dimanche 13 août 2017

Météo : Sec & chaud

Nous avons été en canicule niveau orange du 3 août au 5 août 2017. Le 5 août, quelques gouttes de pluie ont fait remonter l’impression de chaleur. Ceci s’appelle « température ressentie » (°C en plus à cause de l’humidité ambiante cumulée avec une température élevée).
Cette année, nous subissons également un niveau élevé de sécheresse. Sans valeur de statistique, à titre personnel, le puits de mon potager se tarit habituellement fin août ou parfois en septembre, cette année mon puits est à sec depuis le début du mois de juillet.
Par opportunité, toujours dans le domaine « météo », une bonne nouvelle locale parue dans la Gazette de Nîmes N°948-949 ce 3 août dont je vous fais part :

« L’observatoire météo de l’Aigoual est sauvé ! »

Je retiens de cet article, le fil conducteur et la conclusion selon Jean Boulet à la retraite. Il a travaillé de 1981 à 2005 à l’observatoire météo de l’Aigoual :
« Il faut remettre de l’humain dans la météo » Fil conducteur
« … il faut savoir qu’à 48 h, l’humain est plus performant que les machines. L’expérience est importante … d’ailleurs, les météorologues, c’est comme le vin, ça s’améliore en vieillissant. » Conclusion.
Pas faux en précisant qu’il faut une tête bien faite plutôt que bien pleine, ceci doit également s’appliquer au vin, il faut que le vin réponde à certains critères pour être un vin de garde qui vieillira bien !

Revenons à notre canicule et sécheresse.
Petit préambule habituel.
Pour le suivi de mon chauffage individuel (maintenant), j’ai pris la routine d’utiliser les « degrés-jours … » (DJ) depuis les années 1980/90 dans mon immeuble abonné au chauffage collectif urbain.
Là aussi, l’humain permet de voir ce que les machines comptables ne voient pas , et on s’améliore avec l’expérience !
Ceci ferait l’objet d’articles, il ne suffit pas d’en parler pour en tirer profit, longue période de réflexions en association de quartier, réunions d’information avec le cabinet d’études « chauffage urbain » de la municipalité, le fermier du chauffage urbain, les régies d’immeuble, …, etc.
Suivre le chauffage d’un immeuble abonné au chauffage collectif urbain est quelque peu plus complexe que suivre une adduction d’eau potable d’une régie de 2 à 300 abonnés du point de vue technique et contractuel.
Les DJ sont la différence entre 18°C et la moyenne des températures du jour. A partir de 18 °, le chauffage n’est pas nécessaire, en dessous, il faut de l’énergie (kWh) pour compenser les degrés manquants par rapport à 18 °. Ce sont le DJ.
Si la moyenne des températures du jour est 2°, nous devons compenser (18°-2°) = 16 DJ. S’il a fallu 128 kWh pour maintenir la température intérieure à 18°, on déduit que le mode de chauffage consomme 128 kWh divisé par 16 DJ = 8 kWh/DJ, donc par degré manquant en dessous de 18 °C. Le mode de chauffage est en bon état, utilisé correctement si la consommation est stable autour de 8 kWh/DJ pour ce lieu à chauffer. Les écarts, le plus souvent « en plus » proviennent d’une dégradation du mode de chauffage ou de portes restées plus longtemps que de coutume ouvertes.
Pour atteindre mon objectif « suivi du chauffage », chaque jour, je transferts les données de ma station météo sur un tableur (*), à la fin de chaque mois, j’ai le total des DJ (et des mm de pluie, une pierre deux coups en quelque sorte !).
(*) Depuis 2008 avec ma station météo, avant j’obtenais les DJ (+U pour unifié) par minitel, prestation payante. Le « U » de DJU correspond à un type de moyenne : température max + température mini divisé par deux. D’après les remarques d’époque du chef de chaufferie, il y a approximation avec les DJU, une moyenne lissée serait plus précise et non contestable. Il est exact que si la température maxi se maintient une heure sur 24h, et, que si la température mini se maintient 12 h, la simple moyenne n’est pas le reflet de la réalité, de notre ressenti.
En conséquence, j’ai programmé ma station pour obtenir les températures heure par heure, ainsi j’ai une moyenne plus lissée des températures. Pour une moyenne réellement lissée, ma station météo amateur ne le permet pas, il en va de même pour mes réminiscences en mathématiques des années d’avant 1967. …
Du coup, heure par heure, je peux retrouver dans mes archives météo, les températures, le nombre de mm de pluie, pour le reste, éventuellement la température intérieure où se situe l’unité centrale de ma station météo, je n’ai pas eu l’occasion d’en voir l’intérêt.
Fin du petit préambule.

