Ici, il s'agit des 2 principales nappes d'eau de Vallabrix :
"Comment ça marche ?"
Grand merci au scientifique du Brgm pour ses explications qui ont éclairées ma lanterne.
Avant propos et conclusion ajoutés (Couleur orange).
Un bloc permet une certaine liberté de ton qui pourrait rapidement "politiquement incorrect".
L'idée de faire ce travail sur les nappes d'eau a pour objet d'éclairer au mieux de façon vulgarisée les personnes qui auront pris le temps de me lire.
On dit : "L'eau d'une source non utilisée se perd"
Ou encore : "Une source, c'est comme une belle fille, si on ne s'en occupe pas, elle va voir ailleurs."
A la lecture du document, on pourra constater que les propos d'anciens ne sont pas totalement faux.
C'est moins faux que de prétendre : "En prélevant l'eau d'une source, on détruit la biodiversité".
La question est de savoir si ces prélèvements sont raisonnables et supportables par la biodiversité. Ce document répond également à cette question.
Un autre but de mon travail est de montrer que l'eau, ce n'est pas de la "génération spontanée", ce n'est que de l'eau de pluie qui entre dans le sous-sol quand c'est possible et stockée dans des roches "réservoir".
Rappel
de quelques notions (façon) vulgarisées.
Ce
document n’a pas la prétention d’être scientifique, seulement destiné à un
certain niveau de compréhension des ressources d’eau souterraines.
Première
image basique, comment se remplit une nappe d’eau.
Remarque, si le sol a subi une
sécheresse et sans végétation, l’eau des pluies battantes ruisselle sur ce sol
et s’infiltre peu vers la nappe d’eau.
Parfois on peut trouver des nappes
libres (ou de surface) au-dessus de nappes captives entre 2 couches
imperméables (Substratum)
Image
du cycle de l’eau et modes de stockage.
Image
ci-dessous montrant la complexité du sous-sol, y compris des zones non connues
(?) totalement. (Forage des Roquantes de St Siffret.)
Quelques
informations au sujet de la ressource d’eau potable de Vallabrix : captage
des Sablons.
D’où provient l’eau du captage des Sablons ?
Dans
le texte ci-dessus « cote piézométrique » = distance de la nappe
d’eau par rapport au niveau du sol, ou profondeur pour accéder à la nappe d’eau.
Pour
information :
En
ordre de grandeur concernant le captage des Sablons, potentiel local (hors
sécheresse) de remplissage annuel 200 000 m3, consommation de
Vallabrix 40 000 m3/an.
La
végétation consomme également de l’eau, par exemple 3 000 à 6 000 m3/an
pour un hectare de peupliers, les peupliers étant de gros consommateur d’eau,
c’est relativement peu par rapport à la consommation de Vallabrix, mais si on considère les précipitations annuelles sur 1 ha actuellement de l'ordre de 600 mm, ceci correspond à 6 000 m3/an.
Ancien captage de
Vallabrix.
(Particularités non généralisables)
Le
remplissage de la nappe d’eau de l’ancien captage est lié au bassin versant de
l’Alzon en amont.
La
limite haute de ce bassin de remplissage se situe côté Masmolène.
On
peut supposer que la nappe d’eau de l’ancien captage suit plus ou moins l’Alzon
et rejoint la nappe Pouzilhac, Moulin Neuf, Fontaine de l’Eure au niveau
« Les Fouzes ».
D’où
l’extrait d’un article du Républicain ci-dessous pour localiser le lieu.
La
nappe d’Airan pourrait également rejoindre les Fouzes, (l’extrait DPU (2013)
captage des Sablons montre la complexité des connexions ou pas des nappes d’eau).
Si
on compare la nappe d’eau des Sablons alimentée depuis Pouzilhac, distance à
vol d’oiseau 8 km avec de larges plaines pour récupérer les précipitations
et la nappe d’eau de l’ancien captage supposée alimentée depuis la source de
l’Alzon située à moins de 3 km à vol d’oiseau de l’ancien captage, un bassin
versant relativement étroit, la capacité de stockage de la nappe d’eau de
l’ancien captage semble bien limitée ?
En
calcul ultra simpliste, en supposant des surfaces carrées de réception des
pluies, 8x8 km pour le captage des Sablons et 3x3 km pour l’ancien captage on
obtient le rapport de 7 à 1.
Quelques relevés hauteur d’eau au puits de l’ancien
captage.
15/02/22 Niveau max, (4 m), l’Alzon coule sans
beaucoup de pluie : 30 mm.
20/07/22 2,45 m Pluies 109 mm depuis le 15/2
27/07/22 2,23 m Pluie 0 mm
03/08/22 1,99 m Nouvel arrêté municipal du
29/07/2022, autorisation de 8 à 9 h
10/08/22 1.75 m « Crise » sécheresse,
captage fermé le 05/08
15/08/22 1,60 m Pluie 27 mm le 14/08
17/08/22 1,55 m Avant intempéries annoncées (Baisse
du niveau
20cm/semaine avec ou
sans prélèvements) Pluie 44 mm le 17/8
01/09/22 1,10 m (Total pluies en août 71 mm)
23/09/22 0,30 m (Avant pluie annoncée).
