dimanche 25 mars 2018

"Cash à l'Eau " (2)

"Cash à l'Eau" bien pratique, jeu de mots d'origine "Cash Investigation" du 13 mars 2018.

Suite à la consultation du tableau de suivi de l’eau potable locale, bref article pour faire le point.

Avant d’écrire sans savoir, quelques prises d’informations de bonnes sources sont nécessaires afin de ne pas inventer.
Prise de rendez-vous à la permanence de l’adjoint délégué à l’eau & assainissement.

Questions posées par écrit afin d’y voir plus clair :
1)      Des consommations en dents de scie, probablement dues à des fuites.
2)      Présence d’une pièce plastique dans un compteur du réservoir, compteur bloqué ?
3)      Gel de la station de remplissage.
4)      Utilisation HP/HC (Heures pleines/Heures Creuses EDF) au captage.
5)      Questions diverses.

Par chance en allant à la mairie, j’ai rencontré le maire, puis arrive l’adjoint délégué à l’Eau et Assainissement. Dans le bref temps dont je disposais, quelques précisions complémentaires à mes questions. 
Afin de ne pas montrer du doigt un élu plus que l’autre, retour au code "BP10-17" qui désigne un ensemble de fonctions d’élus et non une personne en particulier.

1)      Consommations en dents de scie, effectivement une fuite (au moins) chez un particulier est à prendre en compte.
Extrait du tableau de relevés des compteurs réservoir
Semaine (environ)
m3 sortis réservoir
1ère semaine février
125 m3/jour
3ème semaine février
85 m3/jour
1ère semaine mars
130 m3/jour
3ème semaine mars
95 m3/jour
En principe, la consommation d'eau est presque aussi régulière qu'une horloge au cours des saisons. "A météo stable, consommation stable sur une semaine", les variations sont faibles, de quelques m3 en moyenne/jour sur une semaine, et non en dizaines de m3 comme dans l'extrait de ce tableau.
Aura-t-il une remise sur la facture d’eau de ce particulier ? C'est la règle pour ceux qui savent réclamer.
Aura-t-il une contrepartie, par exemple contre remise d’une facture de réparation réalisée par un professionnel ? Ce n'est pas la règle usitée.
Pas de réponse sollicitée de ma part sur ces deux questions par manque de temps pour aller dans le détail. Les réponses apportées sont issues des habitudes de pratique.
Une réponse "concrète" obtenue à prendre en tant que "La Vérité est :"
« Globalement les relevés ne sont pas fiables selon BP10-17, la faute à l’employé ? ».

2)      Explication sur la présence de cette pièce plastique, suite à une réparation ou autre ?
« On ne sait pas. »

3)      Gel station remplissage.
Utilisation pour autres besoins que traitements, sa destination et objet de subvention.
Faits constatés, report de la responsabilité sur l’employé municipal et aussi à cause de probable copie de clé de la station de remplissage entre utilisateurs et amis. (Cette clé est spéciale, normalement plus difficile à copier ?)

4)      Utilisation HP/HC
Il semblerait y avoir une tendance ou consigne pour placer le sélecteur sur HP à cause d’un manque de pression chez des usagers, sachant qu’il y a des surpresseurs pour résoudre ce problème ?
Pour mémoire, la pression dans les tuyaux croit de 1 bar (ou kg/cm2) avec 10 m de hauteur.
Si en passant en HP, on gagne 0,5 m au point mini réservoir plein, on gagne 0,05 bar, quasi négligeable, l’usager qui se plaint ne doit pas voir la différence ?
Réponse évasive, et report de responsabilité sur l’employé municipal. « On ne lui demande pas ! »
La position du sélecteur HP/HC sur HC permet d'économiser en milliers d'Euros/an.

5)      Questions diverses
Il semble que la station de remplissage soit utilisée pour pallier le manque d’eau pour des besoins autres que sulfatages, non autorisés.
Abreuver des animaux par exemple ?
Soit !
Actuellement les nappes d’eau secondaires sont toujours taries, dont l’ancien captage.
Sera-t-il possible d’ouvrir la station de remplissage à d’autres usagers de Vallabrix qui contribuent au financement de la régie d’eau pour arroser des potagers ?
A priori ce sera non. (Logique, un passe droit serait aggravant, l'eau gratuit est un avantage "social" accordé aux agriculteurs qui travaillent des terres sur la commune, abonnés ou pas à la régie d'eau.)
Pour l’ancien captage, la rivière a coulé, il devrait y avoir de l’eau ?
Elle a coulé seulement une journée, ce sont des eaux de ruissellement. Il faudra des pluies plus conséquentes pour régénérer les nappes secondaires et pour voir couler la rivière, également à l'ancien captage.
L’idée de placer une horloge afin de fixer des heures de fonctionnement n’est pas définitive, peut-être d’autres solutions ?
J’ai rappelé : retour à une pompe comme à l’origine soit 3 m3/h pour respect des autorisations de prélèvement et éventuellement une temporisation pour limiter en nombre de m3 la prise d’eau par engin.
Pompes de captage surdimensionnées : Il en va de même pour le captage des Sablons, seule ressource en eau potable de la régie d'eau, les responsables municipaux ou intervenants ne lisent pas les documents officiels. 
Ceux qui valident l'augmentation d'autorisation de prélèvement ne regardent pas l'installation, autorisent 28 m3/heure alors qu'une pompe prélève 32 m3/h. Le chlorage tel qu'installé détourne un dixième environ du volume capté, donc non enregistré par le compteur du captage.

