vendredi 11 février 2022

Hydrogène vert

 Parmi d'autres collectivités (dont Morbihan, image ci-contre), La Roche-sur-Yon (La Roche-Agglo) se lance dans l'hydrogène vert.

Encore beaucoup de chemin à faire pour vulgariser la production et l'utilisation de l'hydrogène vert qui a aussi ses détracteurs.

Afin de se forger une opinion, un reportage sur le bus à hydrogène de La Roche-Agglo suivi de quelques liens au sujet de l'hydrogène et d'un autre extrait d'infos plus généralistes en lien avec les énergies primaires et le "vecteurs" d'énergie afin de tenter de donner un sens aux mots utilisés sans trop savoir ce qu'ils recouvrent.

Bus à hydrogène (La Roche-Agglo)

Source : Un bus à hydrogène en partie réalisé par Toyota livré en Vendée (msn.com)

Un bus à hydrogène en partie réalisé par Toyota livré en Vendée

Auteur : Quentin Guéroult

 Afin de réduire les émissions de ses transports en communs, le département de la Vendée a fait l’acquisition d’un bus à hydrogène. Doté d’une pile à combustible conçue par Toyota, ce bus a été fabriqué par l’entreprise portugaise Caetano Bus. Une station à hydrogène a également été ouverte à La Roche-sur-Yon pour l’occasion.

Après les taxis, place aux bus ! Toyota poursuit le développement des motorisations à hydrogène dans le domaine de la mobilité, et a livré au conseil départemental de la Vendée un premier bus à hydrogène réalisé en collaboration avec le fabricant portugais Caetano Bus. Ce bus appelé H2.City Gold (https://www.h2-mobile.fr/vehicules/bus-hydrogene/toyota-h2-city-gold/) mesure 12 mètres de long et est doté d’une pile à combustible de 60 kW transformant l’hydrogène en énergie électrique. Cette pile est associée à un moteur électrique de 180 kW (240 CV env.).

Cette motorisation fournie par Toyota permet au bus de parcourir “plus de 400 kilomètres” avec un seul plein, selon les données fournies par Toyota. Le plein, justement, est quant à lui effectué “en moins de 9 minutes” grâce à la rapidité de recharge que permet le carburant hydrogène. Cinq réservoirs 350 bars de 312 litres chacun sont installés sur le toit de ce bus d’un nouveau genre, devrait pouvoir transporter 87 passagers à la fois. Une version plus courte mesurant 10,7 mètres existe, et peut accueillir 64 passagers.

Une station à hydrogène ouverte pour l’occasion



Afin de recharger le bus facilement, une station multi-énergie a également été ouverte à La Roche-sur-Yon. Comme l’indique Toyota, celle-ci propose “de l’hydrogène produit par électrolyseur avec de l’électricité provenant pour partie des éoliennes du site de Bouin”, mais également du gaz naturel “issu des méthaniseurs installés dans les exploitations agricoles du département”, ou encore “de l’électricité produite par des centrales photovoltaïques locales”. L’hydrogène disponible peut en tout cas être utilisé par tous les véhicules compatibles, puisque trois pistolets — 700 bars, 350 bars petit débit et 350 bars gros débit — y sont disponibles.

https://www.youtube.com/watch?v=VQ9c0rWf6LA Source TV Vendée.

https://www.youtube.com/watch?v=AFZZoMc8PjU Electrolyse pile à combustible Source « CEA »

https://www.youtube.com/watch?v=dUv3U9w1xz4 Idem source « Esprit sorcier »

https://www.youtube.com/watch?v=M18rjDY7h_Q Physique chimie 1ère S

Energie primaire Energie finale Vecteur d'énergie

Source (Extrait) : https://www.pensermieux.com/definitions/energie-primaire-energie-finale/

ENERGIE PRIMAIRE

ÉNERGIE FINALE

NON, L’ÉLECTRICITÉ N’EST PAS UNE ÉNERGIE

Vous l’aurez certainement remarqué, le diagramme ci-dessus n’indique pas la présence de l’électricité dans le mix énergétique. Et pour cause, dire que l’électricité est une énergie constitue un abus de langage. En effet, l’électricité doit plutôt être considérée comme un vecteur d’énergie, et est créée à partir d’autres énergies : la combustion du charbon, la fission d’atomes d’uranium, la force du vent, les rayons du soleil…
La production et l’acheminement vers le consommateur de cette énergie va ensuite causer des pertes.
Remarque MV, problème des fameux rendements (dont perte en ligne) à prendre en considérations. D’où avantage de consommer local, y compris l’électricité.

