Petit résumé des pages 3 à 11 du Couradou : https://www.vallabrix.com/wp-content/uploads/2013/09/Couradou-de-Vallabrix-2013-09-V14.pdf
A retenir le tableau officiel paru dans le compte-rendu de l'Académie Royale du Gard de 1854-55, (travail du docteur Philippe de Castelnau -BNF) au milieu de l'article.
Tableau remarquable de précision statistique sans informatique, sans smartphone et sans algorithme !
Arles
connait neuf épidémies successives, Marseille, la Provence...
Cette
maladie va nous réapprendre à avoir soin de notre eau : lavoirs obligatoires,
eau potable protégée des tanneries, des troupeaux, du travail du chanvre, et
cimetières déportés à l'extérieur des villages... (arch. communales de Vallabrix, d'Uzès, de Nîmes - Couradou juin 2011 sur les
réparations de la fontaine communale...)
Article pour faire
réfléchir sur les épidémies : blog Valabris Istoria De la fragilité de nos
certitudes 7/4/2020-- : http://bvemagenta20.blogspot.com/2020/04/de-la-fragilite-de-nos-certitudes.html
A retenir le tableau officiel paru dans le compte-rendu de l'Académie Royale du Gard de 1854-55, (travail du docteur Philippe de Castelnau -BNF) au milieu de l'article.
Tableau remarquable de précision statistique sans informatique, sans smartphone et sans algorithme !
Le
choléra à Vallabrix -1854
![]() |
(Choléra à Soho 1854 Dark-Stories.com) |
Le choléra ou trousse-galant (qui enlève le galant, le
jeune homme) a été décrit pour la première fois par un officier de Vasco de
Gamma en Inde où la maladie fait 20 000 morts en quelques heures. C'est surtout
au 19ème siècle en Europe que nous allons la rencontrer.
A
Vallabrix en 1854, le choléra frappe à notre porte. Notre adjoint Jean Boutaud
remplace le maire Jean Etienne Guiraud, malade. Amable Brun est élu l'année suivante
et en 1856 Jean Etienne Guiraud n'aura plus de troupeau. Trop faible pour
travailler ? Pour un de ses descendants il serait mort des suites de la
maladie.
![]() |
Rafraichissoirs de notre lavoir |
On
sait que notre fontaine nous donne une eau verdâtre, qu'il est défendu
expressément de faire rouillir son chanvre à la rivière et de creuser des trous
à chaux sur ses berges. Les troupeaux, en particulier les porcs, rendent les
abords de la fontaine impraticables. Le responsable du four communal sera payé
pour prendre en charge les porcs du village en les faisant garder par un berger
en dehors du village. Toutes les conditions pour avoir une épidémie sont là.
Et c'est le cas ! Nous avons des malades du choléra et nous
devons payer 79 frs de frais médicaux. Somme considérée comme exagérée, 60 frs
seulement seront votés par le conseil municipal.
Ci-après
un tableau officiel paru dans le compte-rendu de l'Académie Royale du Gard de
1854-55, (travail du docteur Philippe de
Castelnau -BNF).
Le
choléra nous vient d'Avignon, il est à Vallabrègues le 9 juin, à Aramon le 22
juin, à Roquemaure le 26 juin. La Capelle est touchée le 23 juillet, Vallabrix
le 25. De là le fléau part sur St Quentin la Poterie, Fontarèches, Lussan,
Cavillargues, Uzès, Montaren......
Nous
aurons 21 morts pour une population de 412 personnes, l'épidémie chez nous durera
31 jours. Uzès enregistrera proportionnellement moins de décès que nous : 25
morts en 20 jours pour une population de 8000 habitants. Ville mieux organisée
ou plus vraisemblablement, Uzès est touchée le 20 août donc par une épidémie en
fin de parcours ? Ou bien les habitants qui le pouvaient sont partis dans leurs
domaines aux alentours comme à chaque épidémie. Certains sont peut-être comptés
dans les chiffres des décès des villages qui les recevaient.
Nous
pouvons voir aussi dans ce tableau la vitesse de contamination. Deux jours
entre La Capelle et Vallabrix. L'épidémie va durer entre 17 et 88 jours selon
les endroits. La contagion se propage entre villages voisins distants de moins
de 10 km .
En
suivant la piste de la maladie, nous pouvons imaginer ce que ressentait la population. Tous
les villages étaient touchés, personne n'était à l'abri, comme dans un étau.
Qu’importe
l’épidémie, le réflexe est toujours le même : la fuite quand on le peut,
le confinement, l’attente…
Une
autre maladie faisait des ravages jusqu'en 1852 dans notre village et chez ses
voisins : "les fièvres" (le paludisme) qui vont disparaître lorsque
l'étang ou les marais de La Capelle-Masmolène seront asséchés. En ce qui concerne
l'Alzon, en 1853 le docteur Jules Teissier-Rolland propose de creuser un
réservoir sur cette rivière : les lieux préconisés sont Castelnau, Vallabrix,
La Capelle avec une préférence pour ce village et ses étangs. Projet abandonné
fort heureusement pour nous. (Ville de
Nîmes - Ballivet-Fabre BNF)
In Couradou septembre 2013 : https://www.vallabrix.com/wp-content/uploads/2013/09/Couradou-de-Vallabrix-2013-09-V14.pdf
« Les Grandes Épidémies à
Vallabrix » p3-11 médiathèque ou fonds historique internet Vallabrix—: archives
communales de Vallabrix, municipales d'Uzès, de St Quentin, de Pont St Esprit
- Archives départementales du Gard- Pont
St Esprit GG---- Emmanuel Le Roy Ladurie
Le voyage de Thomas Platter II 1595-1599 édit. Fayard - Comptes-rendus
de l'Académie Royale des Sciences Edit Bachelier Gauthier-Villars Paris BNF
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire