
En accès libre lien : https://www.mediapart.fr/journal/france/060520/un-appel-de-vincent-lindon-comment-ce-pays-si-riche
Ou : https://www.youtube.com/watch?v=EdZBZUN2t-4
Traversé par
le flot incessant des commentaires, désorienté par l’addition d’analyses
souvent contradictoires, j’ai tenté de réfléchir à la question la plus
banale : mais comment avons-nous pu en arriver là ? À cette situation
inédite, littéralement stupéfiante.
Spécialiste
en rien, intéressé par tout, il m’a paru pourtant utile de contribuer en
faisant entendre une voix simplement citoyenne. Suis-je légitime pour
interpeller nos dirigeants, tous professionnels de la chose publique, tous
diplômés des meilleures écoles ? Pas plus qu’un autre sans doute, mais pas
moins non plus, ayant pris soin de consulter nombre d’avis autorisés, notamment
dans le domaine de la santé, où André Grimaldi [professeur émérite de diabétologie
au CHU de la Pitié-Salpêtrière – ndlr] m’a apporté son éclairage.
Comment ce
pays si riche, la France, sixième économie du monde, a-t-il pu désosser ses
hôpitaux jusqu’à devoir, pour éviter l’engorgement des services de réanimation,
se résigner à se voir acculé à cette seule solution, utile certes, mais
moyenâgeuse, le confinement ? Nous qui, au début des années 2000 encore,
pouvions nous enorgueillir d’avoir le meilleur système de santé du monde.
C’était
avant.
Avant que
s’impose la folle idée que la santé devait être rentable, puisque tout
désormais devait être marchandise, jusqu’à la vie des hommes.
Un espoir
s’était pourtant levé avec le nouveau chef de l’État Emmanuel Macron, et son
programme promettant un « investissement massif dans le système de santé ».
Hélas, l’élection acquise, il préféra poursuivre l’action de ses prédécesseurs.
S’il n’est donc que le dernier avatar d’une même politique, il porte pourtant
une responsabilité particulière, pour avoir ignoré tous les signaux d’alerte.
Douze mois de
grève des urgences ? Les patients patienteront.
1 200
chefs de service démissionnent de leurs fonctions administratives ? Moins
de paperasse.
Présence
massive des soignants dans toutes les manifestations ? Sortez les LBD et
les grenades de désencerclement…
Au-delà de la
santé, c’est l’ensemble du secteur public qui subit depuis des décennies les
coups de boutoir des présidents qui se succèdent avec toujours la même
obsession : réduire la place de l’État dans l’économie. La recette est
simple : privations pour ce qui coûte (l’éducation, la justice, la police,
l’armée, la santé…) et privatisations pour ce qui rapporte.
Tandis que
les budgets des ministères régaliens sont comprimés et les salaires de leurs
fonctionnaires bloqués, la grande braderie est ouverte. Villepin solde les
autoroutes, Nicolas Sarkozy fait absorber Gaz de France par un groupe privé,
Suez, et enfin François Hollande, sous la férule de Macron, démembre Alstom
pour le plus grand profit de l’américain General Electric.
Avec
l’arrivée d’Emmanuel Macron, la fête continue. Deux entreprises publiques, la
Française des jeux (FDJ) et Aéroports de Paris (AdP), sont très
rentables ? Vendez-les !
Pour
comprendre l’attachement aveugle de notre président à cette ligne idéologique,
il est nécessaire de revenir sur trois années d’exercice de son pouvoir, que
notre Constitution a voulu absolu.
Qu’en
retenir ?
Dès les
premiers jours, une évidence : le goût du nouveau président pour la pompe
et les rites de la monarchie, se mettant régulièrement en scène dans les décors
de la royauté ; ainsi a-t-il choisi le palais du Louvre pour son
intronisation, marchant seul devant la pyramide, le château de Versailles pour
recevoir Vladimir Poutine, l’empereur du Japon ou 150 millionnaires high-tech
et, enfin, celui de Chambord pour célébrer son 40e anniversaire.
Une
prédilection annoncée par des déclarations antérieures – en 2015, il affirmait
déjà : « Dans la politique française, l’absent est la figure du
roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la
mort » – et confirmée jusque dans son programme, qui prévoyait de
rétablir les chasses présidentielles. Ce qui n’a rien d’un détail.
