont en réunion) à cause de l’installation non conforme du chlorage, une proportion, environ un dixième du volume capté ne passe pas par le compteur d’eau du captage. Piquage de l’eau nécessaire au chlorage en amont du compteur, réintroduction dans la canalisation en aval du compteur.
Sans parler de la marge d'erreur des compteurs (5% ?) qui augmente avec l'ancienneté des compteurs, 10 ans au captage, 8 ans au réservoir. Si on veut chercher les "pouillèmes" il faut commencer par changer les compteurs, et une grande rigueur (même heure) dans les relevés d'index rapprochés. Une fois par semaine est l'idéal, lisse les écarts de consommation dus aux fins de semaine par exemple.
Des relevés rapprochés rigoureux ne sont valables qu'avant et après réparation d'une fuite afin de voir l'incidence de cette fuite par à la consommation d'eau habituelle connue.

Exemple de sujet de diversion :
Scandale selon un BP 10-17 ! ?
« On prend les municipalités pour des vaches à lait, alors qu’il n’en coûte qu’une dizaine d’€ pour un particulier, pour une municipalité, frais d’annonce légale 500 € ». 
Par rapport à une affaire de près d’1 M€, ce n’est pas important en somme, mais indispensable légalement, heureusement pour la mise en concurrence.
Vérification faite, journal en mains, pour clore cette discussion de comptoir.
Sans connaitre le tarif des annonces légales, annonce classique d’un particulier 5 lignes = surface d’un timbre, coût une dizaine d’Euros. L’annonce légale pour l’école occupe un quart de page, rien de surprenant que le coût se chiffre en centaines d’Euros.
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"Cash à l'Eau" fait encore des vagues dans la Gazette de Nîmes du 22 mars 2018.
Concernant le 1er paragraphe, des ressemblances sont possibles, serait-ce dû au fait du hasard ? 

Il se peut aussi (localement) que l'homme ne sait pas qu'il ne sait pas.
Ce qui n’empêche pas de donner une réponse "Vérité" en toutes circonstances.

Méthode redoutable d’enfumage de masse.  
Lors des transferts de compétence, des oublis en disent longs
sur la complexité des contrats avec les gros délégataires.

La SAUR a du souci à ce faire !
Le 30 mars 2018, ajout d'opportunité :
Cash Investigation présenté par Elise Lucet a inspiré la Gazette de Nîmes !
Ajout du 2 avril 2018.
Seule la Gazette de Nîmes est citée, d'autres journaux locaux ont repris les informations de l'émission Cash Investigation du 13 mars dont le Midi-Libre, lien :
http://www.midilibre.fr/2018/03/15/nimes-l-agglo-et-saur-douches-par-cash-investigation,1640618.php
Libre appréciation des lecteurs au sujet des critiques (façon langue de bois semble-t-il) anti Cash Investigation en fin d'article du Midi-Libre.




vendredi 23 mars 2018

"Cash à l'Eau" (1)

"Cash à l'Eau" est un jeu de mots utilisé dans l'émission Cash Investigation du 13/03/2018.


Pour des raisons d’actualité, huit articles concernant les énergies / émissions de CO2, méthanisation / compostage sont reportés de trois semaines.
Le précédent article inséré était "Mini débat".
Celui-ci, (publié le 23/03/2018) s’inscrit dans le thème « Eau & Assainissement » idée à l’origine de la création de ce blog : « Vallabrix goutte-à-goutte ».
Rédiger un article sur la base de « Cash Investigation » du 13 mars 2018 semble utile à la compréhension des divers modes de fonctionnement des Services Publics ou Privés au sujet de l’Eau & Assainissement.
Celui du 30 mars concernera l'enquête publique carrière.

Services Publics et Services Publics délégués (ou "privatisés") : "Cash Investigation" nous montre la mauvaise face, les dérives inquiétantes qui en découlent suite à de la naïveté (bénéfice du doute ou élus hors sol ignorants la réalité des marchés), ou plus grave, la corruption lorsque les marchés sont énormes ! ?
Il existe aussi des élus soucieux de l'intérêt général, ce qu'il ne faut pas évacuer de notre mémoire pour se souvenir ce qu'est un Service Public même délégué au privé.

