vendredi 27 juillet 2018

Broyat


Aujourd’hui, le sujet est l’historique des tas de broyat privés déposés sur un terrain communal, en absence d’explications notamment sur la durée du dépôt, on pouvait penser qu’il s’agissait d’un abandon d’utilisation de ce broyat.
Celui-ci était destiné à devenir du compost, il doit être aérer par brassage afin que la transformation se fasse en présence d’oxygène, mais avec émissions de vapeur d’eau et de CO2, c’est le moindre mal, le CO2 étant recyclé par la végétation.
S’il n’est pas aéré, il y a pourriture et émissions de méthane. Ceci est nettement moins bon pour la planète.
De mon point de vue, la solution était de le répandre de suite en épaisseur de 5 à 10 cm, dans ce cas le compostage se faisait dans de meilleures conditions d’aération, de plus limitait la poussée d’herbes indésirables, donc moins d’utilité de désherbants (pesticides) ou de moyens mécaniques qui utilisent du carburant (émissions de CO2 et autres particules d’hydrocarbures). 


Là où ce broyat a été déposé, il convient très bien au développement des herbes indésirables dont le chiendent. L'utiliser tel que sans extraire les racines de chiendent va ensemencer les terres où il sera répandu, à priori ce n'est pas le but recherché ! ?
On notera que ces tas de broyat attirent les dépôts sauvages de végétaux. Probable incivilité, ou les informations ne passent pas, dont présence d'une déchèterie à moins de 5 minutes. 

Historique :
1)    Tas de broyat depuis 2017 issus de la déchèterie, gratuit pour un agriculteur bio. Trois  ou quatre remorques de semi-remorques 35 T (Taille camions de la carrière) déposées depuis l’an dernier sur un terrain municipal. (L'article cité dit 4 livraisons de 10 T, le broyat non tassé a une faible densité, le volume d'origine avant décomposition était énorme.)

2)    Article du Républicain confirmation gratuité. (Voir annexes en fin d’article.)
Etat des tas de broyat 9 mois après dépôt (photo de gauche).
Le début (un bon tiers, voire une moitié) des tas de broyat est envahi par la végétation dont du chiendent.


Poursuite de prélèvement de broyat qui a l'apparence de fumier.
Côté droit on distingue encore le début des tas dans la végétation.
Côté gauche, il faudrait faucher la végétation pour trouver le départ des tas.

3)    Des personnes se servent dont des élus. Aucune raison de s'en priver en l'absence de consignes au sujet de la présence de ce broyat sur un terrain communal.

4)    Le maire confirme « qu’on peut en prendre », de plus selon le maire, ce dépositaire n’a pas demandé l’autorisation ! ? (*)


5)    J’ai fait savoir au maire que j’allais me servir copieusement ayant de la place pour le répandre, des emplacements cultivés ne manquent pas sur des terrains argileux qui se transforment en béton par temps secs.

Courriel ci-dessous du 24 mai à la mairie + copie au maire :
« Bonjour,
Si le tas de broyat vers les colonnes de tri de la Tranchée n’intéresse pas le propriétaire dans l’immédiat, j’en ai l’emploi à temps perdu.
Au moins terminé le tas entamé, quand la place sera libérée, un autre camion de broyat pourra être déposé.
Cdlt.
 MV » 
Sans réponse par écrit, mais de vive voix, et en présence d’un élu intéressé pour en prendre un peu. J’en conclus : pas de problème, je peux me servir, aucunes raisons d’avoir des scrupules. Au cours de la discussion, la question de savoir si ce n’était du broyat « bio » a été posée. Ce broyat provient de la déchèterie, les végétaux proviennent de particuliers ou de professionnels. Pour être « bio », il faut connaitre la vie de ces végétaux, être certain qu’il n’y a pas eu de traitements aux pesticides.
(*) Pour la petite histoire, le maire fait déposer une semi-remorque de broyat sur une de ses parcelles (donc privée) à destination du public, un particulier dépose 3 ou 4 semi-remorques de broyat sur un terrain public, l’inverse aurait été plus logique, c’eût été de la générosité sans mélange des genres. Encore, le 19 juin une personne se servait, ne savait pas que ce broyat avait été déposé par un agriculteur bio.

6)     Le 5 juin 2018, j’en étais à mon 6ème m3, le maire passe en vélo, puis 6 à 10 dames d’une association, le nom a peu d’importance, ses personnes sont membres de plusieurs associations dont certaines liées à l’écologie et à la nature.


7)    L’agriculteur, qui a fait déposer le broyat il y a un an, arrive.

Simple hasard ou informé de mes activités ?
          Explications courtoises, le maire aurait autorisé le dépôt de broyat sur un terrain communal selon cet agriculteur. Plus haut le maire nous indique le contraire, en réalité, une portion de vérité reviendrait à chacun, l’autorisation n’aurait été que de 2 semaines ? Peu importe. Cette personne m’explique que ce broyat est du compost au bout d’un an.