01/10/22 0,57 m Pluie 70 mm en septembre.
30/10/22 0,30 m Pluie 9 mm au 30/10,
01/12/22 1,10 m Pluies en novembre : 232,5.mm.
L’Alzon ne coule pas.
01/01/23 2.95 m Pluies en décembre 128 mm. L’Alzon
ne coule pas.
01/02/23 3,55 m Pluie en janvier 12,4 mm. Alzon,
flaque(s) d’eau sur 200 m aval Anc Capt. Total
pluies depuis le 30/10/2022, (hauteur d’eau mini du puits) : 373 mm env.
14/02/23 3,60 m Pluie au 14 février 6,7 mm. La
flaque a légèrement progressé. 15/02/23 Mise en service ancien captage 24/24 h pour des agriculteurs. (Non-respect arrêté municipal, raison avancée station
agricole hors gel.)
01/03/23 3,63 m Pluie totale en février 33.2 mm,
compris 2 à 3 mm de neige fondue.
On
constate qu’en période de sécheresse, avec ou sans prélèvement d’eau, le niveau
d’eau du puits baisse d’une vingtaine de centimètres par semaine.
Il
faut noter qu’avec une autorisation de prélèvement limitée à une heure par jour,
le volume d’eau prélevé semble ridicule. (Pompe débit 12 m3/h, soit 5 mn pour
remplir 1 m3, avec le temps d’échange de « préleveur » du même ordre
(5 mn), le volume d’eau prélevé en une heure doit être inférieur à 6 m3.
Question : Pour quelle raison, le
niveau d’eau du puits baisse de 20 cm par semaine sans utilisation de ce
puits ?
Je
supposerais (simplement ou naturellement ?), l’eau de la nappe de l’ancien
captage s’écoule vers un point bas qui pourrait être l’Alzon en aval, voire Les
Fouzes.
Remarque concernant la
biodiversité, une nappe d’eau est une roche poreuse (sable, grés, etc.) saturée
d’eau avec sa biodiversité. Au-dessus de la nappe d’eau on peut trouver une
zone perméable non saturée d’eau qui peut être humide avec une autre
biodiversité.
Lors
d’une sécheresse, le sol s’assèche en profondeur avec des conséquences sur la
biodiversité.
Il y a lieu de
justifier les termes provocateurs sciemment utilisés page 6 :
« Il faut noter qu’avec une autorisation de prélèvement limitée
à une heure par jour, le volume d’eau prélevé semble ridicule »
Concernant l’atteinte à la biodiversité suite aux prélèvements
d’une sixaine de m3 par jour en août lors de la sécheresse, où le niveau d’eau du
puits était de 1,55 m, il y a lieu de relativiser :
1) Avec ou sans prélèvement baisse du niveau du puits de 20 cm/semaine,
soit 1,2 mm/h.
2)
Prélever 1m3 instantanément
fait baisser le niveau de 33 cm.
(Une hauteur d’eau d’un mètre dans le puits correspondant à 3 m3.)
3)
1
heure plus tard, on pourra constater à peu de chose près que le niveau est
revenu à (1,55 m – 1,2 mm) à quelques dixièmes de mm près.
(Cette affirmation s’appuie sur des constats suite à l’utilisation de cette
ressource d’eau.)
Cette
baisse de niveau de 20 cm/semaine est essentiellement due à l’écoulement
naturel de la nappe vers un exutoire en aval dans l’Alzon ou vers les Fouzes,
la biodiversité ayant consommé ce qu’elle a pu au passage selon le niveau de
sécheresse.
(Ma
« source » pour expliquer cette baisse de niveau d’eau de 20
cm/semaine : Gazette de Vallabrix de décembre 2022, « Gestion de l’eau »
et réponse du scientifique sur fond vert page 8, lien gazette_71.pdf
(vallabrix.com) « 2. L’eau souterraine est toujours en mouvement ».)
Nous
sommes sur des volumes d’eau gigantesques, sans être infinis, je
pense que les prélèvements limités à 1 h/jour tant que la pompe le permet (*)
reste supportable pour la biodiversité.
(*)
Rappel : En dessous de 0,8/0,9 m d’eau, la pompe s’arrête
(mise en sécurité manque d’eau). Ainsi, en protégeant la pompe, on protège
également la biodiversité.
Pour
remplir 1 m3, il faut attendre 5 à 10 mn pour que l’eau revienne, ceci
plusieurs fois, soit au final 20 mn au lieu de 5 mn pour 1 m3 lorsqu’il y a
suffisamment d’eau.
C’est
logiquement normal de mon point de vue, l’autorisation était de 3 m3/h portée
au maxi du temps de l’exploitation en eau potable avant le captage des
Sablons en 1993, la pompe actuelle (12 m3/h) ayant été surdimensionnée.
(C’est
hors sujet, même problème de surdimensionnement aux Sablons, une pompe de
32 m3/h et une autorisation de 28 m3/h !)
Conclusion
Se baser sur des documents existants ne fait pas partie de la culture locale, y compris lorsqu'il s'agit d'arrêté municipal signé par soi-même.