Service « Public » et « Privé » pour l’eau potable, assainissement et traitement des déchets sont souvent vus sous un angle politicien en évacuant la responsabilité des élus qui est engagée dans les deux cas de gestion qu’elle soit publique ou privée.

Les Services Publics sont sous la responsabilité des élus. L’eau potable, l’assainissement, le traitement des déchets sont des Services Publics qu’ils soient sous forme de régie directe ou affermée à un délégataire privé pour l’eau & assainissement, idem pour le traitement des déchets.
Dans tous les cas les élus concernés ont le droit d’obtenir les comptes d’exploitation, le devoir de les analyser, bien entendu par principe en régie directe, mais également s’il s’agit d’un délégataire (SAUR ou Véolia compris).
Il faut oublier les clichés « régie directe » = exploitation par des élus est moins cher que l’exploitation confiée à un délégataire = « gestion privée ». Plus cher ou moins cher dépend toujours des élus.
Cash Investigation en fait la démonstration.

Agglo de Nîmes :
Service de l’eau : 48 ans de confiance aveugle à la SAUR, fournisseur d’eau (ou délégataire).
Parmi 50 agglo, Nîmes classé dernier, près de 30% de fuite sur le réseau d’eau potable. (*)

Un chercheur de fuites (comme à la régie d’eau de St Quentin) a été engagé par Cash Investigation, une fuite est découverte sur un branchement d’usager, signalée à la SAUR, 4 mois plus tard, la fuite était toujours là. … « En même temps » la SAUR fait sa Com. recherche de fuites, drone à l’appui ! ?
Chiffre d’affaire de la SAUR Agglo Nîmes 12 M€, bénéfice avant impôts 1,4 M€ soit > 12%.

La marge normale étant de 5 %, certaines agglos citées dans l’émission sont en dessous de 5%. (*)

(*) Niveau de fuites d’eau moyen en France 20,7%, meilleurs élèves sur 50 agglos : Orléans, Créteil et Dunkerque Agglo. En fin de tableau Avignon, Amiens et Nîmes en dernier.
(*) Marges : Agglos citées où les marges de bénéfices du délégataire sont normales, voire en dessous des 5 % de référence : Cergy Pontoise 4,4%, Toulouse 4,5% (et Nîmes à 12,12 %).

Sans parler des coupures d’eau pour impayés, illégales qui conduisent à des conditions de vie inhumaines.

L’agglo n’avait pas de commission de contrôle financier pourtant obligatoire.
Naïveté des élus ?
Suite aux rencontres de Cash Investigation avec l’Agglo de Nîmes, (dont une en novembre un peu avant le 4/12/2017, date citée plus bas) les réponses du président de l’agglo le laissent penser.
A décharge, du moins face à la présentatrice de l'émission, ce président est un élu qui écoute et constate les conséquences « du laisser-aller », prend des mesures pour redresser la barre.
Dont la constitution de cette commission de contrôle a été soumise aux élus le 4 décembre 2017 probablement suite à l’enquête de Cash Investigation.
Quelques jours plus tard après diffusion de l'émission, mais 3 mois après la rencontre de novembre, sorte de rétropédalage ? Aux lecteurs d'interpréter, dont niveau d'écoute.

A prendre en compte la mobilisation d’associations « Eau secours 30 » et « Eau Bien Commun ».

Donc à suivre !

Ecouter, chercher à comprendre, et corriger ?
Localement, bien placé pour savoir qu’il n’en est pas toujours ainsi, des élus ne sont pas disposés à entendre sur certains sujets, faire des remarques sur ces sujets conduit systématiquement à se faire habiller de « costards », genre « critiquer pour critiquer » ou toujours dans la polémique.

Réserves sur la morale de cette fable. Cette morale
s'entend si le Corbeau n'est pas un Pigeon sans le savoir.
Un commercial redoutable est aussi un flatteur (le Renard).
L’ego démesuré du Corbeau rend aveugle, la leçon ne peut
pas être comprise, le Corbeau n'est plus qu'un Pigeon à la merci
d'un prestataire flatteur.
Ici, régie d’eau directe (sans délégataire), deux causes de blocage de la capacité d'analyse de la situation, l’égo mal placé des élus et méconnaissance des pratiques commerciales redoutables de certains prestataires.