Soit, inutile d’expliquer que ce ne doit être pas la réalité à 100%. Je ne connais pas sur quelles bases « bio » s’appuie cet agriculteur.

Mais à toutes fins utiles, relire « Compostage / méthanisation ». Ce composte est de la pourriture en surface et sec au milieu de la masse. En dessous de la surface, dans la masse, on a des parties moisies ou sèches. Dans les parties sèches, parfait état de conservation des feuilles ou du bois broyé. En surface la pourriture est compacte sans vie, très peu de vers ou d’insectes.
Extrait d'un article précédent,(https://vallabrixbm.blogspot.com/2018/05/composte-methanisation.html) qui semble démontrer qu'il n'est pas simple de bien composter voir :


A mon niveau de compréhension, il aurait fallu le répandre de suite et laisser faire la nature.
Là on a fabriqué du méthane à effet de serre bien plus néfaste que du CO2 !
A la limite, plutôt que de perdre du temps et de l’argent pour broyer du bois, une allumette coûte moins chère à la planète dans ce cas. … (Avis à faire confirmer par un spécialiste !)


Cette année, j’expérimente le potager du paresseux. Une épaisse couche de paillage à la paille et au broyat. Les débuts sont prometteurs, en dessous du paillage, en plus de garder le sol humide (moins d’arrosages), le sol reprend vie, la terre reste souple et habitée. Les herbes indésirables sont moins vivaces, moins nombreuses et plus facile à arracher.
Cette méthode ne convient pas aux semis, mais semble bien convenir aux plançons de fraises et tomates.
En « fortifiant » pour les plançons :
Utilisation de consoude en extrait, 20% de purin dans l’eau d’arrosage. Le surplus de consoude va dans le compost. Le reste après filtrage du purin va aux pieds des plantes potagères.



Aucune prétention, aucune leçon donnée, j’expérimente entre méthodes classiques et découvertes d’autres expériences via Internet. Plusieurs années de pratique sont nécessaires avant de savoir si la démarche va dans le bon sens.
Depuis juillet 2017, la sécheresse a des conséquences dont le manque d’eau pour irrigation, un paillage épais limite les besoins en irrigation. Dessous le paillage la terre reste « belle », moins battue par la pluie, moins desséchée par le mistral ou le peu de soleil de ce mauvais début de saison.

Annexes :
1)    Article du Républicain au sujet du broyat issu de la déchèterie.
Marqué par un trait jaune : broyat offert à un agriculteur bio, source directeur et président du Sictomu.
Pour situer la date du dépôt sur une parcelle communale, à cette réunion du 20 juin, le dépôt venait d'être réalisé.

Pour info concernant le titre de l'article : le terme "Biodéchets" signifie déchets biodégradables, ce n'est pas faut dans le principe général. 
Pour être compatible avec l'agriculture dite "Bio", des analyses démontrant l'absence de pesticides, ou à minima doses non dépassées, seraient nécessaires. ( Pour info : "L’utilisation du broyat proposée par le SICTOMU reste suspendue à des analyses de compatibilité qui seront validées par un arrêté préfectoral.")
Bien prendre garde à ne pas être dans le "bio-blanchiment" des fournisseurs de pesticides, lors que nous utilisons le terme "Biodéchets" !

2)    Remarque sur le broyat de la déchèterie.
Ici, ce n’est pas cracher dans la soupe, simple constat, de toutes façons il est préférable que les végétaux arrivent à la déchèterie plutôt que dans la garrigue même s’il y a un peu de non végétal. La proportion de non végétal est faible au regard du volume des tas de broyat. Elle semblerait arriver par paquets avec certains apports de végétaux, probablement des nettoyages de propriétés autour d’habitations.
Question qu’il est logique de se poser : « Ce broyat, est-il compatible avec une production bio ? »
On voit le non végétal dans le broyat, les pesticides utilisés éventuellement ne se voient pas.
La photo ci-dessus ne comporte pas toute la variété d’objets trouvés, des gants, des tronçons de tuyau, fil de fer, bidon. … Toujours en faible quantité et par vague d’apport.

3)    Composteur de quartier.


Ici, ne pas considérer mon propos comme sujet à polémiques, simple constat qui explique que le principe du compostage sain sans odeur ne se fabrique pas sans interventions d’aération. La photo montre que les sacs biodégradables se dégradent moins vite que les épluchures, empêchent l’aération du contenu.

Sur la photo, on ne voit pas les moucherons, on ne sent pas les odeurs de putréfaction.

A terme, il y aura quand même production de compost, mais aussi du méthane qui n’est pas le but recherché.

Petit problème au potager, le broyat fait l'affaire d'un blaireau qui ne se laisse pas filmer.
Dans l'attente on se contentera d'un merle.


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