L’ego comblé,
le jeune homme allait pouvoir s’attaquer à son grand œuvre : bâtir cette « start-up
nation » où les « premiers de cordée » allaient tirer
vers les cimes ces « Gaulois réfractaires ». Au pas de
charge : suppression de l’ISF et allègement de l’impôt sur les profits
financiers pour les uns, réformes restrictives du droit du travail ou des
allocations chômage et baisse des APL pour les autres. Cinq euros en moins sur
les APL ! Mais qu’est-ce qui peut bien passer par la tête d’un dirigeant
pour accoucher d’une aussi mauvaise idée ? La brume des sommets
obscurcit-elle le jugement au point de lui faire oublier le poids des
symboles ? C’était donc ça le « en même temps »
macronien, des offrandes pour ceux qui n’ont besoin de rien, des sacrifices
pour ceux qui ont besoin de tout ?
Mais c’est le
premier été du quinquennat, et tout semble encore permis au conquérant de
l’Élysée. Malgré quelques protestations, le nouveau monde impose ses lois grâce
au soutien de sa majorité obéissante et reconnaissante.
Premier grain
de sable à l’été 2018, l’affaire Benalla et son traitement rocambolesque, qui
jette une lumière crue sur la conception et les pratiques du pouvoir.
Avec
l’automne, un vent se lève, une révolte inattendue et pourtant évidente :
des femmes et des hommes en jaune envahissent les ronds-points et les
Champs-Élysées, naturellement accompagnés par une très faible minorité qui
prétexte le port de la chasuble pour casser plutôt que pour revendiquer, une
revendication légitime qui emporte l’adhésion de l’opinion, contraignant le
gouvernement à un repli tactique : 10 milliards jetés à la hâte pour
tenter d’éteindre la colère sociale.
Trop tard.
Les sacrifiés de la mondialisation ultralibérale veulent plus. Plus de moyens,
certes, mais aussi plus de pouvoirs, notamment celui de contrôler ceux dont la
mission est de les représenter.
Après la
carotte, vient le temps du bâton. Une répression brutale, policière, avec mains
arrachées et manifestants éborgnés, mais aussi judiciaire, avec une
distribution massive de condamnations fermes. Pendant que les pouvoirs exécutif
et judiciaire répriment, les législateurs ferraillent pour imposer une réforme
des retraites dont une majorité des Français ne veut pas.
Occupés à
bâtir leur nouveau monde, les responsables n’accordent qu’une attention
distraite à un virus agressif qui, parti de Chine, va très vite ravager la
planète et envahir la totalité de l’espace politique, donnant à nos gouvernants
l’occasion de montrer l’étendue de leur compétence.
Dans les
hôpitaux, la situation est dramatique. On manque de tout, de masques, de gel,
de tests, de respirateurs, de lits et de personnels en réanimation. Le
29 février, après que le Covid-19 a fait ses premières victimes en France,
Édouard Philippe convoque un conseil des ministres extraordinaire consacré au
virus. Une grande décision en ressort : utiliser le 49-3 pour faire
adopter la réforme des retraites !
Alors que
l’épidémie progresse, se faisant pandémie, le pouvoir s’affole, s’agite comme
un poulet sans tête. Sur quoi s’interroge l’exécutif aux premiers jours de
mars ? Mais sur le maintien des municipales, bien sûr ! La veille du
premier tour, le premier ministre joue les contorsionnistes, invitant les
Français à rester chez eux, mais, en même temps, à aller voter. Chapeau
l’artiste !
Pendant que
nos voisins allemands se mettent en ordre de bataille, le gouvernement français
peaufine sa communication.
Une seule
stratégie, mentir.
Relayant le
discours présidentiel, l’équipe gouvernementale multiplie les déclarations
absurdes et contradictoires. Ainsi affirme-t-on successivement qu’il ne s’agit
que d’une « grippette », que l’épidémie, comme le nuage de
Tchernobyl, ne touchera pas la France – alors même qu’à notre frontière sud,
l’Italie est frappée –, puis qu’elle est « sous contrôle »,
avant de devoir avouer la gravité de la situation.
