vendredi 23 juin 2017

Compteur Linky (Smart Grid) 3 - Version opposant

Parmi les opposants, un collectif grenoblois (Pièces et Main d'Oeuvre) qui nous a présenté son point de vue lors d'une conférence-débat à St Quentin la Poterie début juin, lien vers son blog :

Tract rédigé par "Grenoble Anti-Linky" membre du collectif ayant pour conclusion :
Voulons-nous laisser les algorithmes orienter nos comportements et décider à notre place ?













La grande histoire du compteur Linky de l’Antiquité à nos jours

Société électrique et cybernétique : smart home, smart city, smart planet, Big data, objets connectés et « intelligents ».
Conférence-débat avec Pièces et main d’oeuvre, organisée par Grenoble Anti-Linky et SERA (Santé Environnement Rhône-Alpes).
Vendredi 16 juin 2017 à 20 h 30 à la Maison des Associations de Grenoble (6 rue Berthe de Boissieux)

1869. Aristide Bergès introduit la "Houille blanche" dans sa papeterie de Lancey, près de Grenoble.
Musée A. Bergès (Houille blanche) à Lancey 38190
Institut électrotechnique en 1901. Devient en 1913 Institut Polytechnique puis en 1969 Institut National Polytechnique.
À cette époque (1901), l’usage industriel de l’électricité est mature, et il y a un grand besoin d’ingénieurs spécialistes de cette discipline, hautement stratégique dans le contexte économico-industriel de l’époque. L'utilisation de la houille blanche est alors en plein développement avec des industriels comme Aristide Bergès et son avenir semble prometteur.
(Source Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_polytechnique_de_Grenoble)

2012. Enedis (ex-ERDF) finance une chaire d’étude sur les réseaux électriques « intelligents » à
l’INPG (Institut National Polytechnique de Grenoble).

2015. Le premier compteur Linky de France est posé à Échirolles, dans la banlieue grenobloise, à la
vive satisfaction du maire communiste, Renzo Sulli.

De quelle société Linky est-il le produit ?
Quelle société Linky produit-il ?

ERDF, devenue Enedis, filiale d’EDF pour la distribution d’électricité, impose l’intrusion de 35 millions de mouchards électroniques dans nos foyers, sous le faux prétexte de diminuer les dépenses d’électricité. Ce simple changement de nom aurait coûté 25 millions d’euros selon la direction, 300 millions, suivant la CGT. Une broutille à côté des 5 à 7 milliards d’euros que coûtera le remplacement des anciens compteurs par le mouchard Linky.
Dans la cuvette grenobloise, les élus de la Métro présidés par le socialiste Christophe Ferrari, toutes
tendances confondues, soutiennent les mensonges d’Enedis. En avril 2016, ils votent un vœu à l’unanimité pour « mettre fin aux fantasmes » contre le compteur Linky (cf. Le DL, 3/04/16). Y compris Eric Piolle, le maire de Grenoble et les autres élus écologistes à la Métro. À Grenoble même, où la régie GEG opère, on réfléchit à un compteur similaire, voire plus « intelligent ».

Il faut dire que nombre d’entreprises et de centres de recherches isérois sont impliqués dans la mise
au point des compteurs et des smart grids, des « réseaux intelligents » : Cap Gemini, Atos World-grid, STMicroelectronics, Schneider Electric, GEG, INPG parmi d’autres.
De même, les députés de l’Isère, Geneviève Fioraso, ex-ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, et François Brottes, ex-président de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale, aujourd’hui président de RTE (Réseau transport électricité), ont intrigué dans leurs postes de pouvoir en faveur de Linky.
Quant à nos données personnelles, Vincent Fristot, conseiller municipal écologiste à Grenoble, et président de GEG, précise au Daubé : « Il y aura un dispositif pour contrôler à quelle fréquence on envoie ces données. S’il est obligatoire de le faire tous les jours, les gens pourront choisir de le faire au maximum toutes les dix minutes. » GEG a choisi d’associer des comités d’usagers au dispositif. « Nous en sommes au début. Nous allons commencer début 2017 et prendre des décisions à la fin de l’année 2017. Il n’y a pas d’empressement. » (Le DL, 8/05/16)
DL = Dauphiné Libéré

La seule question qui ne sera pas posée à l’ensemble des usagers – et non pas à des comités d’associés – sera : « Faut-il, oui ou non, imposer un capteur de données communicant à 35 millions de foyers ? » Ce n’est pas que Vincent Fristot, ni ses pareils technocrates – verts, roses, rouges, etc.- soient tyranniques, mais ils n’ont pas le choix. Dans une société technologique, quel que soit le problème, la solution est technique, et techniquement, tous les ingénieurs vous le diront, il n’y a jamais qu’une seule meilleure solution. Et pas d’alternative.