Dans l’émission un « Corbeau » a fourni des informations, « Corbeau » = terme utilisé pour protéger (un ou) des informateurs.

Nous connaissons plus généralement le « Corbeau » malfaisant auteur de lettres anonymes.

Il y a aussi la fable de La Fontaine, Le Corbeau et le Renard. La régie peut devenir le Corbeau de la fable qui tient en son bec un fromage (fromage = recettes de la régie d’eau), le prestataire joue le rôle du Renard en usant d’une brosse à reluire le Corbeau. 

Le Corbeau qui n’est pas peu fier d’entendre ce beau langage (par principe non critique, généralement élogieux) fait une confiance aveugle au Renard, d’où des malfaçons, anomalies (prestations inutiles ou oubliées) que le Corbeau ne veut pas voir, ne pas les traiter de crainte de perdre son aura auprès des prestataires. 
Rien à voir avec "Cash à l'eau", mais par
opportunité, un corbeau en plastique 
pourrait servir d'épouvantail à pigeons
au clocher ! ?
Façon de relancer la commission
"Horloge" qui semble avoir été
créée pour enterrer le problème ?
Le corbeau ne fait guère preuve d'empathie en faveur de ses administrés. L'empathie est destinée aux prestataires.

Résultat, le Corbeau suit l'avis du prestataire sans tenir compte des compte-rendus de réunion, d'où gaspillage des deniers publics au profit des prestataires.

Exemple parmi d'autres dans ce blog :
https://vallabrixbm.blogspot.fr/2018/02/constat.html



SIAAP (Syndicat interdépartemental d'assainissement de l'agglomération parisienne) :
Extrait du site officiel :
« Le SIAAP est administré par 33 conseillers départementaux désignés par les 4 départements le constituant : Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne. Ces élus composent le conseil d'administration, l'instance qui délibère sur les décisions engageant l'avenir du SIAAP et qui fixe ses orientations, dont la mise en œuvre est pilotée par la direction générale. 
Reflet de l'ancrage territorial du SIAAP au service des Franciliens, le Conseil d'administration définit et délibère sur les grandes orientations stratégiques du SIAAP, fort de la diversité des territoires qui le composent mais aussi de la diversité politique représentée par les administratrices et administrateurs avec comme priorité l'intérêt général au service des Franciliens.  Conduite par le Président du SIAAP, l'activité du conseil d'administration est organisée autour d'un bureau élu, composé de dix vice-présidents. »

Pour imager, le SIAAP, est de la même forme que notre Sictomu local, mais dans le gigantisme.
C’est une entreprise publique avec son personnel, directeur(s), administratifs et actifs de terrain.
Le directeur met en applications les décisions des élus départementaux délégués lors de conseils d’administration au SIAAP ou pour le Sictomu, les décisions des élus municipaux délégués lors de comités syndicaux .

Chiffre d’affaire et marché gigantismes du SIAAP ne sont pas sans risques et attirent des convoitises de haut niveau.

Un marché de 341 M€ attribué alors qu’une offre à 269 M€ existait.
« Acte 1 » 1 M€ proposés si ajout 100 M€ à 269 M€ et ne pas déposer de recours au tribunal administratif.
« Acte 2 » Proposition de compensations 20/25 M€ (Enregistrement façon OSS 117 ou James Bond 007, et infos d’un « Corbeau »).
« Acte 3 » Intervention d’un « Émissaire » de notoriété de poids, /.../ 1 M€ passent à 1,350 M€ + conversation téléphonique (enregistrée) menaçante si l'offre n'est pas retenue.

Nous étions habitués d'attribuer des méthodes de "parrain" à des pays du sud de l’Europe, ici les rôles sont inversés, une entreprise du sud de l'Europe a une éthique respectable contrairement à un "Service Public" à la manœuvre ?
Très chaud et violent lorsque des centaines de millions d'Euros sont en jeu.

