Il s'agit d'un article, paru sur Internet le 2 août 2022, pour le moins inquiétant !
Réchauffement climatique : le risque d'extinction de l'humanité serait
sous-estimé, selon une étude
2 août 2022 à 12:44
Les conséquences catastrophiques du changement climatique, y compris celle
d'une potentielle extinction de l’humanité, ainsi que ses mécanismes ne
seraient pas suffisamment pris au sérieux par les scientifiques, affirment des
chercheurs de l'Université de Cambridge dans une étude préoccupante.
Le risque d'extinction de l’humanité a été "dangereusement
sous-exploré". C’est l’alarmante conclusion d’une étude réalisée par
des climatologues et publiée dans les Proceedings of
the National Academy of Sciences (PNAS)
le 1er août 2022.
L’équipe d’experts dirigée par l'Université de Cambridge (Angleterre)
soutient que le monde doit commencer à se préparer à ce qu’ils appellent la
"fin du jeu climatique", un scénario où le réchauffement climatique
serait à l'origine d’une catastrophe apocalyptique. S’ils indiquent toutefois
que les probabilités restent faibles, être "aveugle aux pires
scénarios est une gestion des risques au mieux naïve, au pire mortellement
insensée", écrivent-ils.
Une
hausse des températures de 3 °C non étudiée
Ces dernières années, les climatologues ont majoritairement étudié les
impacts d'un réchauffement climatique d'environ 1,5 °C à
2 °C au-dessus des températures observées en 1850, avant le début de l'industrialisation
mondiale. Ils en sont venus à la conclusion que maintenir les températures à
ces niveaux au cours du siècle aura de lourdes conséquences sur l’économie
mondiale, sans pour autant causer la perte de l’humanité.
Dans l’étude récemment publiée, les chercheurs estiment quant à eux qu’un
scénario avec une hausse des températures de plus de 3 °C d’ici 2100, avec
les conséquences d’autant plus extrêmes que cela entraînerait, a été
sous-estimé et trop peu pensé.
Dans ce type de scénario, ont-ils calculé à l'aide de modèles climatiques,
environ 2 milliards de personnes vivant dans les régions les plus densément peuplées et
les plus politiquement fragiles du monde subiraient des températures moyennes
annuelles de 29 °C d'ici 2070. Environ 30 millions de personnes
habitant dans le Sahara et sur la côte du Golfe seraient par exemple
concernées.
"Ces températures et leurs conséquences sociales et politiques
[affecteraient] directement deux puissances nucléaires et
sept laboratoires de confinement maximum abritant les agents pathogènes les
plus dangereux. Il existe un sérieux potentiel d'effets d'entraînement
désastreux", déclare dans un communiqué le
co-auteur Chi Xu de l'Université de Nanjing.
⋙ Le Moyen-Orient et l'Asie centrale deux fois plus affectés par la hausse
des températures
Vidéo associée : Climat : "Les
changements en Arctique reviennent vers ceux qui sont à l'origine des
émissions"
Des
effets d'entraînement encore mécompris
Finalement, les scientifiques indiquent que ce ne sont pas seulement les
températures élevées qui constituent un problème, mais les effets combinés et
d'entraînement de ce qu’ils surnomment les "quatre cavaliers" de la
"fin du jeu climatique" : la famine et la malnutrition, les
conditions météorologiques extrêmes, la guerre et les maladies. Des risques
difficiles à analyser et associés à la fragilité sociétale, étudiés séparément
mais peu conjointement, estiment-ils.
⋙ Catastrophes, migrations, décès, pertes économiques : La sécheresse en 7
chiffres clés
S’il y a (presque) consensus sur le fait que la crise climatique aggrave
voire entraîne des conflits préexistants, nul ne sait ce que des niveaux de
réchauffement plus élevés encore pourraient avoir comme impact. Il est probable
que les effets soient exponentiels.
Selon les experts, il serait vital de se concentrer davantage sur
l'"effet domino", c’est-à-dire les points de bascule où
l'augmentation de la chaleur déclenche un autre événement naturel qui fait
d’autant plus monter les températures. Par exemple, les émissions de méthane
provenant de la fonte du pergélisol ou encore les forêts qui deviennent émettrices de carbone au
lieu de l'absorber.
Étudier
les "pires scénarios" pour mieux les éviter
Afin d’évaluer les risques, les auteurs de l’étude demandent ainsi au
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de
réaliser un rapport spécial sur les conséquences des changements climatiques
"catastrophiques", afin de galvaniser la recherche et d'informer le
grand public — quitte à lui faire peur. D’après eux, étudier les
"pires" scénarios pourraient permettre d’envisager les options
d'urgence, et de rendre ainsi ces possibilités moins probables.
La meilleure façon de résumer notre article est qu'il s'agit d'un appel à
considérer et à étudier sérieusement les scénarios catastrophiques plausibles
du changement climatique [...] Nous en savons le moins sur les scénarios qui
comptent le plus — Luke Kemp, auteur principal de l’étude et chercheur au
Centre pour l'étude des risques existentiels (CSER) de l'Université de
Cambridge.
Autres sources d'infos :
Les phénomènes changement du climat semblent très complexes et concernent plusieurs disciplines scientifiques. La vapeur d'eau aurait également une incidence avec les gaz à effet de serre.
De la 27ème à la 38ème
minute sur la vapeur d’eau.
Et le "Réveilleur" qui semble nuancer à propos du cycle de l'eau.
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