Sur la
question cruciale des masques de protection, la parole officielle est
schizophrène : aux premiers temps, leur utilité est affirmée. D’ailleurs,
il y en a des millions en stock, prêts à être distribués à la population en cas
de besoin. La menace virale se précisant, les masques sont soudain déclarés
inutiles, voire dangereux puisqu’on ne sait pas s’en servir. Ce qui est fort
opportun, puisque les stocks se sont volatilisés.
Pschitt…
Plus de
masques.
Pas même de
quoi équiper tous les soignants qui doivent monter au front, armés de leur seul
courage. Bon, d’accord, pas de masques, mais ils arrivent. Quand ? Mais
demain, bien sûr ! Hélas, les jours et les semaines passent, la pénurie
persiste. Ignorés, méprisés et matraqués quelques semaines plus tôt, les
soignants sont désormais portés aux nues.
Pour le
commun des Français, le confinement est la règle, chômage technique pour les
uns, télétravail pour les autres. Tous les Français ? Non. Pour les
caissières, les livreurs, les éboueurs, les policiers ou les pompiers,
l’activité doit se poursuivre, quels que soient les périls. Eux qui formaient
le gros des bataillons en gilet jaune, naguère vilipendés, sont désormais
officiellement essentiels. Exit les premiers de cordée, place aux
premiers de corvée.
Le
23 avril, dans une adresse solennelle à la nation, le président Macron
annonce enfin le déconfinement pour le 11 mai. Pourquoi le 11 plutôt
que le 5 ? Pourquoi mai plutôt que juin ? Parce que.
Deux semaines
plus tard, le premier ministre en dévoile les conditions. Acte 1 :
réouverture des crèches et des écoles primaires. Curieux puisqu’elles avaient
été les premières à être fermées, avant même le début du confinement, au motif
qu’elles étaient un lieu hautement favorable à la propagation du virus…
Évidemment économique – il s’agit bien sûr de libérer les parents de
l’obligation de garder leurs jeunes enfants, pour leur permettre de reprendre
le travail –, la véritable raison de ce choix sera passée sous silence,
voire niée, alors même qu’elle est audible : vouloir éviter l’effondrement
total de l’activité et son cortège de drames est après tout une motivation
hautement respectable.
Empêtré dans
ses mensonges et ses omissions, le pourvoir tergiverse. Très vite, le discours
s’infléchit : l’obligation de retourner en classe ne s’appliquera pas
systématiquement. Les maires, les préfets pourront décider, ou non, de s’y
conformer.
Mieux, les
parents seront libres de garder leurs enfants à la maison. Dans les milieux
favorisés, on n’hésitera guère. Mais dans les milieux plus modestes, le dilemme
est cornélien. Alors que le chômage enfle, dois-je exposer mon enfant au risque
de tomber malade, ou accepter l’éventualité de perdre mon emploi ? Et si
les parents sont d’avis contraires, le couple pourra-t-il résister, notamment
si les choses tournent mal ? Questions sans réponses…
Une bonne
nouvelle, pourtant : les masques arrivent. Des masques en tissu, lavables
et réutilisables. Efficaces ? « Oui, dit le Pr Grimaldi, contre
la transmission du virus. Mais comme ils n’empêchent pas le porteur
d’être infecté lui-même, la mesure ne vaut que si elle s’impose à tous, dans l’espace
public au moins. » Prisonnier de son discours récent, le gouvernement
ne peut se résoudre à rendre obligatoires partout ces masques qu’hier encore il
déclarait inutiles. « Pourtant, ajoute le Pr Grimaldi, on
a le droit de se tromper, mais le devoir de reconnaître ses erreurs. »
Au rythme où
s’enchaînent les événements, ce droit à l’erreur pourrait bien m’être utile,
mes propos risquant de devenir rapidement caducs, tant les stratégies
gouvernementales oscillent, sinon à la vitesse de la lumière, au moins à celle
où se propage le virus.
En termes de
gestion et de communication de crise, je ne sais pas qui aurait pu faire mieux,
mais je ne vois pas qui aurait pu faire pire.