Le mieux pour apprécier est de voir l’émission Cash Investigation du 13 mars 2018.

En fin de d’émission, l’avis de l’AFA, les réponses ne concernent pas directement SIAAP, mais en disent long sur les gros marchés non correctement contrôler par les élus délégués.

AFA (Agence Française Anticorruption)
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Tout n’est pas à mettre dans le même sac.
Des régies d’eau sous contrôle municipales ou syndicats intercommunaux fonctionnent dans l’intérêt des usagers façon « Avantages Service Public + Avantages Gestion Privée », en éliminant des inconvénients dus à trop d’idéologies du prétendu social ou prétendu libéral.

La Gazette de Nîmes du 8 mars 2018 a également fait référence à « Cash Investigation » dans son enquête sur l’eau pour l’Agglo de Nîmes. Tout n'étant pas à "mettre dans le même sac" en complément une enquête sur Montpellier qui a repris la gestion de l’eau au privé avec succès selon l'article ci-dessous.


Exemples plus locaux (Parmi d’autres) :
St Quentin                                                                                                  Collorgues
 
En cas de fuite d'eau, notre régie d'eau,
lorsqu'elle commande la réparation
de la fuite à un intervenant de
St Quentin.
Celui-ci fait appel un chercheur de fuite
de la régie de St Quentin.
Bien plus efficace que la méthode sourcier
(Voir pour la petite histoire en fin d'article.)
Extrait de l’article :
« Les travaux réalisés sur le réseau engendrent une hausse de 9 centimes par m3 d'eau au profit du budget du Sivom. Mais grâce aux bons résultats de la régie, ce prix sera atténué en 2016 par une baisse de 5 % sur le coût de « l'exploitation du réseau » le ramenant à un niveau inférieur à celui pratiqué en 2000.
Au total, le prix pratiqué en 2016 par la régie (eau + assainissement sur une base de 120 m3 annuels) se situera à - 42 % par rapport à celui exigé par certaine société privée !
- Loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République)
A l'unanimité, les élus présents s'élèvent contre le regroupement des compétences au niveau des grandes intercommunalités.
En effet, le périmètre actuel, cohérent avec la ressource en eau, la structure du réseau permet une réelle proximité des élus ayant depuis bientôt deux décennies prouvé la réussite d'une gestion en régie, sans actionnaires ni bénéfices, mais avec une performance technique et des résultats reconnus par tous.
En sera-t-il de même dans quelques années ? C'est en tout cas un sujet de préoccupation bien réel partagé par les 4 000 abonnés des communes du syndicat.
 »


Recherche de fuite d’eau avec drone, seule vidéo trouvée sur Internet, lien : https://www.youtube.com/watch?v=4izCMs6B3aQ, celle-ci n'est pas convaincante ?

Pour la petite histoire, utilisation en juin 2010 de la méthode des sourciers (baquettes ou fourche en noisetier).
Il s'agissait d'une fuite de 2/300 m3/jour à comparer à une consommation normale de 100 à 150 m3/j
Au début le prestataire habituel utilisait la méthode sourcier, réalise une bonne demi-douzaine de sondages où il y avait résurgence d'eau sans tomber sur la fuite. Une Ingénierie est venue en renfort dans le cadre d'un schéma directeur d'eau potable. Les recherches au bruit n'ont rien données. Matériel ou Ingénierie devaient être moins performants qu'aujourd'hui ? 
Un indépendant chercheur de fuites a été engagé par l'Ingénierie, a fait placer quelques vannes de sectorisation afin d'isoler la fuite.
Après un bon mois de tergiversations, "Est-ce réellement une fuite ou la résurgence d'une ancienne source" ! ?. Ceci malgré les indications alarmantes des compteurs d'eau et pompes en action quasi 24 heures / 24. 
Le secteur de la fuite est enfin découvert à l'oreille de nuit par le chercheur de fuites, puis plus précisément localisé au bruit avec un équipement micro + amplificateur (d'époque) à l'identique de St Quentin la Poterie ou Cash Investigation.

Article suivant : "Cash à l'eau" (2) concernant des problèmes locaux liés aux manques de suivi.