Nous
avons été en canicule niveau orange du 3 août au 5 août 2017. Le 5 août,
quelques gouttes de pluie ont fait remonter l’impression de chaleur. Ceci
s’appelle « température ressentie » (°C en plus à cause de l’humidité ambiante cumulée avec une température
élevée).
Cette
année, nous subissons également un niveau élevé de sécheresse. Sans valeur de
statistique, à titre personnel, le puits de mon potager se tarit habituellement
fin août ou parfois en septembre, cette année mon puits est à sec depuis le
début du mois de juillet.
Par
opportunité, toujours dans le domaine « météo », une bonne nouvelle
locale parue dans la Gazette de Nîmes N°948-949 ce 3 août dont je vous fais
part :
« L’observatoire météo de l’Aigoual est sauvé ! »
Je
retiens de cet article, le fil conducteur et la conclusion selon Jean Boulet à
la retraite. Il a travaillé de 1981 à 2005 à l’observatoire météo de l’Aigoual :
« Il faut
remettre de l’humain dans la météo » Fil conducteur
« … il faut
savoir qu’à 48 h, l’humain est plus performant que les machines. L’expérience
est importante … d’ailleurs, les météorologues, c’est comme le vin, ça
s’améliore en vieillissant. » Conclusion.
Pas
faux en précisant qu’il faut une tête bien faite plutôt que bien pleine, ceci
doit également s’appliquer au vin, il faut que le vin réponde à certains
critères pour être un vin de garde qui vieillira bien !
Revenons à notre canicule et sécheresse.
Petit préambule habituel.
Pour
le suivi de mon chauffage individuel (maintenant), j’ai pris la routine
d’utiliser les « degrés-jours … » (DJ) depuis les années 1980/90 dans
mon immeuble abonné au chauffage collectif urbain.
Là
aussi, l’humain permet de voir ce que les machines comptables ne voient
pas , et on s’améliore avec l’expérience !
Ceci
ferait l’objet d’articles, il ne suffit pas d’en parler pour en tirer profit,
longue période de réflexions en association de quartier, réunions d’information
avec le cabinet d’études « chauffage urbain » de la municipalité, le fermier
du chauffage urbain, les régies d’immeuble, …, etc.
Suivre
le chauffage d’un immeuble abonné au chauffage collectif urbain est quelque peu
plus complexe que suivre une adduction d’eau potable d’une régie de 2 à 300
abonnés du point de vue technique et contractuel.
Les
DJ sont la différence entre 18°C et la moyenne des températures du jour. A
partir de 18 °, le chauffage n’est pas nécessaire, en dessous, il faut de
l’énergie (kWh) pour compenser les degrés manquants par rapport à 18 °. Ce sont
le DJ.
Si
la moyenne des températures du jour est 2°, nous devons compenser (18°-2°) = 16
DJ. S’il a fallu 128 kWh pour maintenir la température intérieure à 18°, on
déduit que le mode de chauffage consomme 128 kWh divisé par 16 DJ = 8 kWh/DJ,
donc par degré manquant en dessous de 18 °C. Le mode de chauffage est en bon
état, utilisé correctement si la consommation est stable autour de 8 kWh/DJ
pour ce lieu à chauffer. Les écarts, le plus souvent « en plus »
proviennent d’une dégradation du mode de chauffage ou de portes restées plus
longtemps que de coutume ouvertes.
Pour
atteindre mon objectif « suivi du chauffage », chaque jour, je
transferts les données de ma station météo sur un tableur (*),
à la fin de chaque mois, j’ai le total des DJ (et des mm de pluie, une pierre
deux coups en quelque sorte !).
(*) Depuis 2008 avec ma station météo, avant j’obtenais les
DJ (+U pour unifié) par minitel, prestation payante. Le « U » de DJU
correspond à un type de moyenne : température max + température mini
divisé par deux. D’après les remarques d’époque du chef de chaufferie, il y a
approximation avec les DJU, une moyenne lissée serait plus précise et non
contestable. Il est exact que si la température maxi se maintient une heure sur
24h, et, que si la température mini se maintient 12 h, la simple moyenne n’est
pas le reflet de la réalité, de notre ressenti.
En conséquence, j’ai programmé ma station pour obtenir les
températures heure par heure, ainsi j’ai une moyenne plus lissée des
températures. Pour une moyenne réellement lissée, ma station météo amateur ne
le permet pas, il en va de même pour mes réminiscences en mathématiques des
années d’avant 1967. …
Du coup, heure par heure, je peux retrouver dans mes
archives météo, les températures, le nombre de mm de pluie, pour le reste,
éventuellement la température intérieure où se situe l’unité centrale de ma
station météo, je n’ai pas eu l’occasion d’en voir l’intérêt.
Fin
du petit préambule.
Sécheresse :
Exploitation
de mes données archivées, tableau par année et mois par mois.
Précipitations
de janvier à juillet depuis 2007 (en mm),
puis total par année.