On notera également un surdimensionnement quasi systématique des pompes sans tenir compte des autorisations préfectorales (m3/h).
Raison côté client : manque de formation.
Raison côté fournisseur : Plus c'est gros, plus ça alimente le chiffre d'affaire.
Et inconvénient potentiel d'un surdimensionnement, les conduites ne sont pas nécessairement prévues pour ces débits, ce qui entraine une usure prématurée des pompes, ainsi qu'une surconsommation électrique. (Efficacité et sobriété !)
Les 2 cartes ci-dessous permettent de passer en "vraie grandeur" sur le terrain.
On notera les risques de pollution inter captages les nappes d'eau ne semblent pas indépendantes.
Ajout du 1er avril 2023
Résultat de mes observations
avec réserves ne connaissant pas la nature du sol.
Depuis
février, le puits de l’ancien captage atteint un niveau d’eau de 3,60 m après
être descendu progressivement à 0,30 m sans utilisation de la ressource depuis
la mi-août.
Moyenne hebdomadaire de
la baisse de niveau était de 20 cm ou 1,2 mm/heure.
Avec 3,60 m d’eau dans
le puits,
Depuis
le début février, une flaque d’eau au fond du lit de l’Alzon, alimentée par un
très faible débit, tente de s’agrandir, puis se rétracte, mais finit par
atteindre un pont à 250 m en aval de l’ancien captage.
J’ai
constaté que le niveau d’eau du puits de mon potager, situé à proximité de ce
pont, remonte en même temps.
En
remontant l’Alzon en amont sur 250 m, on constate la présence d’eau.
A
noter la présence de puits abandonnés sur les parcelles mitoyennes.
Plus
en amont, l’Alzon est à sec, notamment au pont du Ga sur la D5.
(Ce
n’était pas le cas à la même époque fin février 2022, l’Alzon coulait un peu
sous ce pont du Ga, et, 4 m d’eau dans le puits.)
Plus
dans le détail,
sans que l’Alzon coule, la hauteur d’eau du puits varie de 3,60 à 3,63 m, suivant
le jour de la mesure depuis le 14 février.
Retour sur le document
Berga Sud/St Siffret.
On
voit que « l’AAC » ci-dessous comprend l’ancien captage.
De mon point de vue (?), l’AAC ancien
captage doit se situer sur une partie des lieux-dits Les Moutes et Le Plan.
L’Alzon
n’aurait donc pas contribué au remplissage de la nappe du puits de l’ancien
captage et des autres puits à proximité ? Ce serait le débordement de la
nappe d’eau des puits à l’origine de la présence d’eau localement dans le lit
de l’Alzon ?
Etat de l’Alzon à 300
mètres environ en amont du pont du Ga.
L’année dernière, période mi-février,
cette retenue d’eau était présente, bien plus conséquente et l’Alzon coulait
sur toute sa longueur. La hauteur d’eau du puits de l’ancien captage était
de 4 m.
Le
GPN (Groupe de Passionnés de Nature) de Vallabrix est intervenu pour libérer
cette retenue d’eau le lundi 20 mars, cette partie de l’Alzon est
particulièrement ensablée, à cet endroit l’Alzon a même quitté son lit, car
beaucoup de peupliers sont sur son passage. Nouvelle intervention du GPN le 27
mars.
Question : Savoir si cette
retenue d’eau alimente souterrainement le puits de l’ancien captage ?
Si oui, mon point de
vue de la page précédente ne serait que partiellement fondé !?
Divers dans ce contexte
sécheresse :
INFOGRAPHIE.
Visualisez en un graphique le niveau inquiétant des nappes phréatiques
(msn.com)
Article
de France-Info à partir de données du Brgm.
Peu
optimiste pour la période estivale à venir !
Extrait :
"On a eu une pluviométrie déficitaire en
2021 et 2022", explique Gilles Porel, hydrogéologue et
maître de conférence à l'université de Poitiers. En d'autres termes, la
quantité d'eau de pluie tombée sur l'Hexagone "a été trop faible entre octobre et mars, période
où l'eau s'infiltre dans les sols pour atteindre les nappes".
Second extrait :
« Et après cette période hivernale, même s'il pleut, il
sera malheureusement trop tard pour recharger les nappes phréatiques, car "l'eau ne rentre plus dans les
sols en période estivale à cause de la reprise de la végétation, qui a besoin
d'eau pour se développer, et des températures plus élevées qui favorisent
l'évaporation", détaille Gilles Porel. »
Remarque
ou constat :
Un
hectare de peupliers consomme 3 000 à 6 000 m3 d’eau par an.
En
2022, selon des sources locales 550 à 650 mm de pluies, soit une moyenne = 600
mm.
Or
600 mm sur un hectare correspondent à 6 000 m3.
Ici,
en période de faible pluviométrie, on voit que la consommation d’eau de la
végétation (peupliers notamment) n’est pas négligeable, en conséquence,
beaucoup moins d’eau pour alimenter la nappe (sur un cycle annuel) comme écrit
dans le second extrait de l’article ci-dessus.