« Graine de
moutarde » reçue par messagerie le 22 décembre 2018.
Ou comment s’organise la
désinformation ?
Dans le doute :
Vérification de la source (d’abord) :
Vérification de la source (d’abord) :
![]() |
L'article paru dans le Bien Public |
Je m’apprêtais d’expliquer
qu’il fallait nuancer ce qui est écrit dont 100 € de salaire brut coûte 150 €
au patron, après déduction des charges salariales sur 100 € de salaire brut, il
faut encore retirer 30 % d’impôt sur le revenu.
Peut-être ? Mais tout
dépend du niveau de salaire (Smic ou cadre).
De plus, depuis 2016, (même
depuis 2003) bien des choses ont changé pour les bas salaires : Nous ne sommes
plus au 20ème siècle.
Effets réduction Fillon jusqu’à 1,6 Smic, puis
CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi), jusqu’à 2,5 Smic.
Effets réduction Fillon jusqu’à 1,6 Smic, puis
CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi), jusqu’à 2,5 Smic.
Lien vers une explication plus détaillée :
https://blogs.mediapart.fr/christian-wodli/blog/270816/coup-de-gueule-sur-la-realite-des-charges-sur-les-bas-salaires
https://blogs.mediapart.fr/christian-wodli/blog/270816/coup-de-gueule-sur-la-realite-des-charges-sur-les-bas-salaires
Autre source allant dans le même sens :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/31/les-mauvais-calculs-d-un-chef-d-entreprise-sur-le-cout-du-travail_4990252_4355770.html
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/31/les-mauvais-calculs-d-un-chef-d-entreprise-sur-le-cout-du-travail_4990252_4355770.html
En conséquence à l’échelle du Smic, 100 € brut de salaire
coûte 105 € au patron. En net, il reste 78 € au salarié.
Il n’est pas mentionné sur la feuille de paie comment est
financée la différence de 105 € aux supposés 150 € cités dans l’article, c’est
dommage.
Sans
oublier le Post-Scriptum du 1er lien ou le
paragraphe 4 du second lien.
Frank Mauerhan a travaillé (ou travaille) au journal
« Le Bien Public », un quotidien régional.
Citation sortie du contexte : « On établit une
théorie, puis on oblige les faits à s’y plier. » Henri Gaillard dans « La
Corrida Populaire ». (C’est
l’inverse qu’il faut faire, examiner les faits, puis établir une théorie
corrective.)
La citation d’Henry Gaillard ne s’applique pas ou plus
qu’au stalinisme, contexte de la citation, dans l’article « CQFD » du
journal « Le Bien Public », l’auteur part du « Trop de
charges » pour le patron et choisit des « faits » qui semblent
corroborer. Ici, on pourrait parler de poujadisme peut-être ?
Petit retour en arrière :
Au 20ème siècle, l’article CQFD devait être plus
proche de la réalité dans les entreprises encore dynamiques, avec peu de
salaires en dessous du plafond de la Sécurité Sociale, avec 13ème et
14ème mois, prime d’intéressement, et complémentaires salariés et
cadre d’un bon niveau.
Par la suite des mesures pour encourager les embauches sont
prises, l’Etat compense les réductions de charges offertes aux
entreprises, probablement au détriment du « social » via hausses de
la TVA et rabotage des budgets liés au service public.
En même temps, le chômage de masse a contribué à tirer les
salaires vers le bas, chômage de masse nourri par les délocalisations d’entreprises,
dont beaucoup d’entreprises industrielles.
Depuis 2003 déjà ! : Réduction des charges
salariales : http://www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/2003-06-12-circ-tepa-reduction-fillon.pdf
Chaque année, les modalités d’application de la Loi Fillon
sont mises à jour.
En 2013, quinquennat Hollande, création du CICE :
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31326
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31326
A partir de 2019, modification (ou « transformation ») du CICE : https://www.latribune.fr/economie/france/la-difficile-transformation-du-cice-en-baisse-de-charges-791332.html
Le coût du CICE était de 20 milliards d’€, en 2019 ce sera
40 milliards en raison du versement plus rapide du crédit d’impôt aux
entreprises, l’année précédente s’ajoute à la facture pour l’Etat.
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