Sécheresse :

Exploitation de mes données archivées, tableau par année et mois par mois.
Précipitations de janvier à juillet depuis 2007  (en mm), puis total par année.
Année
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Janv à juil mm 
290
637
421
310
377
273
432
610
387
355
308
Total année mm
468
1196
676
844
808
813
805
1450
869
733
?
2007 a dû être une année sèche également, les résultats (290 et 468 mm) ne sont pas issus de ma station météo pour mémoire. D’autres que moi, jardiniers ou amoureux de la nature s’intéressent à la météo et aux effets sur les plantes.
2014 a été très pluvieux (1450 mm), dont intempéries d’octobre pour 300 mm
Moyenne précipitations de 2008 à 2016 : 831 mm/an.
Attention aux moyennes qui peuvent cacher de grandes disparités, ici de 1 à 3 (2007 et 2014).
2015 était légèrement au-dessus de la moyenne, en 2016 on note un déficit de 130 mm environ, 2017 est mal parti sauf épisodes cévenoles toujours possible !
Pour relativiser, on notera que ces phénomènes de sécheresse ne sont pas nouveaux : 2007, 2010, 2011, 2012, 2015, 2016 et 2017.
Ce qui importe dans la durée, c’est que les nappes d’eau se remplissent en automne, avec un complément au printemps, (avant les plantations), serait parfait.
Quelques photos de végétaux en souffrance.
Canicule 2017 :

Mes résultats d’amateur ci-dessous sur seulement quelques jours. Ma station enregistre la température de chaque heure, c’est dans la fraction d’heure d’avant ou d’après que se situe le maxi ou le mini. En conséquence, les valeurs maxi et mini sont à quelques dixièmes de degré près par rapport à la réalité. Localement nous ne subissons pas des changements brutaux de la météo, le défaut de précision induit par mon mode de calcul de la moyenne des températures du jour doit être bien négligeable.
A savoir également pour interpréter la température extérieure, la sonde extérieure (toujours à l’ombre comme il se doit) se situe sur une terrasse, contre un mur à l’abri des vents. En pleine nature par temps froid, la température est de 2 à 3 ° inférieure à celle annoncée par ma station. En été, le mur épais emmagasine de la chaleur pendant la journée , peut-être que les températures nocturnes relevées sont altérées par la radiation du mur pendant la nuit ?
Un spécialiste des phénomènes thermiques pourrait évaluer le niveau de précision de mes relevés dans l’absolu.

Si on reste dans le relatif très local, où j’habite, où je dors, mon logement à chauffer, ma station météo fait l’affaire, pour le moins, mieux que des données issues d’une station météo de Nîmes.

Relevés / Jour
3 août 2017
4 août 2017
5 août 2017
Température mini 
21,6 ° à 5 h
24,1 ° à 4 h
24,2 ° à 6 h
Température max
35,3 ° à 16 h
38,5 ° à 18 h
36,9 ° à 15 h
Moyenne 24 h
28,1 °
30,5 °
29,3 °

On constate : Installation de la chaleur le 4 août, + 3,5°C la nuit + 2,4°C en maxi et plus tard dans la journée.
Pour les végétaux, la canicule est aggravante, la sécheresse pénètre encore plus en profondeur dans le sol.

Bonne nouvelle, les végétaux vont apprécier, les animaux aussi !
Vers 20 h, le 5 août, quelques gouttes de pluie donc, 2 mm au bocal, 1,5 mm selon ma station météo (*), peu d’incidence immédiate sur l’effet canicule. Par contre le 6 août au matin, nouvelle petite pluie en cours, température 20 ° à 6 h 30, descend à 18 ° à 7 h, pourvu que ça dure un peu ! ?
(*) Bon exemple permettant d’expliquer des écarts (mm de pluie) entre le bocal gradué et la station météo. Le bocal fonctionne « en temps réel », la station météo fonctionne par paquet (théorique) de 0,513 mm d’eau (paire de godets basculante). Le dernier paquet inférieur à 0,513 mm n’a pas provoqué la bascule du système, donc non pris en compte par la station météo.

A titre documentaire, tableur de saisies des 4 août 2016 et 2017. 




Après mes élucubrations météorologiques d’amateur et les quelques photos de végétaux en souffrance, passons aux nouvelles plantations Rue des Remparts et Place de l’Horloge.
Remarques ou constats : Les plantations du massif en bas de la Rue des Remparts se portent bien mieux que celles de la Place de l’Horloge.

Le Groupe Protection de la Nature y apporte les même soins, arrosage et entretien 2 fois par semaine.
Le fondement du massif Remparts n’est pourtant pas le top, une paire de décimètres de terre glaise, pas vraiment végétale, posée sur du rocher ou surplus de béton versé par les TP (Travaux Public)au fond du massif. Place de l’Horloge, même mauvaise terre, sous-sol un peu meilleur, fait en partie de remblais très ancien, le goudron a été griffé, voire enlevé en partie, donc globalement ce lieu serait plus propice à la plantation de végétaux.
C’est l’inverse qui se produit, les plantes souffrent plus Place de l’Horloge.
Outre la sécheresse, d’autres éléments interviennent Place de l’Horloge.
Objet de l'article suivant.

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