http://reseaudurable.com/bilan-carbone-production-electricite-france/.
Extrait :
« Quel bilan carbone des sources de production d’électricité en France ?
« Quel bilan carbone des sources de production d’électricité en France ?
14 juin
2016

Pour le groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIEC), “le CO2
contribue indiscutablement à l’effet de serre, et donc à réchauffer le climat”.
L’analyse du cycle de vie des moyens de production
L’analyse du cycle de vie ou ACV permet de
quantifier les impacts environnementaux d’un bien, d’un service ou d’un
procédé, depuis l’extraction des matières premières qui le composent, jusqu’à
son élimination, en passant par les phases de distribution et d’utilisation.
Sont ainsi pris en compte l’ensemble des flux de matières et d’énergies
entrants et sortants à chaque étape du cycle de vie. L’Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) publie sur la Base carbone les facteurs
d’émissions de CO2 des différentes sources de production d’électricité exprimés
en gCO2eq par kilowattheure. Ces chiffres sont des ordres de grandeur, qui
peuvent varier de 10 à 50% en fonction de la puissance de l’installation, de sa
technologie ou encore de sa localisation. Ils apportent toutefois un éclairage
permettant notamment de comparer les énergies renouvelables avec les
différentes énergies conventionnelles.
L’électricité fossile
Contrairement aux énergies renouvelables ou au
nucléaire, la production d’électricité à partir de sources conventionnelles
génère des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, l’ACV de la production
d’électricité à partir de charbon affiche un bilan carbone à 1060 gCO2eq/kWh
contre 730 gCO2eq/kWh pour le fioul et 418 gCO2eq/kWh pour le gaz. Ainsi,
l’électricité produite à partir de gaz est plus de deux fois moins carbonée que
celle produite à partir du charbon. Mais surtout, l’électricité produite à
partir de charbon émet 19 fois plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère
que l’électricité photovoltaïque, et 150 fois plus que l’électricité produite
par une éolienne.
L’électricité éolienne
La production d’électricité issue de la filière
éolienne est l’une des plus « vertes » du mix électrique. Elle implique toutefois
des impacts environnementaux tels que l’utilisation des sols, avec un impact
sur la faune et la flore, des conséquences sur les paysages et la génération de
nuisances sonores. L’analyse de leur cycle de vie montre que ces turbines
n’émettent pas de CO2 mais les processus de fabrication, de mise en œuvre, de
maintenance, d’exploitation et de fin de vie ont un bilan carbone faible mais
non négligeable. L’ADEME, garante des calculs des facteurs d’émission de
carbone, évalue à 12,7g CO2eq/kWh l’empreinte de la filière (avec une marge
d’erreur de l’ordre de 50%, fonction de la technologie – on ou off-shore- ou de
sa localisation), à comparer au taux moyen du mix énergétique français qui
s’élève à 82g CO2eq/kWh.
Le photovoltaïque
Si le développement de la filière photovoltaïque est
un pilier de la transition énergétique, elle n’est pas exempte d’impacts
environnementaux, liés notamment à l’occupation des sols ou l’utilisation de
matériaux rares dont l’extraction consomme une énergie souvent très carbonée.
De plus, les processus de fabrication complexes conduisent à une empreinte
carbone non négligeable. Au final, l’ADEME évalue l’empreinte carbone de la
filière photovoltaïque à 55g CO2eq/kWh.
L’électricité hydraulique
L’électricité d’origine hydraulique présente
l’avantage d’être peu carbonée. En moyenne 6g de CO2eq sont émis dans
l’atmosphère pour produire un kWh. L’ADEME indique une marge d’erreur de 50%
car l’efficacité carbone de l’installation dépend de la puissance installée,
des infrastructures nécessaires à la production, ou encore des variations
climatiques.
Le nucléaire
Comme l’énergie éolienne et l’énergie
photovoltaïque, une centrale nucléaire n’émet pas de CO2 en production.
L’analyse de son cycle de vie, de l’extraction de la matière première au
stockage des déchets, démontre un bilan carbone de 6g CO2eq/kWh. »
Autre source :
Rappel de quelques sources utilisées dans les articles précédents de ce blog.
Source de
septembre 2003. Article du 9 mars 2018, dont tableau ci-dessous.
Sauf rares données personnelles, ou fautes de frappe, tout provient d'Internet.
- Tableau ci-dessus 6 g CO2/kWh. Avec (ACV) précisée au niveau de l'unité utilisée, donc à priori le cycle complet nucléaire est pris en compte, de l'extraction du minerai au démantèlement des installations.
- Si on se fie à d'autres sources (vers le fin du même article du 9 mars 2018), il faudrait ajouter 4 g CO2/kWh pour l'extraction du minerai et 30 g CO2/kWh pour l'enrichissement d'où un total de 40 g/CO2/kWh auquel il faudrait ajouter le CO2 démantèlement.
- 2 g CO2/kWh produit (environ), source ACV nucléaire Canada (Article du 30 mars 2018). Selon la source consultée, l'ACV a été réalisée selon les normes série ISO 14 000, de l'extraction du minerai au démantèlement des installations. Année de publication 2008. Lien : https://cna.ca/wp-content/uploads/2014/08/Comparative-Life-Cycle-Analysis-of-Base-Load-Electricity-in-Ontario-French.pdf
Bien que le nucléaire soit une source d'énergie intéressante du point de vue émissions CO2, le nucléaire reste un sujet sensible.
- Les écarts entre les diverses sources d'information sont moins importants que pour le nucléaire. Généralement, le tableau ci-dessus de Jean-Pierre Bourdier donne des ordres de grandeurs qui correspondent à d'autres sources. D'autant plus si on considère des marges d'erreur de 50% selon l'extrait d'article en début de page.
- Réserves pour l'énergie issue de la biomasse ? A approfondir, lien :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/2015/03/10/centrale-biomasse-polemique-pierrelatte-drome-672155.html
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