En mettant au
jour ses insuffisances, cette crise pourrait-elle être l’occasion d’une refonte
radicale de notre démocratie ? Dans un discours célèbre, Churchill
affirmait que c’était là « le pire des systèmes, à l’exclusion de tous
les autres ». Mais, ajoutait-il aussitôt, « la démocratie
n’est pas un lieu où on obtient un mandat déterminé sur des promesses, puis où
on en fait ce qu’on veut ».
Si l’on
s’accorde pour ne pas changer de système, alors il faut changer LE système.
Mais
l’urgence est ailleurs. Déjà insupportables, les inégalités ont explosé avec la
pandémie. Confinés dans des logements exigus ou contraints d’affronter les
périls, les plus fragiles vivent des jours terriblement difficiles. Et leurs
lendemains ne chantent pas. Après la crise sanitaire, ils seront sûrement les
premières victimes de l’inévitable catastrophe économique et sociale.
Que
faire ?
L’État ne
pouvant pas tout, il me paraît impératif d’innover. Comment ? En demandant
aux plus grosses fortunes une solidarité envers les plus démunis. Cette idée,
juste et légitime, pourrait prendre la forme d’une contribution exceptionnelle,
baptisée « Jean Valjean », conçue comme une forme d’assistance à
personnes en danger, financée par les patrimoines français de plus de
10 millions d’euros, sans acrobaties, à travers une taxe progressive de
1 % à 5 %, avec une franchise pour les premiers 10 millions
d’euros.
À période
exceptionnelle, contribution exceptionnelle. Même si j’applaudirais évidemment
tout amendement visant à pérenniser cet effort de réduction des inégalités.
Après tout, une fois peut devenir coutume.
D’après les
économistes que j’ai pris soin de consulter, cette contribution devrait
représenter environ 36 à 37 milliards d’euros, qui seront distribués aux
quelque 21,4 millions de foyers trop pauvres pour être assujettis à
l’impôt sur le revenu.
Compte tenu
de l’urgence, l’État assurerait la trésorerie et abonderait marginalement la
collecte, leur distribuant sans délai et sans prélèvement, la somme de
2 000 €, à charge pour lui de recouvrer ultérieurement le produit de
la contribution « Jean Valjean ».
Même si je ne
doute pas un instant que les plus riches de nos concitoyens se réjouiront de
l’occasion ainsi offerte de montrer leur patriotisme et leur générosité, il me
paraît prudent que les législateurs mettent en place des sanctions suffisamment
dissuasives pour décourager les improbables mauvaises volontés. Je pense ici,
surtout, à nos compatriotes domiciliés fiscalement à l’étranger, évidemment
conviés à manifester leur solidarité.
Mon rôle
n’est évidemment pas d’entrer dans le détail de ces sanctions. Je voudrais
néanmoins en proposer une, essentiellement symbolique – car je crois, moi, à la
force du symbole : alléger les réfractaires de leurs pesantes décorations
(Ordre du mérite ou Légion d’honneur, par exemple) pour leur permettre de
gambader librement dans les couloirs des hôpitaux étrangers, voire français, où
ils seraient évidemment les bienvenus après avoir refusé de financer notre
système de santé national et plus généralement notre service public. En un
mot, leur pays.
Bien sûr, je
sais que ces précautions seront sans nul doute inutiles, tous ces privilégiés
étant bien conscients de ce qu’ils doivent au pays qui les a formés et souvent
enrichis. Mais la confiance n’excluant pas la prudence, de telles dispositions
ne sauraient nuire.
Après cette
mesure d’urgence, il sera temps de nous pencher sur les moyens de réparer notre
démocratie. Comment ? On pourra s’étonner que je me pose la question et
plus encore que j’essaie d’y répondre. Alors, sans prétendre détenir des
solutions – j’ai gardé le sens du ridicule –, je me risque à évoquer quelques
pistes de réflexion.
Instituer des
contre-pouvoirs. La Constitution de la Ve République
avait été taillée sur mesure pour le général de Gaulle. Un costume bien trop
grand pour ses récents successeurs. D’autant que, depuis l’instauration du
quinquennat, le président dispose toujours, et pendant toute la durée de son
mandat, d’une franche majorité au Parlement. Élue en même temps que lui, grâce
à lui et sur son programme, l’Assemblée nationale a logiquement la même couleur
que l’Élysée et le législatif n’a donc pas vocation à s’opposer à l’exécutif.