6)      Hors échanges, mais après quelques recoupements.
Il y a bien eu des fuites chez des particuliers qui permettent d’expliquer des consommations en dents de scie.
Peut-être BP10-17 ne savait pas ?
Dont dans une résidence secondaire, l’installation extérieure a gelé et créé une fuite constatée par les riverains, l’employé municipal a coupé l’eau, une fuite traitée.
Il y en a peut-être eu d’autres que les usagers présents ont résolu d'eux-mêmes, 2/3 jours à fortes gelées ont eu lieu, l'eau à gelée dans les cours intérieures du village.
Avant de tout mettre ce qu'on ne sait pas sur le dos de l'employé municipal, peut-être s'informer et chercher à comprendre serait plus positif dans l'intérêt des usagers ?

Discussion difficile, BP10-17 ne se tient pas à des points précis, change de sujet, haussements d’épaules, « je ne préfère pas en discuter ». …
Il y a eu la multiplication des pains, chez nous, il ressort plus d’eau du réservoir que ce qu’on en met. ... Et changer l'eau en vin ? Mais ce serait avec modération !
Rien compris, ou ne veut pas comprendre ?
Raison expliquée à plusieurs reprises (dont en réunion) à cause de l’installation non conforme du chlorage, une proportion, environ un dixième du volume capté ne passe pas par le compteur d’eau du captage. Piquage de l’eau nécessaire au chlorage en amont du compteur, réintroduction dans la canalisation en aval du compteur.
Sans parler de la marge d'erreur des compteurs (5% ?) qui augmente avec l'ancienneté des compteurs, 10 ans au captage, 8 ans au réservoir. Si on veut chercher les "pouillèmes" il faut commencer par changer les compteurs, et une grande rigueur (même heure) dans les relevés d'index rapprochés. Une fois par semaine est l'idéal, lisse les écarts de consommation dus aux fins de semaine par exemple.
Des relevés rapprochés rigoureux ne sont valables qu'avant et après réparation d'une fuite afin de voir l'incidence de cette fuite par à la consommation d'eau habituelle connue.

Exemple de sujet de diversion :
Scandale selon un BP 10-17 ! ?
« On prend les municipalités pour des vaches à lait, alors qu’il n’en coûte qu’une dizaine d’€ pour un particulier, pour une municipalité, frais d’annonce légale 500 € ». 
Par rapport à une affaire de près d’1 M€, ce n’est pas important en somme, mais indispensable légalement, heureusement pour la mise en concurrence.
Vérification faite, journal en mains, pour clore cette discussion de comptoir.
Sans connaitre le tarif des annonces légales, annonce classique d’un particulier 5 lignes = surface d’un timbre, coût une dizaine d’Euros. L’annonce légale pour l’école occupe un quart de page, rien de surprenant que le coût se chiffre en centaines d’Euros.
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"Cash à l'Eau" fait encore des vagues dans la Gazette de Nîmes du 22 mars 2018.
Concernant le 1er paragraphe, des ressemblances sont possibles, serait-ce dû au fait du hasard ? 

Il se peut aussi (localement) que l'homme ne sait pas qu'il ne sait pas.
Ce qui n’empêche pas de donner une réponse "Vérité" en toutes circonstances.

Méthode redoutable d’enfumage de masse.  
Lors des transferts de compétence, des oublis en disent longs
sur la complexité des contrats avec les gros délégataires.

La SAUR a du souci à ce faire !
Le 30 mars 2018, ajout d'opportunité :
Cash Investigation présenté par Elise Lucet a inspiré la Gazette de Nîmes !
Ajout du 2 avril 2018.
Seule la Gazette de Nîmes est citée, d'autres journaux locaux ont repris les informations de l'émission Cash Investigation du 13 mars dont le Midi-Libre, lien :
http://www.midilibre.fr/2018/03/15/nimes-l-agglo-et-saur-douches-par-cash-investigation,1640618.php
Libre appréciation des lecteurs au sujet des critiques (façon langue de bois semble-t-il) anti Cash Investigation en fin d'article du Midi-Libre.




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