Eric Piolle, Vincent Fristot et leurs pareils sont bien ce qu’ils disent être : les meilleurs ingénieurs de la machine à gouverner. Et tant que leurs administrés accepteront de l’être par la machine, ils seront traités comme des choses et non pas comme des hommes. Les usagers et citoyens ne seront donc pas plus consultés sur l’imposition du compteur communicant d’électricité que sur ceux d’eau et de gaz. Pas plus qu’on ne les a consultés sur l’invasion des objets connectés (smartphones, cartes sans contact, etc.) et des appareils électriques (électroménager, électro-audiovisuel, électro-informatique) qui exigent toujours plus d’électricité. Pas plus qu’on ne les a consultés sur le programme électro-nucléaire en 1975 et le chauffage de leurs domiciles par radiateurs électriques.
Pas plus qu’ils ne furent consultés entre 1869 et 1900 sur la généralisation de la « Houille blanche » et l’avènement de la société électrique.
C’est dire qu’au nom du progrès, de l’innovation et de « l’unique meilleure solution », quels que soient les dégâts sociaux, sanitaires, écologiques, la technocratie n’a cessé depuis un siècle et demi de bouleverser leurs vies et leurs villes, sans jamais demander leur avis.

http://www.smartgrids-cre.fr/m4/index.html 
Seconde image du diaporama après le générique.
Impact estimé de la voiture électrique.
Aujourd’hui, la société électrique effectue un nouveau bond dans sa fuite en avant : voitures électriques, maisons « intelligentes » et connectées, mise en réseau des appareils domestiques, captation de nos données personnelles, stockage et traitement de ces méga données (big data) dans des banques de données (data centers) gourmandes en électricité, afin de nous contrôler, surveiller et contraindre. En France, ces banques de données ont consommé 3 TWh en 2015, soit plus que la ville de Lyon. Aux Etats-Unis, elles engloutiront la production de 50 centrales électriques en 2020, et rejetteront plus de CO2 que les avions. Tandis que les technocrates nous somment « d’économiser l’énergie » - « notre avenir », eux-mêmes se lancent dans une gigantesque croissance du gaspillage.

Leur projet n’est pas de réduire la consommation d’électricité, mais de la multiplier en multipliant les appareils et les connexions. L’Agence internationale de l’électricité signale qu’en
2013, les objets connectés ont grillé plus d’électricité que le Canada et la Finlande réunis. En 2022, chaque foyer français comptera 50 objets connectés contre 10 aujourd’hui. EDF investit dans la "maison connectée" via sa filiale SoWee. Il faudra trois tranches nucléaires ou 3000 éoliennes pour connecter votre frigo et votre lave-linge à Internet. Ainsi l’ex-PDG d’EDF, Henri Proglio se déclarait en 2014 « convaincu qu’à l’horizon 2030, (…) l’ensemble du parc nucléaire actuel – y compris Flamanville - suffira à peine à couvrir la moitié des besoins. » (Les Echos, 10/09/14)

Pas de limite dans le domaine maison connectés, image Internet
Résumons : le Smartien intelligent et connecté (smart resident) est un habitant de la planète intelligente (smart planet) via son habitat intelligent dans la ville intelligente (smart home, smart city). On peut dire aussi, un composant de la méga-machine. D’ici 2050, 80 % de la population mondiale vivra dans des mégapoles au fonctionnement automatisé. 
C’est à quoi servent les réseaux et objets connectés : l’analyse, la prédiction et la surveillance des comportements par le big data. 
Les milliards de données collectées par l’invasion des mouchards alimentent les systèmes "d’intelligence artificielle" qui, peu à peu, éliminent les humains de leurs vies. 
C’est à quoi sert le compteur Linky.
Voulons-nous laisser les algorithmes orienter nos comportements et décider à notre place ?
Grenoble Anti-Linky
1er juin 2017

Fin du tract. (Images et légendes ajoutées de mon initiative au tract d'origine.)

Mise à jour du 3 juillet 2017 suite à l'envoi de "diapos papier" d'origine PMO. Ce matériel est utilisé lors des conférences débats organisés par PMO. Grand merci à PMO !

"LE SECRET C’EST DE TOUT DIRE

Pièces et Main d’Oeuvre (PMO), atelier de bricolage pour la construction d’un esprit critique à Grenoble, agit depuis l’automne 2000 de diverses manières : enquêtes, manifestations, réunions, livres, tracts, affiches, brochures, interventions médiatiques et sur Internet, etc.
Pièces et Main d’Oeuvre n’est pas l’enseigne d’un collectif, mais d’individus politiques. Nous refusons la bien-pensance grégaire, qui n’accorde de valeur qu’à une parole réputée "collective", pour mieux la réduire au conformisme, à la paresse et à l’incapacité, dans l’anonymat du groupe. Nous ne souhaitons pas de gens "qui fassent partie", mais - au contraire - nous allier chaque fois que possible et nécessaire avec d’autres "qui fassent " par eux-mêmes. ....
"



Diapo papier 1 source PMO
Diapo papier 2 source PMO


Diapo papier 3 source PMO
Ajout du 10 avril 2018. Les opposants au compteur Linky seront défendus par Corine Lepage.
A suivre !
 

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