Quant au
pouvoir judiciaire, son indépendance n’est que théorique, tant il est simple de
le contrôler par le jeu des nominations et des promotions. Depuis Montesquieu,
qui a théorisé la séparation des pouvoirs (il n’en connaissait que trois, lui),
un quatrième s’est imposé : la presse. Problème : neuf milliardaires
en possèdent l’immense majorité, on ne s’étonnera donc pas que l’intérêt des
puissants soit ménagé dans le traitement de l’information. Impuissante
politiquement, la contestation s’exprime là où elle le peut encore, dans la rue
et dans les sondages d’opinion.
Responsabiliser
les élus. Les élus devront être comptables de
leur action devant le peuple dont ils ont obtenu la confiance. Une élection,
c’est quoi ? C’est l’histoire d’un mec qui arrive et qui dit : « Faites-moi
confiance, voilà ce que je vais faire », et qui, une fois élu, ne le
fait pas. À la place, il fait autre chose ou rien. Eh bien non, ça ne peut plus
marcher comme ça. En cas de défaillance, il est nécessaire qu’ils puissent être
démis de leur fonctions, démocratiquement, c’est-à-dire si une fraction de
citoyens le propose et si une majorité d’électeurs l’exige.
Insistons :
cette mesure doit s’appliquer à tous les élus, jusqu’au président de la
République, qui, en France, ne peut être démis par personne en cours de mandat,
ni même être jugé depuis la scandaleuse décision du Conseil constitutionnel
sous la présidence du douteux Roland Dumas.
Sanctionner
sévèrement les dérives, pour interdire l’alliance mortifère
entre les copains et les coquins. Depuis des décennies, aucun élu, même le plus
corrompu, ne craint les rigueurs de la loi. Il y a à cela une excellente
raison : la prison, c’est pour les autres. Eux pourront toujours
solliciter les meilleurs avocats et multiplier les procédures des décennies
durant, jusqu’au moment où les juger n’aura plus aucun sens.
D’où une
proposition en trois points :
1. Rendre passible de longues
années de prison ferme tout acte de corruption avérée d’un élu. Parce qu’elle
menace dangereusement la démocratie, en décourageant le vote notamment, la
corruption politique me paraît un crime plus grave qu’un braquage de banque.
Excessif ? Je ne pense pas. Enfant, je me souviens que, sur les billets de
banque, il était inscrit que « la fabrication de fausse monnaie [était]
passible des travaux forcés à perpétuité ». Pas une goutte de sang
versée, pourtant, mais une atteinte criminelle au bien commun.
2. Définir des couloirs
judiciaires dédiés, pour éviter qu’on ne juge que des cadavres. L’ensemble des
procédures, appel et cassation compris, devra être bouclé dans les 12 mois
suivant l’ouverture de l’instruction.
3. Augmenter fortement la
rémunération des hommes et des femmes qui choisiront de servir la collectivité
avec compétence, zèle et intégrité. Pourquoi ? Pour avoir les meilleurs.
Pour leur éviter la tentation. Et pour rendre inexcusable qu’ils y cèdent.
Constitutionnelles,
électorales ou judiciaires, ces propositions de réforme peuvent apparaître
éloignées des préoccupations immédiates, en ces temps troublés surtout.
Je les crois pourtant
essentielles. Même si elles ne résolvent pas l’ensemble des problèmes auxquels
notre époque est confrontée, elles m’apparaissent nécessaires pour rétablir
l’indispensable confiance du peuple en ses représentants, enfin comptables de
leurs promesses comme de leur action, et responsables de leurs erreurs.
Ajout du 8 mai 2020 pour confirmer l'affaire des masques en particulier :
https://www.mediapart.fr/journal/france/070520/l-air-libre-l-euro-les-enfants-dans-la-crise-une-deputee-lrem-exclue
Ou : https://www.youtube.com/watch?v=kmqr-CQm_P8
Ajout du 8 mai 2020 pour confirmer l'affaire des masques en particulier :
https://www.mediapart.fr/journal/france/070520/l-air-libre-l-euro-les-enfants-dans-la-crise-une-deputee-lrem-exclue
Ou : https://www.youtube.com/watch?v=kmqr-CQm_P8
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