Tout d’abord le stockage de cette électricité. Indispensable notamment dans la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables dont la production est intermittente, le stockage peut se faire au moyen de différentes techniques. Celle que l’on connait le plus est la batterie, généralement lithium-ion, qui peut stocker une quantité limitée. L’efficacité énergétique de cette solution de stockage, qui est la quantité d’énergie récupérée par rapport à la quantité d’énergie que l’on a initialement cherché à stocker, oscille entre 70% et 80%. D’autres solutions à plus grande échelle existent comme les stations de pompage (efficacité énergétique de 80%) l’air comprimé (efficacité énergétique de 40 à 50%) et l’hydrogène (efficacité énergétique d’environ 30%).

Ajoutons à cela le transport de l’électricité sur le réseau, jusqu’au consommateur, qui est responsable d’une nouvelle perte d’énergie de 2% à 3%. Et une fois arrivée jusqu’au consommateur final, l’énergie va subir une nouvelle transformation : celle du réseau vers l’appareil. Cela peut-être une transformation en chaleur, comme dans le cas d’un four électrique ou d’un chauffage. Cette énergie peut également être mécanique, comme une voiture ou un ventilateur. Enfin, elle peut garder sa nature électrique pour l’éclairage, l’informatique, etc.

Tout cela fait que pour 1 kWh d’électricité finale, il aura, en moyenne, fallu produire 2,58 kWh d’électricité. (Coef. 2,58 = décision politique pour ne pas trop pénaliser le chauffage électrique par radiateurs à la mode à partir des années 70, le coef réel serait > 3,2, pour mémoire, le rendement des centrales thermiques, y compris nucléaires, est légèrement au-dessus de 30%, d’où coef réel plus proche de 3,2.) Note MV 2022

DÉFINITION DE L’ÉNERGIE FINALE

L’énergie finale est celle qui est consommée et facturée à l’utilisateur, en tenant compte des déperditions qu’a subi l’énergie, durant sa production, son transport et sa transformation. Comme nous l’avons vu précédemment, elle concerne principalement l’électricité puisque l’énergie qu’elle apporte au consommateur a subi de multiples transformations depuis sa production jusqu’à son utilisation finale. A l’inverse, le pétrole, le gaz et le charbon ne subissent que très peu de pertes lors de leur transformation et leur transport.

Pour mémoire, le combustible dont nucléaire ? Depuis l’extraction du minerai venant de mines à l’étranger, raffinage, transport, mise en pastilles, etc. avant d’être introduites dans les réacteurs des centrales, EDF calcule le CO2/kWh avec du combustible prêt à l’emploi livré au pied des centrales.

CONSOMMATION D’ÉNERGIE FINALE EN FRANCE


En France, la consommation d’énergie finale s’élève à 151 000 tep, en baisse depuis le pic de 2004 à 169 000 tep. Le pétrole est la principale énergie finale consommée (44%), devant l’électricité (24%) et le gaz naturel (20%). Les énergies renouvelables (biomasse, déchets) occupent 10% de cette consommation d’énergie finale. Notons toutefois un point important : il s’agit du type d’énergie facturé au consommateur final. Cela signifie que les 24% d’électricité auront été produit par des énergies primaires (nucléaire, charbon, pétrole, gaz, énergies renouvelables). 22% de cette électricité étant issu d’énergies renouvelables, on peut calculer la part de cette énergie à 15% (0,1+(0,24*0,22)). L’usage du charbon dans la consommation finale est quant à lui marginal, représentant une part de 1%.

Autres images ajoutées (Source Internet)
Ci dessous : Energie électrique pour obtenir 1 kg d'hydrogène et restitution en électricité.
Emissions de CO2 (Manque pour l'hydrogène vert ou pas)
(Pour 1 kWh, pour obtenir de grammes CO2/kWh, diviser les valeurs indiquées par 11,7)

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