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
Janv à juil mm
|
290
|
637
|
421
|
310
|
377
|
273
|
432
|
610
|
387
|
355
|
308
|
Total année mm
|
468
|
1196
|
676
|
844
|
808
|
813
|
805
|
1450
|
869
|
733
|
?
|
2007
a dû être une année sèche également, les résultats (290 et 468 mm) ne sont pas
issus de ma station météo pour mémoire. D’autres que moi, jardiniers ou
amoureux de la nature s’intéressent à la météo et aux effets sur les plantes.
2014
a été très pluvieux (1450 mm), dont intempéries d’octobre pour 300 mm
Attention aux
moyennes qui peuvent cacher de grandes disparités, ici de 1 à 3 (2007 et 2014).
2015
était légèrement au-dessus de la moyenne, en 2016 on note un déficit de 130 mm
environ, 2017 est mal parti sauf épisodes cévenoles toujours possible !
Pour
relativiser, on notera que ces phénomènes de sécheresse ne sont pas
nouveaux : 2007, 2010, 2011, 2012, 2015, 2016 et 2017.

Canicule 2017 :
Mes
résultats d’amateur ci-dessous sur seulement quelques jours. Ma station
enregistre la température de chaque heure, c’est dans la fraction d’heure
d’avant ou d’après que se situe le maxi ou le mini. En conséquence, les valeurs
maxi et mini sont à quelques dixièmes de degré près par rapport à la réalité.
Localement nous ne subissons pas des changements brutaux de la météo, le défaut
de précision induit par mon mode de calcul de la moyenne des températures du
jour doit être bien négligeable.
A
savoir également pour interpréter la température extérieure, la sonde
extérieure (toujours à l’ombre comme il se doit) se situe sur une terrasse,
contre un mur à l’abri des vents. En pleine nature par temps froid, la
température est de 2 à 3 ° inférieure à celle annoncée par ma station. En été,
le mur épais emmagasine de la chaleur pendant la journée , peut-être que les
températures nocturnes relevées sont altérées par la radiation du mur pendant
la nuit ?
Un
spécialiste des phénomènes thermiques pourrait évaluer le niveau de précision
de mes relevés dans l’absolu.
Si
on reste dans le relatif très local, où j’habite, où je dors, mon logement à
chauffer, ma station météo fait l’affaire, pour le moins, mieux que des données
issues d’une station météo de Nîmes.
Relevés / Jour
|
3 août 2017
|
4 août 2017
|
5 août 2017
|
Température mini
|
21,6 ° à 5 h
|
24,1 ° à 4 h
|
24,2 ° à 6 h
|
Température max
|
35,3 ° à 16 h
|
38,5 ° à 18 h
|
36,9 ° à 15 h
|
Moyenne 24 h
|
28,1 °
|
30,5 °
|
29,3 °
|
On
constate : Installation de la chaleur le 4 août, + 3,5°C la nuit + 2,4°C en maxi
et plus tard dans la journée.
Pour
les végétaux, la canicule est aggravante, la sécheresse pénètre encore plus en
profondeur dans le sol.
Bonne
nouvelle, les végétaux vont apprécier, les animaux aussi !
Vers
20 h, le 5 août, quelques gouttes de pluie donc, 2 mm au bocal, 1,5 mm selon ma
station météo (*), peu d’incidence immédiate sur l’effet canicule. Par contre
le 6 août au matin, nouvelle petite pluie en cours, température 20 ° à 6 h 30,
descend à 18 ° à 7 h, pourvu que ça dure un peu ! ?
(*)
Bon exemple permettant d’expliquer des
écarts (mm de pluie) entre le bocal gradué et la station météo. Le bocal
fonctionne « en temps réel », la station météo fonctionne par paquet
(théorique) de 0,513 mm d’eau (paire de godets basculante). Le dernier paquet
inférieur à 0,513 mm n’a pas provoqué la bascule du système, donc non pris en
compte par la station météo.
A
titre documentaire, tableur de saisies des 4 août 2016 et 2017.
Après mes élucubrations météorologiques d’amateur et
les quelques photos de végétaux en souffrance, passons aux nouvelles
plantations Rue des Remparts et Place de l’Horloge.
Remarques
ou constats : Les plantations du massif en bas de la Rue des Remparts se
portent bien mieux que celles de la Place de l’Horloge.
Le
Groupe Protection de la Nature y apporte les même soins, arrosage et entretien
2 fois par semaine.
Le
fondement du massif Remparts n’est pourtant pas le top, une paire de décimètres
de terre glaise, pas vraiment végétale, posée sur du rocher ou surplus de béton
versé par les TP (Travaux Public)au fond du massif. Place de l’Horloge, même
mauvaise terre, sous-sol un peu meilleur, fait en partie de remblais très
ancien, le goudron a été griffé, voire enlevé en partie, donc globalement ce
lieu serait plus propice à la plantation de végétaux.
C’est
l’inverse qui se produit, les plantes souffrent plus Place de l’Horloge.
Outre la sécheresse, d’autres éléments interviennent
Place de l’Horloge.
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